Omiya Ardija: 17 manières de mourir en J.League

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Traduction de l’article de Steve Barme (06/06/2014) dans Viva Relegationistan!
J’étais hésitant à écrire sur Omiya depuis le licenciement de Verdenik l’an dernier. Je pense que la raison principale est que je n’ai pas vu beaucoup de matchs cette saison. L’année dernière, quand j’étais assis dans cet affreux stade dans le sphincter du Kanto, j’en suis venu à conclure que je n’avais vraiment pas besoin de gâcher mes week-end à regarder une équipe passer à travers ses matchs.

Donc, cinq matchs de Coupe Nabisco plus tard et quelques matchs de championnat, et je suis officiellement dégoûté.

J’espérais que l’équipe allait saisir l’occasion de faire bouger les choses et d’avoir une base plus solide bâtie sur un jeune noyau. Au lieu de cette transformation est arrivé quelque chose comme ça:

UN

Après que Tsutomu Ogura ait prouvé sans l’ombre d’un doute qu’il n’était pas capable d’être un entraineur de niveau J1, en faisant jouer un groupe de vétérans limités qui ont commencés la chute historique de l’équipe vers l’oubli, le club était mal préparé à la transition depuis le retour de la catastrophe pour un plus raisonnable facsimilé d’équipe de football.

La cible qu’ils avaient en tête, l’entraineur du Japon U23 Takashi Sekizuka, a conduit une équipe du Jubilo Iwata étoilée loin dans les profondeurs du Relegationistan. Les rumeurs racontaient que Sekizuka s’occuperait d’Omiya pour la saison 2014.

Mais une triste défaite 3-0 contre l’Omiya d’Ogura lors du dernier match à domicile de la saison avec un déjà-relégué Jubilo ont probablement anéanti ses chances d’entrainer (après tout, être le seul gars qui n’a pas pu battre Ogura ne rend pas une candidature viable).

DEUX

Quand l’équipe a finalement décidé de déclencher le nettoyage de la direction et du coaching ils restreinrent le choix à Kiyoshi Okuma, un ancien protégé de Takeshi Okada qui fait-valoir les tactiques ralenties et la « présence de vétérans » plutôt que de développer les jeunes talents et d’essayer de gagner; et l’ancien entraineur Toshiya Miura, un ancien protégé de Takeshi Okada qui fait-valoir les tactiques ralenties et la « présence de vétérans » plutôt que de développer les jeunes talents et d’essayer de gagner.

Le protégé d’Okada a gagné.

TROIS

Le président Suzuki a choisi de chercher dans un lieu traditionnel pour l’aide à ces postes,  s’aventurant à Ibaraki pour un architecte qui construirait un futur champion. Vraiment, vous ne pouvez pas remettre en question la réflexion derrière le recrutement de quelqu’un qui vient d’une des équipes les plus couronnées de succès de l’histoire de la J.League. Kashima est un modèle de  en matière de développement de jeunes joueurs et d’acquisition de renforcements pour construire un contenu pérenne…

ATTENDEZ !! Il vient de Mito Hollyhock ? Vraiment ? Alors c’est juste stupide.

QUATRE

Comme Suzuki a commencé le processus d’embauche d’un entraineur relativement tard dans l’intersaison, on a l’impression que quelque décisions ont été prises sans l’aval d’Okuma. L’attaquant Shintaro Shimizu, le milieu Jun Kanakubo, et le milieu/défenseur Taisuke Miyasaki ont tous été prêtés sans laisser à l’entraineur la chance de voir si ils pouvaient être potentiellement utiles.

CINQ

Un des problèmes majeurs avec l’équipe de Verdenik était un manque sévère de profondeur et de compétition aux moments clés. Les choses ont commencés à aller mal quand les membres clés furent touchés de blessures et remplacés par d’anciens vétérans comme le gardien de longue date Koji Ezumi, l’âgé arrière latéral Kazuhiro Murakami, et la branche/le défenseur Yosuke Kataoka. Les performances de l’équipe ont chutés quand ces joueurs de longue date ont intégrés le 11 de départ.

C’était une opportunité parfaite d’apporter des gars plus jeunes, plus athlétiques qui prendraient de meilleures décisions et pourraient être performants au niveau J1. Mais la direction les a renouvelés tout les trois parce que… Omiya.

SIX

Le noyau de l’équipe qui l’a poussé à la première place et puis été quitté par deux entraineurs en l’espace d’un an a été conservé. A aucun joueur qui a eu un rôle dans l’épique effondrement n’a été refusé un renouvellement du contrat si il voulait revenir. Incluez dans ce gâchis de renouvelements la déception éternelle  Cho Young-cheol et le léthargique Daigo Watanabe.

SEPT

Trois principaux composants de l’équipe, l’attaquant Milivoje Novakovic, le défenseur Takumi Shimohira, et le milieu Takuya Aoki ont tous rejoints d’autres clubs du championnat, ne choquant absolument personne qui a lu le Soccer Digest des trois derniers mois de la saison. L’équipe savait qu’il y avait une possibilité de perdre ces trois joueurs et n’avait aucun plan B compétent en place. Les trois étaient d’importants joueurs de la série de 20 matchs sans défaite, mais tous avaient des défauts dans leur jeu, et n’étaient pas irremplaçables par une direction avec une stratégie cohérente.

Omiya n’a pas de stratégie cohérente.

HUIT

A la place, l’équipe choisit d’aller avec un assortiment de joueurs entrant dans ces trois catégories:

A. Les joueurs ayant eu des relations avec quelqu’un de l’équipe.
B. Les joueurs étant dans la tranche d’âge 27-29 ans, et…
C. Les joueurs ne jouant pas régulièrement dans leurs équipes actuelles.

Chaque signature Japonaise sous Okuma rentre dans deux de ces trois catégories.

NEUF

La première recrue, Tomonobu Yokoyama, arriva après avoir été utilisé avec modération pendant trois ans par le
Cerezo Osaka. Yokoyama était supposé être le remplaçant direct pour Aoki.

Malheureusement, il était plutôt comme ce pauvre Kataoka; un grand joueur incroyablement lent des deux pieds et du cerveau. Il rejoignit le camp des blessés et ne pût tirer le travail loin du duo de Kataoka et du rapidement détérioré Shin Kanazawa.

Chikashi Masuda fût ajouté en retard à l’équipe pour aider à combler le vide lorsqu’il était évident que l’actuelle collection de joueurs était incapable de jouer au niveau J1. Il n’a rien comblé.

Le transfert coutât à l’équipe les services du talentueux milieu Kota Ueda, qui fût vendu au club de D2 Fagiano Okayama, où il a aidé l’équipe à atteindre la 5ème place après un épouvantable départ.

Le manque d’un milieu central fort a causé à l’équipe d’être gravement dominée dans la plupart des matchs,  et a contribué a un putride 24 buts encaissés en 14 matchs (NdA: maintenant 38 buts en 20 matchs).

DIX

Le Plan A pour le dilemme de l’arrière gauche d’Omiya était de cibler le joueur libre de 30 ans Shohei Abe après la nouvelle de son départ de Nagoya Grampus, qui n’était plus intéressé par ses services. Ils ont été battus par Satoru Sakuma et les petits artistes de marché connus sous le nom de Ventforet Kofu, car Kofu a de meilleurs plans pour survivre.

Le Plan B pour Okuma était de tendre la main à un de ses piliers au FC Tokyo, l’arrière latéral Hokuto Nakamura (qui n’est apparu dans aucun match l’année dernière;  soit un de moins que Shunsuke Fukuda).

Okuma a décidé qu’il irait avec Nakamura (converti milieu, avec plus d’aisance sur le côté droit), Daigo Watanabe (converti milieu, avec plus d’aisance sur le côté droit), et Murakami (converti milieu,  avec plus d’aisance sur le côté droit, qui ne peut pas courir, et qui prend des décisions absolument horribles). Tout les trois ont été essayés, et luttent à ce poste.

ONZE

Le manque de profondeur en défense central a été traité en… en ne faisant rien, en fait.

Fukuda a été ramené et a fait quelques apparitions symboliques, et la recrue de collège Yuta Fujii a été le seul joueur de champ a n’avoir aucun temps de jeu.

Le sauvé semble être encore Yosuke Kataoka (qui a montré à 11 entraineurs différents en 200 matchs  qu’il n’est absolument pas un joueur de J1).

Seul point positif, Lucas Neill est parti.

DOUZE

La grosse signature de l’intersaison est l’ancien milieu de Mallorca et de l’équipe nationale du Japon, Akihiro Ienaga. Il était sans doute le meilleur profil à signer dans l’histoire d’Omiya et peut-être le joueur le plus créatif depuis Daigo Kobayashi en 2006.

Les résultats sont décevants jusque là. Excepté trois matchs en début de saison, Ienaga a été inefficace comme catalyseur de l’attaque.

Plus inquiétant est son relatif manque d’effort dans la transition et la défense.

Combiné à ça le départ de Daigo Watanabe des ailes sévèrement à court de personnel et l’attaque stagnante et prévisible, compte tenu que les deux sont de célèbres trous noirs lorsqu’il s’agit de distribuer la balle.

L’ancien catalyseur de Mito, Koji Hashimoto, a montré tôt qu’il est trop lent pour le jeu de J1, hésitant sur de simples passes, et souvent sur-jouant ou sous-jouant sur des balles directes.

TREIZE

La plus grosse perte de l’intersaison était sans doute le buteur Slovène Milivoje Novakovic. Novakovic était stéréotypé comme avant-centre en raison de sa taille mais a montré une bonne  volonté a travailler en défense ainsi qu’une touche de créativité et bon jeu de pied.

Novakovic a été remplacé par Dzenan Radoncic, un grand attaquant Monténégrin qui a fait une  demi-saison respectable avec Shimizu S-Pulse (NdA: oui c’est possible).

Novakovic a été une très bonne recrue pour Shimizu, marquant 10 buts en 19 matchs cette saison.

Radoncic ? Pas tellement: un grand total de 0 buts en 9 matchs. Radoncic a eu des difficultés à s’insérer dans le système pour différentes raisons.  Il n’est pas bon balle au pied et a besoin d’aide pour marquer; ce n’est pas complètement sa faute, car il n’a pas le service qu’il a eu à Shimizu. Il n’est pas non plus un gros travailleur comme Novakovic et n’a pas ses compétences. La seule chose qu’il ait en commun avec Novakovic est la taille. J’aime à penser qu’il est la version Omiya de Despotovic.

QUATORZE

En regardant les matchs les plus récents, je n’étais pas sûr de savoir en quel style ou système essayait de jouer Okuma. Il aime avoir un avant en alternant entre Radoncic, Yu Hasegawa et Zlatan Ljubijankic. Le problème est qu’il n’y a aucune cohérence sur les croisements et les coup-francs.

Zlatan est le plus compétent pour créer ses propres tirs, et l’équipe a eu plus de succès quand il est bien portant mais quand Hasegawa ou Radoncic sont là, ils sont souvent maladroits, hors-jeu ou hors de position en attendant une combinaison de Ienaga, Cho et Watanabe pour leur donner la balle.

QUINZE

26 minutes. C’est le nombre de minutes jouées en championnat par le quatuor de débutants de Jin Izumisawa, Keisuke Oyama, Yuta Fujii et Yuko Takase
… à eux quatre !

Ce n’est pas d’une équipe de haut de tableau que nous parlons ou même d’une équipe du milieu de tableau cherchant à remonter. C’est d’une équipe 17ème constituée de gars avec de l’expérience. Pas de l’expérience de victoires, de l’expérience de ne pas être très bons et de savoir collecter les chèques.

Les équipes qui ne développent pas leurs propres jeunes talents ne gagnent pas de championnats, et, le plus souvent, les équipes vieilles et non athlétiques finissent reléguées car elles comptaient sur le soutien de « l’expérience ».

Le championnat est jonché d’entraineurs comme ça, avant de remédier à ce problème, la J.League sera devenue une ligue inférieure.

Oh, et à propos, c’est la première raison pour laquelle je pense qu’un truc comme la Japanese Premier League ne fonctionnera jamais.

SEIZE

Omiya a désespérément besoin d’une mise à niveau au milieu central car il y a un trou béant.

Non, je ne parle pas du départ d’Aoki. Shin Kanazawa était le catalyseur d’Omiya durant leur série, ancrant le centre du terrain et faisant le sale boulot quand Aoki faisait de nombreuses erreurs sur un jeu simple. Quand Kanazawa a commencé à ramasser les coups, cela a exposé les failles dans l’équipe.

Malheureusement Kanazawa a été déclinant cette saison. A juste 30 ans, Kanazawa a plus de 300 matchs professionnels sous sa ceinture et a récemment pris de nombreux petits coups.

Les trois seuls joueurs dans l’effectif pouvant dupliquer le rythme de travail de Kanazawa sont Carlinhos (qui a aussi eu de nombreuses blessures), Takuya Wada, un milieu un peu petit qui travaille dur mais est limité, et Keisuke Oyama, qui n’a pas de temps de jeu.

Okuma a récemment expérimenté avec Hashimoto et Watanabe, mais aucun ne semble avoir le rythme de travail pour succéder dans ce poste crucial.

DIX-SEPT

Ce n’est pas vraiment la principale raison pour laquelle Omiya est à la lutte en ce moment,  mais pourquoi Daisuke Watabe ne joue-t-il pas à son poste naturel de milieu ? Ou pourquoi ne le prêtent-ils pas si l’objectif à long terme est d’en faire un arrière latéral et lui donner quelque part des minutes pour jouer et apprendre ce poste ?

Ça me tue de voir comment un mauvais coaching a été infligé à ce gamin toute sa carrière et il arrive au point où il sera considéré comme un buste. Omiya a toujours gâché les talents de ses jeunes joueurs, et ça craint.

Je ne veux vraiment pas être négatif à propos de l’équipe mais elle est vouée à l’échec pour le moment.
Je vais avoir à faire une seconde partie montrant un projet pour sauver la saison et préparer un plan pour l’avenir.

Dans le prochain épisode: Relooking extrême de l’écureuil !

Traduit de l’Anglais par Alfredo CheGlum, d’après l’article de Steve Barme « 17 Ways to Die in the J.League » pour Japanfooty.com: http://www.japanfooty.com/viva-relegationistan

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