Takayuki Morimoto : à la recherche du Ronaldo perdu

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Takayuki Morimoto : A la recherche du Ronaldo perdu

A trois ans des débuts de Morimoto en équipe nationale, on revient sur la carrière du jeune attaquant, qui cherche encore une équipe où pouvoir trouver la consécration définitive.

Il y a désormais 6 ans, un jeune prometteur provenant du pays du Soleil Levant débarquait dans la chaude Catane. Son nom était Takayuki Morimoto, un nom encore inconnu en Europe mais déjà assez célèbre au Japon. Formé au Verdy de Tokyo, le jeune Takayuki était en effet l’une des plus belles promesses du foot japonais, en ayant établi de nombreux records en J.League, comme celui de plus jeune débutant et de plus jeune buteur.

A Catane, Morimoto commence à apprendre le jeu du vieux continent à travers l’équipe B locale et la progression de sa carrière ne semble pas avoir de fin : à peine 5 minutes après ses débuts en Serie A, il marque le but égalisateur pour son équipe sur le terrain de l’Atalanta. Petit à petit, il commence à devenir un joueur de l’équipe première, jusqu’à sa grande saison en 2008-09. Sous les ordres de l’entraineur Walter Zenga, Morimoto devient titulaire dans l’attaque de Catane et termine la saison avec 9 buts en 24 matchs (entre championnat et coupe). Alexandre Pato arrive même à le définir le « jeune le plus intéressant de la Serie A » et son crane rasé et son incroyable vitesse lui vaut déjà le surnom de « Ronaldo japonais », en référence au phénomène brésilien double champion du monde.

Son état de forme excellent l’amène à faire ses débuts en équipe nationale contre l’Écosse le 10 Octobre 2009 et il marque son premier but seulement quelques jours après, lors d’un match spectaculaire face au Togo. A Catane, le départ de Zenga semble être un problème pour lui, même si, la saison suivante, il est encore capable de produire des chiffres intéressants. Malheureusement pour Takayuki,  l’« argentination » progressive de l’équipe, voulue par le président du club, lui coûte sa place au final.

Un transfert serait alors l’occasion de se relancer et Morimoto trouve cette chance chez le néopromu Novare (en prêt). Au début du championnat, Takayuki est titulaire mais il commence graduellement à céder sa place à d’autres, en partie à cause des résultats pas exceptionnels de l’équipe et en partie à cause de petites blessures. Les résultats de Novare ne changeront pas pendant toute la saison mais Morimoto ne retrouvera pas sa place de titulaire. Malgré à peine 18 matchs joués (en grande partie issu du banc), Morimoto arrive à marquer 4 buts, devenant le meilleur attaquant de l’équipe en ce qui concerne les buts marqués (plus que les  « spécialistes » Caracciolo, Mascara, Jeda, etc.).

Après la relégation de Novare, Takayuki rentre en Sicile mais ni Catane ni Morimoto ne semblent avoir l’intention de retourner ensemble. Beaucoup d’équipes s’approchent du Japonais mais, au final, aucune offre ne se concrétise et aucun transfert n’a lieu. Par conséquent, au début de la saison 2012-13, le Japonais se retrouve à cirer le banc à Catane.

Un nouveau prêt pendant le mercato d’hiver semble être désormais la seule solution possible, ce qui se vérifia. Par contre, la surprise est la destination : les Émirats Arabes Unis. Morimoto est prêté par Catane à l’équipe d’Al-Nasr,  entrainée par son ancien mentor, Walter Zenga.  Cette expérience sert certainement à faire retrouver du temps de jeu et le sens du but au joueur japonais mais on se demande si ce choix amènera les équipes européennes à s’intéresser au « Ronaldo japonais » à nouveau… et surtout si Zaccheroni lui accordera encore une chance en équipe nationale.  

A ce jour, tout dépend de Takayuki, qui est encore jeune (24 ans) et qui peut encore donner beaucoup au football nippon, toujours à la recherche d’un attaquant de niveau international.

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