J2 2010, bilan à mi-parcours

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Alors que la deuxième division japonaise arrive à la moitié de son cheminement, petit bilan des équipes en présence, les satisfactions, les déceptions et les autres…

En cette année 2010, la J2 atteignait un format inédit avec 19 équipes ce qui allait entraîner quelques remaniement dans le format auquel nous étions habitué depuis quelques années déjà et dans lequel les clubs s’affrontaient à 3 voir 4 reprises. Un rapide calcul nous montrait que continuer à faire se rencontrer les équipes 3 fois ou plus serait difficilement tenable c’est pourquoi la J-League revenait, très logiquement, avec un championnat classique à 2 tours.

La 19ème équipe à entrer en J2 et issue de la JFL, 3ème division, se nommait GIRAVANZ KITAKYÛSHÛ mieux connue sous le nom de NEW WAVE KITAKYÛSHÛ. Cette équipe issue de la préfecture de Fukuoka s’est vite développée et a rempli les critères d’accès à la J-League en finissant 4ème de JFL. Ils rejoignaient donc leurs rivaux d’AVISPA FUKUOKA.

HIDAKA de Giravanz, le plus anciens et le plus fidèle joueur du club.

Coté, relégué de J1, KASHIWA REYSOL  et OITA TRINITA retournaient en J2 après une année 2009 calamiteuse accompagné de JEF UNITED Ichihara-Chiba qui était relégué pour la 1ère fois de son histoire.

Au début de la saison, KASHIWA REYSOL et JEF UNITED faisaient figure de candidats à la remontée en J1 avec un noyau supérieur à la moyenne et JEF UTD qui récupérait quelques uns de ces anciens joueurs (Takayuki CHANO, Yûto SATÔ, Shinji MURAI entre autre).
OITA TRINITA pour sa part ne faisait pas partie des équipes susceptibles de remonter vu leur gros problèmes financiers, le club à perdu tous ses joueurs clés à l’exception de Daiki TAKAMATSU et le groupe semblait plus que déforcé.

Du coté des anciens pensionnaires de J2, l’attention était très vite attirée par VENTFORET KOFU dont le recrutement avait été des plus ambitieux avec les arrivées de Mike HAVENAAR (F.Marinos), PAULINHO (Sp. Recife, ex Sanga) en attaque. SAGAN TOSU pour sa part faisait le grand ménage avec le départ de son entraîneur Yasuyuki KISHINO ainsi que plusieurs éléments clés à destination de YOKOHAMA FC qui affichait ainsi des ambitions. Enfin, les soucis de l’illustre club de Tôkyô, TÔKYÔ VERDY, n’en finissaient pas puisque le club devait être sauvé de justesse suite à un prêt de la J-league (OITA TRINITA a bénéficié du même soutien).

Rapidement KASHIWA REYSOL s’est installé en tête du classement en paraissant intouchable. Arrivé à la moitié de la saison, ils sont les seuls a être invaincu. Derrière eux, VENTFORET KOFU a très mal débuté la saison mais son trio d’attaque Havenaar, Maranhao, Paulinho a très vite remis le club en bonne position pour la promotion. En effet, sur les 14 derniers matchs de l’équipe de Yamanashi, ils en ont gagné 11. VENTFORET semble être la seule équipe capable de menacer KASHIWA REYSOL.

Derrière, les choses sont un peu moins claires.

JEF Utd de son coté peine à maintenir la pression sur les 2 premiers, si le club d’Atsuhiko EJIRI est 3ème, ils ne sont pas à l’abri d’une contre-performance et la lutte sera féroce pour la 3ème place, synonyme de retour en J1.

Trois équipes de l’île de Kyûshû ont leurs chances : AVISPA FUKUOKA, SAGAN TOSU et l’étonnant ROASSO KUMAMOTO. A ces trois là, se joint TOKUSHIMA VORTIS qui a réalisé de bons recrutement ces dernières années et les fruits de cette stratégie semblent porter leurs fruits. Ces 4 équipes ont réussi à marquer des points contre des adversaires moins forts qu’eux mais manquent de régularité contre des adversaires égaux ou supérieurs. Depuis mars, on les a vu enchaîner des séries de victoires malheureusement entrecoupée de périodes d’instabilités.

Roasso Kumamoto et son leader Toshiya FUJITA

La clé du 2ème tour et de la promotion en J1 sera la régularité, dans quelle mesure ces 4 équipes parviendront-elles à maintenir des résultats réguliers ?

Derrières ont notera les bonnes performances de TOCHIGI SC étonnant 5ème à un moment mais qui vient d’enchaîner une série de 4 défaites. Le club ne parait pas encore capable de rivaliser avec le haut du classement mais on notera l’amélioration.

Coté déception, en premier lieu YOKOHAMA FC n’a pas été à la hauteur des résultats escomptés malgré un très bon début de saison l’équipe de « KAZU » à très vite fait preuve de faiblesses ce qui a eu pour conséquence de voir 2 joueurs importants quitter le club : Masashi OGURO est retourné en J1 au FC Tôkyô et SILVINHO a quitté le club.  En second lieu, GIRAVANZ KITAKYÛSHÛ comme ses prédécesseurs éprouve des difficultés à s’imposer. Les rouges et jaunes n’ont remporté qu’un seul match par le plus petit écart face à Verdy en début de saison et depuis ils n’ont pas fait mieux que des matchs nuls. Le grand nombre de partage qu’ils ont réalisé (8) ne les maintient pas trop loin et ne les isole pas trop de ses concurrents directs. Il faudra pourtant que le groupe se renforce (c’est déjà en bonne voie) pour espérer remonter au classement.

Le « King Kazu » est son équipe ont connu un premier tour bien difficile

TÔKYÔ VERDY ne s’en sort pas trop mal compte tenu de sa situation précaire. En effet, ils ont réussi à trouver un rythme de croisière correcte avec un groupe moyen et en dépit de soucis financiers omniprésent. De fait, le club 2 fois champions de J-league a récemment fait appel à une seconde aide de la J-League pour éponger ses dettes. L’inquiétude demeure donc et le club n’est toujours pas sauvé.

Du coté des buteurs, Masashi OGURO qui était en tête avec 12 buts est retourné en J1, la porte est donc ouverte pour plusieurs prétendants : Masato KUDO (Reysol), Mike HAVENAAR (Vft), Shu KURATA (JEF Utd), Genki NAGASATO (Avispa), etc.

Mike Havenaar, prétendant au titre de meilleur buteur de J2

Une conclusion à mi-parcours ?


Bien qu’il soit douteux de poser une conclusion après 18 matchs joués, on constate tout de même que les « néo-relégués » Kashiwa Reysol et JEF Utd sont bien placés pour revenir en J1 la saison prochaine. Ventforet Kofu est également bien placé et peut encore rivaliser avec Kashiwa.
On notera la bonne tenue des « néo-promus de ces dernières années ». En effet, Roasso, Vortis, Tochigi SC montrent des signes positifs d’adaptations à la J-league et ont sent que ces équipes seraient en mesure de bâtir des ambitions pour le futur.

Coté négatif, les inquiétudes continuent de planer sur la situation financière de Tôkyô Verdy et Oita Trinita. Des questions peuvent se poser également sur certaines autres équipes sans pour autant que l’information ne soit confirmée mais pourquoi tous les joueurs clés de Mito Hollyhock ont-ils quittés le club? Pourquoi tous le staff de Sagan Tosu ainsi que 20 joueurs sont-ils partis? Si Sagan s’en sort assez bien on a pas l’impression que ces deux équipes se soient renforcées.

La situation qui apparait au classement général semble reflèter une réalité en ce qui concerne les écarts entre clubs de J1 « historiques » et les autres. On le voit avec Kashiwa, JEF, Ventforet largement au dessus du reste. Toutefois, le football à ceci de magnifique que ca n’est pas suffisant et que d’autres facteurs comptent également. Au final, rien d’exceptionnel une D2, anti-chambre de l’élite n’a-t-elle pas aussi pour fonction de faire un certain tri et les écarts aussi grands soient-ils existent partout?

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