Alors que le Japon se cherche toujours un sélectionneur, la plupart des équipes qui participeront à la prochaine coupe d’Asie ont déjà repris le chemin des terrains. Nippon-Ganbare vous propose un petit tour d’horizon des favoris de cette compétition qui se déroulera du 07 au 29 janvier prochain au Qatar.
La Corée du Sud à plein régime
La Corée du Sud a déjà commencé sa préparation avec une victoire sur le Nigéria (2-1) en match amical. Emmenés par leur nouvel entraîneur Cho Kwang-Rae, les « guerriers Taeguk » ont adopté un tout nouveau schéma tactique très offensif (3-4-3) . Quatre jeunes éléments très prometteurs ont aussi été intégré dans l’équipe dont Yoon BITGARAM auteur d’un but somptueux face au Nigéria. Les problèmes de fébrilités défensives de l’équipe, notamment sur coup de pieds arrêtés ne semblent cependant pas avoir été résolu.
« Nous sommes en train de travailler durement afin de s’adapter à cette nouvelle philosophie de jeu. Nous essayons de nous projeter plus vite vers l’avant. Nous voulons jouer sur un rythme très physique mais pour l’instant nous avons besoin de temps. » Ji Sung PARK, capitaine de l’équipe de Corée du Sud.
L’Australie en plein doute
L’Australie a beaucoup de mal à retrouver son meilleur niveau depuis une coupe du monde décevante. La défaite concédée face à la Slovénie (2-0) sous le regard du futur entraîneur Holger OSIECK n’a pas arrangé les affaires des Socceroos.
“C’était un match difficile, nous n’avons pas réussi à nous créer d’occasions” a déclaré Berger, l’entraîneur par intérim.“On a trop voulu garder le ballon et nous avons fait des erreurs que nous avons payés cash.”
Même si Tim CAHILL et Harry KEWELL n’ont pas pris part à la rencontre, l’équipe d’Australie a affiché un pauvre niveau de jeu jugé inquiétant par les médias du pays.
La Chine sur la bonne voie
La Chine, privée de mondial au profit de la Corée du Nord, a quant à elle commencé sa préparation depuis quelques mois. Les chinois ont battu au mois de mai dernier l’équipe de France (0-1) avant de faire match nul récemment face au Barhein (1-1). L’équipe de Chine qui alignera sa nouvelle génération de footballeurs fera très certainement figure d’outsider à surveiller avec la plus grande attention.
L’Arabie Saoudite en quête de rachat
L’Arabie Saoudite s’était inclinée sur le fil face à l’Espagne 3-2 lors des matchs de préparation du futur champion du monde. Récemment, les saoudiens ont pris le dessus sur l’équipe du Togo (1-0). En qûete de rachat après une élimination face au Barhein en match de barrage pour la coupe du monde de la Fifa, les saoudiens voudront faire mieux que la place de finaliste lors de l’édition 2007.
« L’Arabie Saoudite ne peut pas entrer dans ce tournoi sans avoir l’intention de le gagner. Cette coupe d’Asie est le tournoi le plus important pour nous » a déclaré l’entraîneur portugais José PESEIRO
L’Iran en pleine reconstruction
Enfin l’Iran, à qui le dernier titre de champion d’Asie remonte à 1976, se prépare farouchement à ce grand évènement continental depuis plus de 12 mois. Cette préparation continue actuellement avec une récente victoire 3-1 face à l’Arménie.
« Nous voulons être champion d’Asie, c’est notre priorité numéro 1. Avec ce titre, nous pourrions relancer l’intérêt des supporters envers notre équipe » a affirmé l’entraîneur iranien Afshin GHOTBI.
Le chantier japonais
Du côté nippon, le nouveau sélectionneur pourra s’appuyer sur des élements d’expériences qui auront convaincu durant la coupe du monde. Eiji KAWASHIMA, aujourd’hui en Belgique au Lierse SK, devrait sans surprise garder les buts.
Yuji NAKAZAWA pourrait reprendre du service dans un dernier baroud d’honneur aux côtés de Marcus Tulio TANAKA. Sur les côtés, Yuto NAGATOMO (série A, Cesena) et Atsuto UCHIDA (Bundesliga, Schalke 04) pourraient venir compléter la défense nippone.
Au milieu de terrain, la sélection nationale devrait avoir une tout autre allure. Shunsuke NAKAMURA qui a annoncé sa retraite internationale ne prendra pas part à l’aventure. Le brassard de capitaine devrait sans aucun doute revenir à Makoto HASEBE, exemplaire durant la coupe du monde.
En revanche, pour Yasuhito ENDO, Junichi INAMOTO et Kengo NAKAMURA la place en équipe nationale coûtera beaucoup plus chère qu’auparavant. Un de ces joueurs pourrait très certainement céder une place à Shinji KAGAWA, Keisuke HONDA ou encore à Jungo FUJIMOTO tout simplement excellent avec Shimizu cette année.
Takashi USAMI mais surtout Takashi INUI, dans une association avec son ancien partenaire du Cerezo Osaka, Shinji KAGAWA pourraient être les surprises de cette nouvelle sélection.
Enfin, en attaque, le Japon dispose de bons élements comme Takayuki MORIMOTO, et Shinji OKAZAKI, ainsi que de la révélation du Gamba Osaka : Shoki HIRAI, auteur de 9 buts en 13 apparitions depuis le début du championnat.
Vous l’aurez compris, le chantier de reconstruction de l’équipe est vaste et les éléments pouvant être appelé en sélection sont nombreux. Le nouveau sélectionneur devra s’inscrire dans un projet d’envergure et rompre enfin avec le passé glorieux de joueurs issus de la génération d’Hidétoshi NAKATA. Nous sommes sans aucun doute, dans une phase importante de l’évolution du football japonais qui devra essayer de trouver sa place dans ce nouveau football asiatique où le niveau ne cesse d’augmenter.