Vu du stade : Kawasaki Frontale 2 – 0 FC Tokyo

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Au sein du Kop du Kawasaki Frontale.

Le Kop du Kawasaki Frontale.

La deuxième phase de la J-league commençait le 11 juillet. Pour le premier match de cette seconde partie de saison j’ai saisi l’opportunité d’assister au Tamagawa Clasico – le duel entre Kawasaki Frontale et le FC Tokyo – au Todoroki Stadium. A domicile, ce sont les joueurs de Kawasaki qui ont vaincu leurs adversaires 2 à 0 grâce aux réalisations des  brésiliens Elsinho et Renato. 

Cette fois-ci, pas d’arrivée deux heures trop tôt. J’entre au stade Todoroki – l’antre du Kawasaki Frontale – dix petites minutes avant le coup d’envoi, accompagné d’un ami néerlandais. Les chants des supporters se faisaient déjà entendre à 100 mètre du stade et je reste figé de stupeur à mon entrée dans les tribunes : le stade est plein à craquer – 23 793 supporters pour 26 232 places – avec les fans du FC Tokyo qui garnissent toute la tribune opposée. Pour mon dernier match sur place j’ai décidé de profiter du spectacle au sein des supporters de ma ville d’accueil. Le problème ? Il n’y a pas de place attitrée dans le kop de Kawasaki. La tribune inférieure ne possède d’ailleurs que des gradins en béton, sans sièges. Finalement mon ami et moi trouvons deux places libres au sein de la tribune supérieure juste avant le coup d’envoi. Les oreilles bourdonnent déjà, les chants des fans de Kawasaki résonnants autour de nous. Je prends le temps d’expliquer à mon acolyte du jour que les deux clubs sont rivaux car les supporters de Kawasaki et du FC Tokyo ne sont séparés que par la rivière Tamagawa (d’où le nom de Tamagawa Clasico, le dernier terme étant une conséquence désolante de la popularité du match Barça-Real Madrid). La rivalité des deux clubs vient également, en plus de leur proximité, de leurs oppositions nombreuses depuis les années 1990. En effet les deux clubs tentaient au même moment d’accéder à la première division. Ils sont d’ailleurs promus ensemble en J1 pour la première fois, en 1999.

Les supporters les plus chauds de Kawasaki (et du Japon...).

Les supporters les plus chauds de Kawasaki (et de tout le Japon).

Les supporters du FC Tokyo sont venus nombreux. Le match est sur le point de commencer.

Les supporters du FC Tokyo sont venus nombreux. Le match est sur le point de commencer.

Même les places les plus chères se sont vendus en masse. Le stade est plein et l'ambiance est excellente.

Même les places les plus chères se sont vendues en masse. Le stade est plein et l’ambiance est excellente.

Le déroulement du Tamagawa Clasico

Le 11 titulaire du Kawasaki Frontale : Shota Arai – Yuto Takeoka – Yusuke Igawa – Shintaro Kurumaya – Shogo Taniguchi – Ryota Oshima – Elsinho – Kengo Nakamura – Takanobu Komiyama – Renato – Yoshito Okubo.

Le 11 titulaire du FC Tokyo : Shuichi Gonda – Yuhei Tokunaga – Masato Morishige – Kazunori Yoshimoto – Kosuke Ota – Takuji Yonemoto – Yohei Kajiyama – Naotake Hanyu – Naohiro Ishikawa – Ryoichi Maeda – Keigo Higashi.

Les joueurs du FC Tokyo rentrent très vite dans le match et se procurent les premières occasions avec un coup franc qui passe de peu à côté du but d’Arai. C’est ensuite Ryoichi Maeda, l’ancien international et joueur du Jubilo Iwata, qui gâche une belle occasion. Il profite d’une passe en retrait hasardeuse pour fixer un défenseur et tirer bien au dessus du but. Le fait de se trouver derrière les buts change totalement la perspective et la moindre frappe parait dangereuse. De plus Kawasaki a vraiment du mal en ce début de match. La circulation de balle est très lente, les défenseurs se contentent de se passer le ballon tout en se procurant quelques frayeurs. L’organisation tactique du FC Tokyo est excellente et les joueurs bloquent parfaitement toutes les solutions de passe. Leur ligne de pressing remonte petit à petit et met dans l’embarras les défenseurs de Kawasaki, bien à la peine dans leurs relances. Mais les locaux réagissent par l’intermédiaire de Renato. Ce dernier redescend plus bas pour chercher les ballons et fait parler sa vitesse et sa conduite de balle pour faire remonter le bloc de son équipe. Le numéro 10 brésilien tente énormément, souvent seul, et perd de nombreux ballons. C’est cependant grâce à lui si son équipe respire un peu et se procure ses premières occasions. Il se procure d’ailleurs la première, avec un coup franc qui là encore, frôle le poteau. Kawasaki va mieux et met de plus en plus de vitesse dans son jeu. Les joueurs de Tokyo se mettent de plus en plus à la faute, en intervenant notamment sur Renato. On a déjà le sentiment qu’ils ont laissé passer leur chance. L’équipe n’arrive plus à se procurer d’occasions et se contente de longs ballons sur Maeda qui se trouve bien esseulé. A la mi-temps le score est toujours de 0-0 mais on a la sensation que le match va se débrider en seconde période.

Ce sont les joueurs du FC Tokyo qui mettent la pression en début de match.

Ce sont les joueurs du FC Tokyo qui mettent la pression en début de match.

Les locaux sont bien gênés par le placement des joueurs du FC Tokyo.

Les locaux sont bien gênés par le placement des joueurs du FC Tokyo.

 Les joueurs de Kawasaki, après avoir bien terminé la première période, prennent vite l’avantage en seconde période. Elsinho termine magnifiquement un très beau mouvement collectif (52e minute). Le stade explose et nous pouvons nous aussi, enfin, laisser éclater notre joie avec les fans de Kawasaki. La puissance offensive du Kawasaki Frontale a brisé définitivement la défense tokyoïte. Le FC Tokyo continue de balancer de longs ballons sur Maeda. Leur nouvel attaquant australien, Nathan Burns, entré à l’heure de jeu à la place de Keigo Higashi, n’a que peu d’opportunités de se mettre en valeur. Pour reprendre le contrôle du ballon, l’entraineur du FC Tokyo fait rentrer Hideto Takahashi au milieu de terrain, sans plus de succès. Renato enfonce le clou sur un superbe coup-franc (74e minute) et nous fait vibrer une seconde fois. Kengo Nakamura, excellent dans l’orientation du jeu pendant tout le match, bute sur Gonda en fin de match. Okubo croque également deux ou trois occasions sur des contres. Le score en reste à 2 – 0 jusqu’au coup de sifflet final. Kawasaki débute bien sa deuxième partie de saison fasse à l’un de ses plus sérieux concurrents pour le titre. Les joueurs font leur traditionnel tour d’honneur et Renato est élu « homme du match » sous les applaudissements du stade. Une belle soirée de football encore une fois, avec des – beaux – buts. Après n’avoir assisté qu’à des matchs dans des stades gigantesques et, fatalement, à moitié vide, il était bon de vibrer dans un stade certes plus petit, mais plein à craquer. L’ambiance n’en était que meilleure.

Le match en seconde période.

Le match en seconde période.

Renato s'apprête à marquer son fantastique coup-franc.

Renato s’apprête à marquer son fantastique coup-franc.

Et but de Renato ! La folie s'empare de nous et on fait tourner les serviettes.

Et but de Renato ! La folie s’empare de nous et on fait tourner les serviettes.

La traditionnelle communion des joueurs avec leurs supporters à la fin du match.

La traditionnelle communion des joueurs avec leurs supporters à la fin du match.

Le résumé du match en vidéo :

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