Urawa Reds 2015 : retour vers le futur ?

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Enfin un (demi) titre pour Urawa ! (photo J.League)

Enfin un (demi) titre pour Urawa ! (photo J.League)

C’était le 20 juin dernier à Kobe : en dépit d’un match nul concédé en fin de partie contre l’équipe locale (Vissel), les joueurs d’Urawa apprenaient qu’ils étaient enfin “champions d’été”, à la faveur d’un résultat favorable du côté du Gamba Osaka (tenu en échec par Sendai). Après huit années d’errance, oscillant entre déceptions, contre-performances, transitions ratées, et même flirtage avec la zone de relégation, le club rouge retrouvait enfin le goût de la victoire. Bien qu’il ne s’agisse que d’un “demi-titre” (comme en 2004), ouvrant droit à la participation aux playoffs de fin d’année, aucun observateur ne peut pour l’instant contester la domination des Reds sur cette première partie du championnat tant celle-ci s’avère nette et sans bavures.

Rouleau-compresseur rouge

L’équipe bâtie par Mihailo Petrović, qui en est à troisième année à Saitama, est solide, équilibrée, efficace lorsqu’elle tourne à plein régime, à défaut d’être spectaculaire. Elle s’appuie bien évidemment sur des cadres connus, comme Nishikawa dans les cages, Makino et Nasu en défense, Abe et Kashiwagi au milieu, Koroki en attaque…Mais la petite “différence” cette année est venue du recrutement malin de Yuki Muto, 26 ans, en provenance de Vegalta Sendai : avec huit buts à son actif, et à deux longueurs de son homonyme de Tokyo, il est actuellement le meilleur buteur de l’équipe et surtout l’un des moteurs d’un secteur offensif assez bien réparti entre Koroki (7 buts), Sekine (4 buts) et Umesaki (6 buts). Quant à l’international slovène Zlatan Ljubijankić, la grande recrue du mercato chipée au voisin d’Omiya, celui-ci a également pris part à sa mesure aux succès de son équipe avec cinq réalisations mais est malgré tout demeuré relativement en retrait en raison de pépins physiques. En revanche, à ranger du côté des déceptions : Naoki Ishihara, quatrième joueur de l’effectif issu d’Hiroshima, arrivé en mars et arrêté prématurément pour cause de ligaments croisés (6 mois), et le prometteur jeune Toshiyuki Takagi (24 ans), qui ne réussit pas pour l’instant à percer sur le front de l’attaque. On peut aussi (encore) citer Lee Tadanari, qui conserve tant bien que mal la confiance de son entraîneur, en dépit de son minuscule but inscrit en J1. De leur côté, les vétérans de « l’époque glorieuse » d’Urawa (2003-2007), Tadaaki Hirakawa et Keita Suzuki, sont carrément relégués au rang de porteurs d’eau.

Luck is on our side ?

Meilleure attaque du championnat avec 39 buts, les Reds constituent des prétendants crédibles à la victoire finale s’ils continuent sur le rythme qui fut le leur lors du First Stage, a fortiori s’ils parviennent à retrouver leurs éléments en méforme. On voit bien mal quelle équipe serait en mesure de leur barrer la route, le Gamba Osaka étant occupé sur le “front asiatique” et le F.C. Tokyo ayant perdu son meilleur élément (Yoshinori Muto). Seule ombre au tableau cette saison : le nouvel échec en ACL, dans une campagne qui n’a même pas été à la hauteur de celle menée en 2013. Mais aurait-il été calculé par Petrović ? Au regard des compositions alignées, c’est fort possible – sacrifier les ambitions continentales pour un retour au premier plan national, et peut-être une nouvelle participation à la Coupe du monde des clubs à la clé…Voilà qui est osé. Mais encore faudra-t-il terminer correctement le travail, contrairement à ce qui s’était produit il y a onze ans.

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