Mardi 19 novembre 2013 : après un nul contre les Pays-Bas quelques jours plus tôt, le Japon affronte rien de moins que la Belgique elle-même, pays hôte de sa « mini-tournée » européenne, pointant à la 11e place du classement FIFA. Il s’agit de la quatrième rencontre entre les deux nations, la première sur le sol belge. Elle se déroulera au stade Roi Baudoin, également connu sous le nom du « Heysel », l’enceinte habituelle des Diables Rouges. Déjà qualifiés pour le Mondial, ces derniers s’étaient inclinés trois jours auparavant contre la Colombie et avaient à cÅ“ur de se rattraper devant leurs bouillonnants supporters. Comme au Stade de France l’an passé, le Japon avait les honneurs d’un match amical de prestige programmé en « prime time », à 21h.
19h30 : les bus des deux équipes pénètrent discrètement dans le stade, escortés par la police. Tous les accès sont strictement verrouillés par les stadiers et il n’est donc pas possible d’approcher les joueurs sans posséder d’habilitation spéciale, telle celle portée par les journalistes et autres invités.
20h : les joueurs japonais sont les premiers à fouler la pelouse du stade, effectuant l’entraînement très séquencé et organisé qui leur est propre, avec deux groupes distincts de chaque côté (les titulaires et les remplaçants).
20h25 : les joueurs belges arrivent à leur tour sur le terrain.
20h35 : apparition du trio arbitral turc sur la pelouse.
20h50 : fin de l’entraînement, les deux équipes rentrent au vestiaire pour se changer avant le coup d’envoi.
20h55 : le grand moment est arrivé, les joueurs des deux formations s’apprêtent enfin à arriver ensemble pour l’avant-match, avec les hymnes et les salutations.
21h05 : le coup d’envoi est donné dans une ambiance surchauffée, qui contraste singulièrement avec la température ambiante sur le plateau du Heysel, très fraîche.
Malheureusement pour les Nippons, trois jours après les erreurs commises contre les Pays-Bas, c’est une nouvelle approximation défensive qui va permettre à la Belgique d’ouvrir le score peu de temps après le quart d’heure de jeu, avec une sortie ratée de Kawashima sur Lukaku, suivie d’une défense étrangement absente de Gotoku Sakai, pourtant en couverture, sur Mirallas…La confusion est totale.
Néanmoins, l’ouverture du score va conduire les Belges à baisser la garde, laissant le champ libre aux Japonais, qui vont peu à peu prendre la possession à leur compte et surprendre les Belges une vingtaine de minutes plus tard : Hiroki Sakai, qui s’était fait oublier sur le côté droit,  est lancé dans la profondeur par Honda et parvient à placer un centre parfait à destination de Kakitani dans la surface de réparation. Ce dernier, démarqué, le reprend d’une tête à bout portant pour l’égalisation !
Le coup de tonnerre intervient seulement dix minutes après la reprise avec la frappe puissante décochée par Honda à l’entrée de la surface, synonyme de deuxième but pour les Nippons ! Le coup est parfaitement joué : Endo voit Kagawa dans la surface, mais ce dernier laisse intelligemment passer le ballon pour Honda, qui l’emmène sur son pied gauche…Pour la première fois de la partie, le Japon mène au score.  Et la démonstration est loin d’être terminée.
Dix minutes seulement après leur deuxième but, les Samurai Blue vont enfoncer le clou par une action d’école typiquement japonaise en triangle Hasebe-Kakitani-Okazaki, ce dernier concluant d’une magnifique reprise ! 3-1, la Belgique est véritablement KO.
Les Belges réussissent malgré tout à se relancer dans le match en réduisant la marque à dix minutes du terme par l’intermédiaire de Toby Alderweireld, auteur d’une belle tête sur corner.
Connaissant la fébrilité de son équipe dans ce genre de situations, Zac’ ne prend pas de risque et décide de faire rentrer deux joueurs à vocation défensive pour préserver le résultat.
Heureusement, et malgré les nombreux coups de pied arrêtés dénichés par les Belges en fin de rencontre, les Japonais tiennent bon cette fois-ci et obtiennent leur première victoire en Europe depuis…le match amical contre la France en octobre 2012 ! Elle conclue de fort belle manière la mini-tournée au plat pays et met un terme aux critiques qui montaient depuis les deux défaites en Europe de l’Est le mois précédent.
Fair play, les supporters belges félicitent leurs homologues du Soleil Levant à la sortie de la rencontre, dans une ambiance bonne enfant qui n’a absolument pas été minée par la deuxième défaite d’affilée des Diables Rouges…Et qui a déjà des parfums de Brésil !