1ère Phase saison 1993 : Match d’ouverture de la J.League (1ère journée) :
Le 15 mai 1993, au Tokyo National Stadium (Tokyo),
Verdy Kawasaki – Yokohama Marinos : 1-2 (1-0). Spectateurs : 59 626. Arbitre : M. Fuse. Buts : Mayer (19e) pour Kawasaki ; Everton (48e), Diaz (59e) pour Yokohama. Avertissement : Tsunami (30e) pour Kawasaki.
Verdy Kawasaki : Shinkichi – Nakamura, Pereira, Hisashi (Abe, 79e) – Tsunami, Hashiratani, Hansen, Ramos, Mayer – Takeda (Kitazawa, 45e), Kazu Miura. Entr. : Matsuki.
Yokohama Marinos : Matsunaga – Hirakawa, Katsuya, Ihara, Koizumi – Noda, Everton, Mizunuma, Kimura, Bisconti – Diaz. Entr. : Shimizu.
Journée historique pour le football japonais : Devant un peu plus de 59 000 personnes se joue le tout premier match du championnat professionnel nippon, la J.League. Celui-ci, pour cette première saison, sera composé de 10 équipes fondatrices toutes isssues de la JFL (Japan Football League – championnat semi-amateur en place). Ainsi, après une cérémonie d’ouverture digne des J.O., la première rencontre a vu s’opposer Verdy Kawasaki (ex-Yomiuri Verdy F.C.) et Yokohama Marinos (ex-Nissan Motor F.C.).
Au coup d’envoi à 19h29, la pression était là  : les deux équipes se devaient de faire bonne impression pour cette grande première. Et le match débuta tout naturellement sur les chapeaux de roues, avec une première action dangereuse à l’avantage de Verdy dès la 6e minute par l’intermédiaire du débordement sur l’aile gauche de Hirakawa, qui centre pour Takeda ; Matsunaga sort et dégage tant bien que mal. Mais la balle revient sur Kazuyoshi Miura qui tente une frappe aux abords de la surface de réparation, détournée par les défenseurs adverses. Quelques minutes plus tard, les Marinos réagissent timidement par une frappe lointaine à ras-terre de Noda, facilement captée par Shinkichi.
La domination était du côté de Kawasaki, et bien évidemment, arriva la conclusion : toujours sur l’aile gauche, Mayer efface Koizumi et tente un tir instantané à 20 mètres de la cage adverse qui va se loger dans la lucarne droite de Matsunaga ! Impuissant, le portier des Marinos ne pouvait que constater. Mais Yokohama ne s’est pas laissé faire pour autant, comme en témoigne cette perçée puis la frappe de Kimura à l’entrée de la surface de réparation de Kawasaki, qui frôle le montant droit de la cage de Shinkichi. De même, Verdy aurait pu faire le break avec un centre parfait de Pereira, que Hashiratani reprend maladroitement de la tête à quelques mètres seulement de la cage vide. Et que dire du tir de Everton qui file très loin du poteau gauche de Shinkichi à la suite pourtant d’un superbe slalom du brésilien ! Bref, à la mi-temps, il y avait bien quelques regrets, mais le score en était là  : 1-0 pour Verdy.
A la reprise en seconde période, Yokohama est revenu avec un autre visage, plus entreprenant, et cela a payé très rapidement grâce à un corner apparemment anodin de Bisconti, qui passe en retrait à Everton ; ce dernier réceptionne seul dans la surface de réparation, prend son temps et ajuste son tir dans la lucarne droite de Matsunaga, que Ramos (revenu défendre à la hâte) ne put repousser ! Et les Marinos ne se sont pas arrêtés en si bon chemin : 10 minutes plus tard, sur une longue ouverture de Koizumi, Bisconti dévie la balle pour Kimura, qui accélère et tente sa chance face au gardien de Verdy ; c’est repoussé, mais le ballon rebondit par malchance sur son défenseur Hisashi, qui le détourne légèrement du côté du but. Survient alors Ramon Diaz qui n’a plus qu’à pousser la balle dans les filets vides de la cage de Shinkichi…Retournement de situation : c’est désormais Yokohama qui mène au tableau d’affichage, tout cela en seulement 15 minutes de jeu !
Kawasaki était déstabilisé, mais ne s’avouait pas vaincu : il restait à présent 30 minutes aux joueurs pour revenir au score. La pression sur la cage de Matsunaga s’est accrue au travers les centres pas si inoffensifs que ça de Ramos, qui obligent le gardien des Marinos à sortir avec autorité de sa surface. Et c’est encore ce diable de Ruy Ramos, qui combinant en Une-Deux avec Mayer, se fraye un chemin à travers la défense adverse puis passe malicieusement en retrait à Kazu Miura ; la frappe du jeune attaquant japonais est renvoyée par Matsunaga, et dégagée à l’aveugle par Katsuya. La balle atterrit par la suite dans les pieds de Nakayama, venu soutenir l’attaque de Verdy, qui frappe à son tour sans se poser de questions. Hélas, la préçision lui fait défaut : sa tentative frise le poteau gauche de la cage des Marinos. Ouf de soulagement du côté de Verdy !
Mais les coéquipiers de Mayer venaient de gâcher leur toute dernière occasion de but, car quelques instants plus tard, sur un dégagement de Abe, le coup de sifflet final retentit ; explosion de joie dans le camp de Yokohama, déception du côté de Kawasaki. Les deux équipes pouvaient toutefois se retirer sereinement : le spectacle proposé cette soirée-là fut loin d’être ridicule…Comme un clin d’oeil au futur déroulement de la saison (NDMatt : la marche victorieuse de Verdy, et la féroce bataille pour le titre).