Historique de la Coupe Nabisco : 1993-1994

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Créée en 1992 mais popularisée en 1993, la « Yamazaki Nabisco Cup » ou plus simplement la « Coupe Nabisco » est l’équivalent de la Coupe de la Ligue japonaise. Parainée par le complexe agro-alimentaire Yamazaki-Nabisco, elle rassemble chaque année – ou presque – les meilleures équipes de la J.League et suit l’évolution du championnat éponyme. Même si son prestige n’atteint pas celui de la séculaire Coupe de l’Empereur, la Coupe Nabisco deumeure une compétition suffisamment excitante pour les spectateurs et constitue un tremplin propice à l’éclosion des jeunes joueurs espoirs japonais. Nippon Ganbare fait le point complet sur cette coupe souvent méconnue.

1993

En 1993 débarque la première édition « officielle » de ce qui sera la Coupe de la Ligue japonaise, la Coupe Nabisco. Parallèlement au championnat et à la Coupe de l’Empereur, elle rassemble naturellement les 10 équipes qui constituent la J.League mais accueille aussi, chose intéressante, trois équipes de JFL (Bellmare Hiratsuka, Kashiwa Reysol, Jubilo Iwata), le championnat amateur dont sont issus la plupart des clubs professionnels pour leur première saison en J.League. Les 13 équipes sont donc réparties dans deux groupes différents, un de 7 et l’autre de 6. Les matches se jouent en une seule phase aller et seuls les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les demi-finales. En phase finale, les rencontres sont à élimination directe. Les règles de jeu sont identiques à celles du championnat – comprenez par là que le match nul n’existe pas : si jamais les deux adversaires se retrouvaient dos à dos à la fin du temps réglementaire, alors s’ensuit les pronlongations voire les tirs aux buts pour les départager. La victoire compte pour 3 points, la défaite ne rapportant bien entendu rien du tout.

Groupe A :

Equipe Points Victoire (90 minutes РP̩n.) D̩faite B.p. B.c. Diff.
1 Verdy Kawasaki 12 4 (3 – 1) 2 13 9 +4
2 Gamba Osaka 12 4 (3 – 1) 2 15 13 +2
3 Kashima Antlers 12 4 (3 – 1) 2 10 8 +2
4 Kashiwa Reysol 12 4 (3 – 1) 2 9 9 0
5 JEF United Ichihara 6 2 (2 – 0) 4 10 8 +2
6 Bellmare Hiratsuka 6 2 (2 – 0) 4 10 13 -3
7 Sanfrecce Hiroshima 3 1 (1 – 0) 5 6 13 -7
Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
11 septembre Bellmare Hiratsuka 2-1 JEF United Ichihara Hiratsuka
11 septembre Kashiwa Reysol 0-1 Gamba Osaka Kashiwa Hitachi
11 septembre Verdy Kawasaki 1-1 (2 t.a.b. 4) Kashima Antlers Tokyo National
15 septembre Sanfrecce Hiroshima 3-4 b.e.o. Kashiwa Reysol Hiroshima Big Arch
15 septembre JEF United Ichihara 5-0 Verdy Kawasaki Niigata
15 septembre Gamba Osaka 1-1 (4 t.a.b. 2) Bellmare Hiratsuka Expo ’70
18 septembre Kashima Antlers 1-0 JEF United Ichihara Kashima Soccer
18 septembre Verdy Kawasaki 5-0 Gamba Osaka Tokyo National
18 septembre Bellmare Hiratsuka 2-1 b.e.o. Sanfrecce Hiroshima Hiratsuka
1er octobre Kashiwa Reysol 3-2 b.e.o. Bellmare Hiratsuka Kashiwa Hitachi
1er octobre Sanfrecce Hiroshima 0-0 (1 t.a.b. 4) Verdy Kawasaki Hiroshima Big Arch
1er octobre Gamba Osaka 3-4 Kashima Antlers Kobe Universiade
9 octobre JEF United Ichihara 3-4 Gamba Osaka Ichihara Seaside
9 octobre Kashima Antlers 1-2 Sanfrecce Hiroshima Kashima Soccer
9 octobre Verdy Kawasaki 2-0 Kashiwa Reysol Todoroki
16 octobre Bellmare Hiratsuka 2-5 Verdy Kawasaki Hiratsuka
16 octobre Sanfrecce Hiroshima 0-1 JEF United Ichihara Hiroshima Big Arch
16 octobre Kashiwa Reysol 1-1 (3 t.a.b. 2) Kashima Antlers Kashiwa Hitachi
19 octobre Kashima Antlers 2-1 Bellmare Hiratsuka Kashima Soccer
19 octobre JEF United Ichihara 0-1 Kashiwa Reysol Ichihara Seaside
19 octobre Gamba Osaka 5-0 Sanfrecce Hiroshima Nishikyogoku

Résultat de la règle des tirs aux buts, le groupe A est très serré avec quatre équipes de tête au même nombre de points ! La deuxième place de demi-finaliste s’est d’ailleurs jouée à la différence de but particulière entre le Gamba Osaka (meilleure attaque du groupe) et Kashima. Signalons la bonne performance de Kashiwa, club amateur de JFL invité à participer à la compétition, qui termine à la 4e place grâce entre autres à son buteur Brésilien Careca (4 buts). Verdy a fait une belle prestation mais contrairement à ce que l’on aurait pu penser n’a pas « survolé » son groupe…Dans le bas du classement, les écarts se font un peu plus grands avec les équipes de tête, JEF United et Hiratsuka capitalisant le même nombre de points soit moitié moins que les 3 premiers. Hiroshima ferme la marche avec un bilan peu glorieux teinté d’un seul succès contre Kashima à l’extérieur.

Groupe B :

Equipe Points Victoire (90 minutes РP̩n.) D̩faite B.p. B.c. Diff.
1 Shimizu S-Pulse 12 4 (4 – 0) 1 13 6 +7
2 Yokohama Flügels 12 4 (2 – 2) 1 8 6 +2
3 Jubilo Iwata 6 2 (1 – 1) 3 9 7 +2
4 Nagoya Grampus Eight 6 2 (2 – 0) 3 9 9 0
5 Yokohama Marinos 6 2 (2 – 0) 3 7 13 -6
6 Urawa Reds 3 1 (1 – 0) 4 7 12 -5
Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
11 septembre Shimizu S-Pulse 2-1 Nagoya Grampus Eight Kusanagi
11 septembre Jubilo Iwata 4-0 Urawa Reds Hamamatsu
11 septembre Yokohama Flügels 3-1 Yokohama Marinos Yokohama Mitsuzawa
15 septembre Nagoya Grampus Eight 1-3 Jubilo Iwata Nagoya Minato Soccer
15 septembre Urawa Reds 1-1 (4 t.a.b. 5) Yokohama Flügels Omiya Soccer Park
15 septembre Yokohama Marinos 1-5 Shimizu S-Pulse Yokohama Mitsuzawa
18 septembre Shimizu S-Pulse 3-2 Urawa Reds Atsubetsu Park
18 septembre Jubilo Iwata 2-2 (3 t.a.b. 4) Yokohama Flügels Hamamatsu
18 septembre Nagoya Grampus Eight 4-1 Yokohama Marinos Nagoya Minato Soccer
2 octobre Urawa Reds 3-2 Nagoya Grampus Eight Omiya Soccer Park
2 octobre Yokohama Marinos 2-0 Jubilo Iwata Yokohama Mitsuzawa
2 octobre Yokohama Flügels 2-1 b.e.o. Shimizu S-Pulse Tokyo National
16 octobre Urawa Reds 1-2 Yokohama Marinos Omiya Soccer Park
16 octobre Shimizu S-Pulse 2-0 Jubilo Iwata Nihondaira
16 octobre Nagoya Grampus Eight 1-0 b.e.o. Yokohama Flügels Nagoya Minato Soccer

Comparé au premier, le groupe B fut d’un niveau davantage hétérogène, même si celui-ci avait l’avantage de ne comporter « que » six équipes, soit une de moins. Deux équipes se sont clairement démarquées dans cette phase de poule : il s’agit de Shimizu et des Yokohama Flügels, qui sont tout simplement deux modèles de formations techniquement très à l’aise. Shimizu s’est notamment distingué par sa facilité offensive (le duo Iwashita-Marco Antonio en attaque a fait des étincelles) tandis que les Flügels possèdent cette capacité de revenir très rapidement dans une partie après une ouverture du score par exemple, ce qui a le don de frustrer les adversaires qu’ils rencontrent. L’autre équipe de Shizuoka, le club « amateur » Jubilo Iwata, a fait également bonne impression en terminant à la 3e place, se plaçant devant un Nagoya placé en outsider. Côté mal-classés, on retrouve tout simplement les deux plus mauvaises défenses du groupe : les Yokohama Marinos et les Urawa Reds. Même si les Marinos s’en sortent un peu mieux, tous deux affichent un ratio de buts encaissés plutôt inquiétant…

1/2 Finales

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
23 octobre Verdy Kawasaki 2-1 b.e.o. Yokohama Flügels Tokyo National
23 octobre Gamba Osaka 2-4 Shimizu S-Pulse Expo ’70

Après des débats animés (un joueur expulsé de chaque côté à l’issue de la fin de la seconde période…) qui durent envoyer les deux équipes en prolongations, c’est finalement Verdy qui s’est imposé de justesse face aux Yokohama Flügels grâce à la deuxième réalisation – synonyme de but en or – de l’attaquant Shinji Fujiyoshi en tout début de deuxième prolongation. Celui-ci a fait preuve d’un réalisme sans faille : trois tirs et deux buts, joli score.

La meilleure performance de ces demi-finales est toutefois à mettre à l’actif de Shimizu qui est allé chercher une belle victoire à l’extérieur contre le Gamba Osaka, pleine de maîtrise. Tout s’est joué en l’espace de cinq minutes en seconde période : deux buts signés Edu et Katsuki Oenoki ont permis à Shimizu de prendre le large à un quart d’heure de la fin du match. Dommage pour Gamba et Akihiro Nagashima qui a signé les deux buts insuffisants pour qualifier son équipe pour la finale.

Finale :

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
23 novembre Verdy Kawasaki 2-1 Shimizu S-Pulse Tokyo National

Le 23 novembre 1993, au Tokyo National Stadium (Tokyo),

Verdy Kawasaki – Shimizu S-Pulse : 2-1 (0-1). Spectateurs : 53 677. Arbitre : M. Crespi. Buts : Bismark (73e), T. Kitazawa (85e) pour Kawasaki ; K. Oenoki (13e) pour Shimizu.

Verdy Kawasaki : S. Kikuchi – M. Kawamoto (H. Nagai, 61e), Pereira, Rossum, T. Nakamura – T. Hashiratani, Bismarck, T. Kitazawa, Ruy Ramos – N. Takeda (S. Fujiyoshi, 66e), Kazu Miura. Entr. : Matsuki.

Shimizu S-Pulse : M. Sanada – Marco Antonio, N. Naito, T. Horiike, H. Hiraoka – Y. Miura, K. Oenoki, T. Ota, M. Sawanobori – K. Hasegawa, J. Iwashita (H. Kato, 76e). Entr. : Leon.

Etant grands favoris de la compétition, c’est presque sans surprise que l’on retrouve Kawasaki et Shimizu pour cette « première » finale. Globalement, les deux équipes sont équivalentes, elles ont accompli un parcours presque sans faille ; la rencontre est ouverte donc. Verdy part toutefois avec un léger avantage psychologique au regard de ses prestations lors des deux dernières confrontations avec Shimizu en championnat (deux victoires).

C’est pourtant Shimizu qui prend rapidement les devants en première période, obligeant Verdy à commettre un certain nombre de fautes sur les joueurs emmenés par « Captain » Sawanobori. Erreur fatale lorsqu’on connaît l’efficacité de Shimizu sur coup de pied arrêté ; ainsi, un premier coup-franc s’offre à Marco Antonio. Situé à 25 mètres de la cage de Kikuchi, le ballon frôle de peu le cadre. Une poignée de minutes plus tard, bis repetita : distance équivalente mais tireur différent puisque c’est Sawanobori qui s’élance. Cette fois-ci, la frappe est cadrée mais a dû être repoussée des poings par le gardien ! Après avoir étouffé quelques velléités offensives du côté de Verdy, Shimizu ne désespère pas et s’enfonce directement dans le camp adverse. Takamitsu Ota obtient une touche côté droit qu’il envoie très long au point de pénalty : au milieu de la confusion générale, le milieu de Verdy Tsuyoshi Kitazawa croit obtenir le ballon mais le laisse malencontreusement glisser dans les pieds de Katsuki Oenoki, le milieu offensif de Shimizu. Ce dernier en profite pour le reprendre immédiatement d’un extérieur qui fait mouche dans la lucarne droite de Kikuchi.

Sitôt l’ouverture du score marquée, Shimizu ne s’arrête pas en si bon chemin et oblige Verdy à se replier dans sa moitié de terrain. L’équipe de Shizuoka pousse et manque de peu de doubler la mise sur corner lorsque Hasegawa vit sa tête à bout pourtant repousée sur la ligne in extremis par Ruy Ramos. A l’approche de la mi-temps, la maîtrise est orange mais a bien failli être contestée par une action très chaude pour Kawasaki : Ramos lance parfaitement en profondeur Kitazawa qui tente de dribbler les deux défenseurs restants mais n’y parvient pas car bien bloqué par Horiike. Surgit alors de nouveau Ramos qui frappe puissamment…sur la barre ! Miura à l’affût rate de peu le ballon et la reprise derrière de Takeda est manquée. Quelle occasion !

Et effectivement, en seconde période, les choses vont changer. L’initiative est désormais verte et, coïncidence, la première occasion pour Verdy intervient sur coup-franc : tiré par Pereira, celui-ci est détourné difficilement en corner. Quelques instants plus tard, c’est Miura qui affole encore la défense de Shimizu en voyant sa tête à bout portant détournée de justesse d’une claquette par Sanada. La pression monte, la déferlante verte continue et oblige un défenseur de Shimizu, Hiroaki Hiraoka, à repousser un nouveau tir à bout-portant de Kazu Miura. Malheureusement, l’équipe de Leon ne tiendra pas longtemps, seulement vingt petites minutes : une erreur de renvoi de la défense de Shimizu permet à Bismarck de se présenter seul face au gardien et de gagner facilement son duel ; c’est l’égalisation.

Kawasaki pousse dans le dernier quart d’heure et obtient enfin le précieux sésame dix minutes plus tard, grâce à une action d’école menée par Bismarck, Ramos, Miura et Kitazawa à la conclusion : deux passes, un joueur qui laisse filer le ballon à un autre pour sceller le destin de la rencontre. La combinaison est parfaite, et laissera défintivement Shimizu K.O. debout ; Verdy a su magnifiquement renverser la vapeur dans cette finale indécise tandis que S-Pulse a clairement montré ses limites en matière de résistance défensive…Dommage pour eux, ils n’ont pas réussi à tenir la distance – c’est-à-dire 45 minutes. Une autre fois peut-être ?

M.V.P.  :
Bismarck (Verdy Kawasaki).

1994

Changement de formule pour la 2e édition de la Coupe Nabisco : les phases de groupes au profit de quelque chose de plus classique dans une coupe, les tours à élimination directe. Cette fois-ci, 14 équipes sont en compétition, dont une nouvelle issue de la JFL et invitée pour l’occasion (Cerezo Osaka), Hiratsuka et Iwata (champion de JFL) ayant été intégrés à la J.League en début de saison. La Coupe se déroule désormais durant l’été – contre l’automne pour la précédente édition – et se compose donc de deux tours à élimination directe ; à cet égard, les deux finalistes de 1993, Kawasaki et Shimizu, sont automatiquement qualifiés pour le second tour.

1er tour :

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
27 juillet Nagoya Grampus Eight 1-3 JEF United Ichihara Mizuho Athletics
27 juillet Gamba Osaka 2-1 Sanfrecce Hiroshima Expo ’70
27 juillet Kashima Antlers 1-2 Urawa Reds Kashima Soccer
27 juillet Kashiwa Reysol 1-2 Yokohama Marinos Hakatanomori
27 juillet Yokohama Flügels 1-0 Cerezo Osaka Yokohama Mitsuzawa
27 juillet Jubilo Iwata 2-1 Bellmare Hiratsuka Iwata

Pas de grandes surprises à l’issue de ce premier tour, les favoris se sont qualifiés plus ou moins facilement à l’image des Yokohama Flügels qui se sont imposés difficilement face aux amateurs du Cerezo Osaka (1-0), ayant dû jouer la rencontre à 10 après l’explusion de leur gardien Atsuhiko Mori tôt en première période. On remarquera la belle performance des Reds qui sont allés s’imposer à l’extérieur face aux Kashima Antlers – là encore sur un score étriqué – grâce à des buts signés Karl-Heinz Rummenigge et Takeshi Mizuuchi (son remplaçant).

2ème tour :

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
30 juillet Shimizu S-Pulse 1-3 Yokohama Marinos Utusunomiya
30 juillet Verdy Kawasaki 1-0 b.e.o. JEF United Ichihara Todoroki
30 juillet Gamba Osaka 3-0 Urawa Reds Expo ’70
30 juillet Yokohama Flügels 0-2 Jubilo Iwata Kagoshima

L’écrémage continue et c’est Shimizu, finaliste de l’an passé, qui en fera les frais dès son entrée au 2e tour avec une sonnante défaite à domicile 3-1 contre les Yokohama Marinos. Tout s’est joué rapidement en première période : mené 0-2, Shimizu a réduit la marque par l’intermédiaire de Akihiro Nagashima mais c’est finalement Bisconti qui eut le dernier mot pour les Marinos…Kawasaki a failli connaître le même sort contre Ichihara mais s’en est sorti miraculeusement en prolongations grâce à une réalisation inespérée de Bismarck tandis que le Gamba Osaka a tranquillement sorti les Urawa Reds de la compétition. La grosse déception en revanche est du côté des Yokohama Flügels qui n’ont pas su rivaliser avec Iwata, battus par un doublé du buteur italien Salvatore « Totò » Schillaci en seconde période.

1/2 Finales :

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
3 août Verdy Kawasaki 7-1 Gamba Osaka Mizuho Athletics
3 août Yokohama Marinos 0-1 Jubilo Iwata Hakatanomori

Après deux matches difficiles, Verdy a tout simplement atomisé le Gamba Osaka 7-1 pour sa demi-finale avec notamment un quadruplé signé Bismarck ! C’est Flavio qui a sauvé l’honneur en fin de match pour les visiteurs. Dans l’autre rencontre, les Yokohama Marinos se sont finalement inclinés d’une courte tête face à Iwata, qui réalise là un parcours remarquable, l’unique but ayant été inscrit par l’éternel Schillaci.

Finale :

Date Equipe locale Equipe visiteur Stade
6 août Verdy Kawasaki 2-0 Jubilo Iwata Tokyo National

Le 6 août 1994, au Tokyo National Stadium (Tokyo),

Verdy Kawasaki – Jubilo Iwata : 2-0 (2-0). Spectateurs : 37 475. Arbitre : M. Ogawa. Buts : Antonio (34e), Bismarck (42e). Avertissements : K. Ishikawa (39e), Pereira (60e), S. Kikuchi (71e), Bismarck (80e) pour Kawasaki ; T. Koga (6e), Y. Higashikawa (55e), Schillaci (86e) pour Iwata

Verdy Kawasaki : S. Kikuchi – K. Ishikawa, Pereira, Y. Hironaga, K. Tokura – T. Hashiratani, Bismarck, T. Kitazawa, Ruy Ramos – N. Takeda (H. Nagai, 77e), Antonio. Entr. : Matsuki.

Jubilo Iwata : S. Morishita – T. Koga, Andreas Paus, Y. Igashikawa, M. Endo – K. Komata, T. Hattori, T. Fujita, Vanenburg – Schillaci, M. Suzuki. Entr. : Ooft.

N’ayant pas subi le même sort que son rival de l’an dernier, c’est donc Verdy Kawasaki qui défendra son titre face à l’étonnante (et jeune) équipe d’Iwata, entraînée par un certain Hans Ooft connu pour avoir été DTN à mi-temps de l’Equipe Nationale japonaise en 1992-1993 (la « tragédie de Doha »…). Malgré de bons atouts offensifs tel le trio offensif Hattori, Fujita, Vanenburg en conduite de jeu plus le buteur Schillaci, le petit club de Shizuoka semble bien pâle face aux expérimentés internationaux de Kawasaki. Et l’expérience est effectivement ce qui va le plus leur manquer pour leur première finale.

A ce titre, la partie démarre très mal pour les coéquipiers de Fujita qui se voient « trahis » dans les premières minutes par un exécrable dégagement de leur gardien Morishita directement sur son adversaire Takeda en attaque ! Fort heureusement, le portier d’Iwata parvient à briser rapidement la contre-attaque qui se mettait en place entre Takeda et Hashiratani mais manque de se faire lobber par Bismarck : le défenseur Andreas Paus était là pour dégager de la tête sur sa ligne.

Après ce premier avertissement, la maîtrise du jeu est bien entendu largement au compte de Kawasaki qui domine un timide Iwata certainement bridé par le terrible « carré magique » du milieu terrain, constitué de Hashiratani, Bismarck, Kitazawa et Ramos. Il faudra toutefois dépasser la première demi-heure de jeu pour voir enfin Verdy concrétiser avec une action qui part sans surprise de Ramos, relayée côté droit par Kitazawa puis centré parfaitement pour reprise de la tête d’Antonio en finition.

Profitant de l’euphorie collective qu’à suscité l’ouverture du score, Iwata tentera néanmoins une incursion dans le camp de Verdy pour s’offrir un joli tir cadré d’Hattori, puissant mais hélas bien capté par Kikuchi. Verdy quant à lui répliquera quelques deux minutes plus tard sur un coup-franc botté par Hashiratani et réceptionné par Bismarck ; le technicien Brésilien se défait alors facilement du marquage d’Endo pour aller crucifier d’une frappe croisée Morishita.

A la mi-temps, le break est fait pour Kawasaki et les dés sont jetés serait-on tenté de dire. Ce n’est pas complètement faux tant Verdy gérera son avance en seconde période ; les hommes de Matsuki ont cependant eu quelques occasions à leur compte et qui plus est dangereuses : un coup-franc puissant de Pereira à 25 mètres difficilement capté par Morishita, et un un-contre-un trop enveloppé de quelques centimètres au-dessus de la barre par Takeda sur un contre.

Du reste, c’est Iwata qui aura la possession majoritaire du ballon et qui se procurera d’ailleurs un certain nombre d’opportunités pour recoller au score. Mais, à l’image d’un Schillaci étonnamment discret, il faut croire que les joueurs d’Ooft n’étaient décicement pas dans leur match ce jour-là : des actions bien développées mais à chaque fois gâchées par une médiocre finition qui se traduisait généralement par des tirs largement non-cadrés. Manque de concentration ? Sans doute, et ce ne peut être que dommageable au regard de la physionomie du match ; on sent bien qu’un seul but aurait suffi pour bouleverser le cours des évènements. Mais il n’en fut malheureusement rien et c’est ainsi que la coupe revenue très logiquement pour la deuxième année consécutive à l’incontestable club de Kawasaki…

M.V.P. : Bismarck (Verdy Kawasaki).

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