J.League 2013 : Omiya en surprise de la saison

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Qu’est il arrivé aux Écureuils d’Omiya ? Habitués à des saisons pas vraiment palpitantes, souvent coincés à la 13ème place, les locataires du Nack5 sont sortis de leur torpeur et tutoient les sommets dans cette J.League 2013. L’occasion d’un aperçu sur les raisons de ce succès.

Tout a commencé par un derby de Saitama

Retour en arrière : le premier septembre 2012, avant d’affronter Urawa, Omiya est au bord du précipice. L’entraîneur slovène Zdenko Verdenik a remplacé Jun Suzuki quelques mois plus tôt et pris la tête d’une équipe en panne de confiance et d’efficacité. Keigo Higashi n’est plus que l’ombre de lui-même, la défense prend l’eau pratiquement à chaque matc, et les recrues de Verdenik peinent à trouver leur rythme. La deuxième division n’a jamais semblé aussi proche. Urawa a alors tout de l’ogre : les Reds sont en pleine renaissance sous la houlette de Petrovic et jouent encore le titre.

A la 11′, Genki Haraguchi ouvre la marque pour Urawa et, quelques minutes plus tard, Novakovic se fait exclure. A la 20′, Omiya est donc mené, à 10, face à l’une des meilleures équipes du championnat. Et c’est pourtant là que tout va basculer : solidarité défensive, efficacité diabolique avec le but égalisateur marqué par Keigo Higashi juste avant la mi-temps ; le match nul ramené par Omiya du Saitama Stadium présente déjà beaucoup des ingrédients qui feront son succès par la suite. Zdenko Verdenik ne le sait pas encore mais ce match nul est le début d’une série d’invincibilité qui durera 19 matchs en J.League.

Shohei Takahashi, LA recrue de ce début de saison à Omiya.

Un mercato réussi

Omiya a terminé la saison 2012 invaincu et le travail de Verdenik porte ses fruits. Et pourtant, le début du marché des transferts va inquiéter. Le départ de Keigo Higashi laisse un vide au poste de meneur de jeu et Hiroyuki Komoto, qui avait renforcé la défense des Écureuils, repart finalement au Vissel Kobe. Mais Zdenko Verdenik va cependant recruter intelligent. Shohei Takahashi, prometteur défenseur du Tokyo Verdy, débarque pour briguer une place de titulaire en charnière centrale. Milivoje Novakovic a été de nouveau prêté. Deux postes-clé ont donc été assurés : la défense et l’attaquant de pointe. Les autres renforts sont inconnus du grand public : Takamitsu Tomiyama est un jeune attaquant, universitaire qui a fréquenté les équipes Espoirs du Japon. Tomoki Imai, 22 ans, vient doubler le poste de latéral droit occupé par Daisuke Watabe. Joueurs expérimentés dans les secteurs-clé, jeunes prometteurs en renfort, le mélange paraît destiné à fonctionner. De là à parler de première place…

Des cadres au rendez vous

Le capitaine Kanazawa, en plein renouveau cette saison.

Les Écureuils vont rapidement trouver leur rythme dans cette J.League 2013. L’assise défensive est bonne : Kosuke Kikuchi et Shohei Takahashi trouvent rapidement leurs marques et montrent une belle complémentarité en défense centrale. Takumi Shimohira, arrivé du Gamba l’année précédente, réussit enfin à répondre aux attentes et a être plus sûr défensivement. Shin Kanazawa s’offre une seconde jeunesse comme milieu défensif et forme avec Takuya Aoki une paire qui ratisse tous les ballons au milieu de terrain, en disposant également d’une qualité de passe et de frappe suffisamment bonne pour avoir des arguments offensifs.

Cho Young-Cheol, libéré par le départ de Keigo Higashi, est clairement le principal moteur offensif de l’équipe aux côtés de Zlata Ljubijankic et Milivoje Novakovic. En difficulté lors de son arrivée de l’Albirex Niigata l’année dernière, il est bien plus au point cette année et décisif dans le dernier geste. De manière plus surprenante, Daigo Watanabe fait partie de ces joueurs qui se sont révélés être de vrais cadres de l’équipe cette saison. Dans un rôle plus axial, l’ancien joueur de Kyoto essaye d’orienter le jeu avec une certaine liberté dans son placement et s’en sort bien pour le moment.

La surprise peut-elle durer ?

Tomiyama a surpris beaucoup d’observateurs cette saison.

Omiya a finalement un certain nombre de points similaires avec le Vegalta Sendai de l’année 2012. Grosse organisation défensive, faculté à sortir rapidement en contre, avec des qualités de finition au rendez-vous. L’absence de banc avait pesé pour Makoto Teguramori, qui a infligé au leader de la J.League 2013 sa seule défaite en championnat. Qu’en est-il à Omiya ? En pointe, une blessure de Milivoje Novakovic ne serait pas insurmontable. Takamitsu Tomiyama est un bon jeune, Shintaro Shimizu également, et le costaud Yu Hasegawa a de nombreux arguments à faire valoir. Au milieu de terrain, deux joueurs sont mis sur le côté. Carlinhos, un pilier la saison dernière, est un joueur élégant et doué techniquement mais peu décisif ; il reste que, ponctuellement, il peut sans aucun problème rendre service en cas de blessure. Kota Ueda est un garçon qui n’a pas de chance depuis deux saisons maintenant et qui n’obtient pas de temps de jeu malgré un très bon potentiel. Il répondra présent également si on fait appel à lui. Le véritable problème est sans doute la défense. Une blessure d’un des titulaires pourrait avoir des conséquences très dommageables tant Kataoka et Fukuda ne paraissent pas à la hauteur. Un renfort au prochain mercato et qui sait ? La surprise pourrait durer plus longtemps…

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