Quatre jours seulement après leur exploit face aux Allemandes, les Japonaises ont encore frappé mercredi pour la première demi-finale mondiales de leur histoire : elles se sont en effet imposées avec la manière face aux Suédoises pour accéder à la finale de la compétition, où elles affronteront les États-Unis à Francfort.
Mais les choses n’ont toutefois pas toujours été aussi simples pour les filles de Norio SASAKI, qui n’ont vu la lumière que tardivement dans la partie. La première période fut âprement disputée par les deux formations, la Suède ouvrant la marque dès les premières minutes de jeu par l’intermédiaire de Josefine OQVIST : profitant d’une mauvaise passe en retrait d’Homare SAWA, la joueuse de Linköping ne s’est pas faite prier pour tromper Ayumi KAIHORI d’une belle frappe enroulée (0-1, 10′). Fort heureusement, les Nippones sont parvenues à revenir rapidement dans la rencontre grâce à un but inespéré de Nahomi KAWASUMI, titularisée pour cette demi-finale, sur un centre d’Aya MIYAMA (1-1, 19′). Les deux équipes se sont ensuite neutralisées jusqu’à la pause.
Ce n’est qu’en seconde période que le Japon est parvenu à prendre l’ascendant sur son adversaire du soir : un mauvais dégagement des poings d’Hedvig LINDAHL a permis à Homare SAWA d’envoyer le ballon dans la cage vide ; la capitaine de la sélection venait alors de se faire pardonner son erreur commise sur le premier but pour donner l’avantage à son équipe (2-1, 60′). Décomplexées, les Nippones ont même réussi à faire le break sur une autre mauvaise sortie de la gardienne suédoise quelques minutes plus tard, laissant le soin à KAWASUMI de conclure l’action par un lob somptueux de 35 mètres (3-1, 64′). La messe était dite pour les Scandinaves, qui partaient pourtant favorites de la demi-finale en raison de leur grande expérience internationale.
« C’était le premier match que je jouais d’entrée après avoir disputé quelques minutes plus tôt dans l’épreuve, a indiqué Toute l’énergie que j’avais économisée, j’ai réussi à la mobiliser lors de cette demi-finale » a expliqué KAWASUMI à FIFA.com, auteur d’un inattendu doublé. « Je ne lui en avais pas demandé autant » a aussitôt précisé le sélectionneur Norio SASAKI, visiblement ravi de la prestation de sa joueuse. Les Japonaises peuvent avoir la satisfaction du devoir accompli ; reste à franchir la dernière marche, la plus haute, pour espérer pouvoir soulever le trophée mondial : battre les États-Unis, ce qui n’est jamais arrivé en vingt confrontations entre les deux équipes. Réponse dimanche pour le plus grand défi de l’équipe nationale féminine du Soleil-Levant.