Troussier, tout sur le sorcier : partie 4

Be Sociable, Share!

Pierre Renard (MC) : Donc, on va peut-être passer aux questions. (…) Est-ce qu’il y a des questions ?

Q1 : Bonsoir, XX. D’abord félicitations pour ce move sur Okinawa parce que je suis un gros fan d’Okinawa. Je crois que vous avez bien choisi l’endroit… Une question pour les jeunes qui veulent se lancer dans le foot : est-ce qu’un jeune qui se fait repérer aujourd’hui par un club du genre l’OM ou par un club de J-League au Japon, qu’est-ce que vous recommanderiez comme système de formation ? Le sport-études ou les systèmes junior youth et youth des grandes équipes japonaises ?

Philippe Troussier : Si on devait juger la « masse », ce qu’on appelle la « masse » dans le jargon du football français, c’est a dire la possibilité qu’a un enfant de pouvoir s’éduquer à la pratique d’un sport sans pour autant qu’il ait dans sa tête un objectif de vouloir le développer, donc si on devait juger la diversité et le nombre de temps qui est prévu pour pouvoir donner la possibilité à ces enfants de toucher à des sports différents (et particulièrement un sport précis comme le foot), il est clair que c’est dans le système japonais qu’on va le trouver. Et c’est ce qui explique d’ailleurs (j’en ai discute tout à l’heure avec le professeur de foot du lycée) peut-être que les femmes japonaises sont largement au-dessus des femmes françaises alors que si on met un lien entre foot et physique… c’est un peu remis en cause, tout ca. Il est clair qu’on pourrait facilement penser que le foot en France chez les femmes est supérieur au japonais… Mais les Japonaises, quand elles vont faire des stages en France, il y a toujours des 5-6 à 0 contre l’équipe française…

Si on devait juger les Japonais jusqu’à l’âge de 12 ans par rapport aux Français, je dirais que les Japonais ont 18/20 et les Français auraient 12/20.

Dans le système japonais, vous avez d’abord, dans le cadre scolaire, dans le cadre de la relation avec le lycée, le collège ou l’université, vous avez un temps largement prévu pour que ces enfants puissent faire du foot. Et d’ailleurs souvent ils ont même des entraineurs spécialisés « foot » et ils ont même la possibilité d’engager, carrément, des entraineurs ! En France, par exemple, pour entrainer professionnellement, vous devez avoir une relation avec un club, ce qui n’est pas le cas au Japon. Au Japon vous pouvez être un collège, prendre un Brésilien, lui donner 5000 Euros par mois et l’embaucher comme entraineur parce qu’effectivement il y a des compétitions, etc., où toute la valeur du club (du collège, NDLR) est mise en jeu, etc. Donc, dans ce cadre-là, l’éducation se fera à travers la relation scolaire.

Alors, s’il y avait une critique à faire, c’est que le problème dans le système japonais, si cet enfant a la chance d’être entouré de copains qui sont aussi bons et aussi motivés que lui, il va effectivement développer des capacités supérieures; mais si cet enfant, pour différentes raisons, il est le seul et que ses copains ont des problèmes de motivation, etc., cet enfant-là, il va être bloqué, dans le système japonais, jusqu’à 21 ans. Il n’aura pas l’occasion de pouvoir changer parce que le lycée, il appartenait à son grand-père, c’est là qu’il a été gradué, etc… et puis ça ne se fait pas. Donc il a envie de faire footballeur professionnel, il a des capacités mais… Et même l’entraineur (qui n’est pas un ‘entraineur’ mais souvent un ‘professeur’), lui aussi il a tout intérêt à garder ce gars-là parce que si un jour il a un titre, l’entraineur de l’école, c’est lui la star, le « maréchal », etc. Donc le gamin, lui, il est bloqué.

Alors que dans le système français, bon, on ne fait pas beaucoup de sport dans les écoles… et les filles, n’en parlons pas, elles n’en font pas. D’ailleurs, le prof de foot, il dit : « T’es une fille toi ? Bah c’est basket ! Et toi, t’es garçon ? Bah c’est foot ! » Déjà, c’est vite réglé. Par contre, c’est que le gamin qui fout rien à l’école, lui il va aller dans un club. Et les club sont censés réunir, selon le niveau des clubs, les meilleurs joueurs. Donc le gamin, qui est bon dans un école ou qui est bon tout court, va se retrouver confronté à des oppositions, des partenariats avec des joueurs qui ont la même motivation. Et puis il va y avoir un vrai challenge qui fait que l’enfant va largement progresser. Alors si on devait juger les Japonais jusqu’à l’âge de 12 ans par rapport aux Français, je dirais que les Japonais ont 18/20 et les Français auraient 12/20. Parce que les Français, ils ne savent pas contrôler un ballon, ils ne savent pas shooter, ils ne savent pas centrer…

«  Et puis il faut voir la technique des Japonais, c’est la folie ! (…) On parle des Brésiliens, des Français… mais il n’y a pas match ! »

Donc « Fais comme Zizou, vas-y, dribble tout le monde, fais pas de passe… fais pas de passe ! Et puis surtout, tu gueules après l’entraineur parce qu’il comprend rien ! » Ça, c’est le système français. Le gamin, il vit depuis l’âge de 6 ans dans ce cadre-là donc il apprend rien… sauf la pratique qu’il va avoir de façon « sauvage ». Alors que le petit Japonais, lui, il va faire du foot. D’abord, il faut que ça soit sur un vrai terrain… et ça sera un vrai terrain. Il faut acheter une paire de chaussures, une vraie. Et puis il va arriver, d’abord, il sait que le foot, c’est collectif donc déjà il sait que quand il s’assoit, à côté, il y a un copain… Il sait déjà dans son imaginaire que le foot, c’est quelque chose avec un ballon et qu’il faut se faire des passes. Donc déjà, il intègre ca. Et puis il faut voir la technique des Japonais, c’est la folie ! Si vous preniez un papier… contrôle, passe… On parle des Brésiliens, des Français… mais il n’y a pas match ! Sur le basique, sur les fondamentaux, il n’y a pas match ! Une qualité de passe, de prise de balle, de décision… Vous verriez ce que font les joueurs avec un ballon, c’est énorme ! Alors que le système français, il est complètement à zéro à ce niveau-là. Mais par contre, à partir de 12 ans, ou là effectivement il faut lever sa tête un peu plus haut, commencer à l’ouvrir, prendre des décisions, commencer à avoir un peu plus de personnalité, là les Japonais, on continue à leur taper sur la tête, à les formater. J’ai un ami Japonais qui est resté un certain temps en France et il avait dit à son fils japonais : « Surtout, tu ne fais jamais comme les autres. » Alors il était revenu au Japon et on lui avait demandé de « dessiner un chat ». Bon ben un chat, un chat. Mais son chat, il lui avait fait une queue bleue et le prof japonais lui a dit : « Tu as zéro, toi ! » « Pourquoi ? » « Ben parce que t’as pas fait le chat que je t’ai montré, là ! » Alors que tout le monde avait fait le même chat. Pour ceux-là, ils étaient ceux qui avaient raison et lui qui avait essayé d’imaginer un autre chat, il avait zéro Vous voyez un petit peu, alors que nous, notre concept, c’est de ne surtout pas faire comme ton voisin, ici, c’est la même chose pour tout le monde. Donc vous voyez que lorsqu’il faut prendre des décisions, le système japonais est limité.

Alors si votre enfant est actuellement dans le système japonais, il ne perdra pas son temps : il va apprendre à respecter l’entraineur, il va apprendre les fondamentaux, il ne va pas apprendre la « compétitivité » au sens mauvais du terme. Par contre, à partir d’un certain âge, je pense que s’il a vraiment des capacités, les structures françaises… Après il y a bien-sûr tous les inconvénients de déraciner un enfant… Et puis s’il vit au Japon et qu’il va en France, il va apprendre à dire des gros mots et donc il va découvrir un monde de barbares… Mais c’est bien parce que pour qu’il puisse être armé, il faudrait qu’il parte d’ici entre 14-18 ans parce que c’est là qu’il faut apprendre à dire les gros mots et à ne pas se faire voler… il vaut mieux qu’il aille en France ! S’il reste ici jusqu’à 18 ans et qu’il va en France, là il est violé ! Donc surtout envoyez-le à 14 ans… Donc il arrive en France, il est terrorisé, il s’assoit sur la Tour Eiffel et il peut plus bouger mais… (rires)

Attendez, là je vous dis des choses réelles auxquelles des gens ont été confrontés après avoir envoyé leurs enfants à 21 ans et qui ont été complètement pillés… et ils n’ont pas les armes pour pouvoir se défendre. Par contre, à 12 ans, il apprend à dire à un con qu’il est con… et il va grandir ! Bon, je vous choque pas trop quand-même, hein, c’est une « rencontre ». L’objectif c’est ça : de se la faire « à la française », au coin du feu ! (…) Est-ce que j’ai répondu à votre question monsieur ? Parce que je suis sûr que vous auriez voulu que je vous réponde philosophiquement mais rassurez-vous, s’il est bon… Il vit en France ?

Q1 : Il vit ici.

P.T. : Il a quel âge ?

Q1 : 12. Mais on était encore à Marseille il y a 2 semaines donc ça va…

(rires)

P.T. : Sachez quand-même que la probabilité de réussite d’un enfant de 12 ans, même si on peut voir qu’avec une radio du poignet il va faire 1m95, qu’on voit qu’il a des qualités, il faut savoir qu’entre 12 ans et 18 ans… D’ailleurs moi je crois beaucoup plus à la post-formation. (…) La post-formation, c’est tous ces enfants qu’on élimine un peu comme dans le système scolaire : « Alors lui, il a 12 ans mais il peut rien foutre, ce gars-la. » Dans le système foot, c’est pareil. Donc le gars, on va lui dire à 18 ans : « Tu ne peux pas être footballeur professionnel. Tu es là depuis 12 ans, tu as appris des trucs… mais là tu n’auras pas ton contrat professionnel. » Ces enfants-là, ils sortent du système professionnel et ils retournent dans un système plus ou moins amateur… et on s’aperçoit que ces gamins, ils reviennent à 23 ans. Parce qu’il s’est marié, ses os se sont stabilisés, il est devenu un « homme ». Et à partir de là, tous les bagages qu’il avait acquis se sont réunis dans le bon sens et puis il sait maintenant s’exprimer, il a pris confiance en lui, etc. Mais dans le système français, ce gars-là, il est complètement mort.

–        « Tiens, j’ai vu un super joueur, il joue à Romorantin, il a 23 ans.

–        Ah ouais ? Il jouait où avant ?

–        Ben il a été pro à Bordeaux.

–        Ah nan mais ils l’ont déjà vu, eux. Il avait 16 ans mais… »

Donc il est déjà complètement éliminé. Encore une fois, il y a beaucoup d’exemples comme ça qui font qu’à 12 ans, on ne peut rien prévoir. Donc c’est pour ça qu’il faut faire attention à des trucs comme ça, il y en a beaucoup qui se sont plantés. On ne peut pas dire : « Tu seras beau mon fils, tu as 12 ans et… » Par contre, que vous puissiez l’éduquer dans un milieu de foot… Regardez, on se demande pourquoi Yoann Gourcuff réussit… Moi, j’ai joué avec son père. Je pense que c’est beaucoup plus lié à l’environnement dans lequel il vit. Est-ce que le père l’a poussé ? Je ne crois pas. Mais par contre, le père, il est tous les dimanches au stade, il parle beaucoup de foot, etc. Donc on va dire qu’il est influencé par son environnement. C’est comme celui qui va fait du piano, on peut imaginer que ses enfants vont avoir envie de faire du piano… Donc c’est beaucoup plus cette atmosphère qu’on peut créer autour des enfants qui fait qu’à un moment ou un autre, il va être sensible. Comme le fils de Zidane, par exemple. Donc il ne faut pas croire que… Et puis il y en a des bons joueurs… il y a une part de chance. Et puis la réussite, elle n’est pas toujours donnée aux plus talentueux. Je ne sais pas comment on peut juger ça… à la destinée… Il y a très peu d’élus, finalement… Et il y a de très bons joueurs qui pourraient en faire leur métier mais il y a peu d’élus.

« Mon Japonais, il aurait été noir, il aurait réussi. »

Q2 : Bonsoir. Après le match du nouvel entraineur, qu’est-ce que vous pensez de l’équipe japonaise par rapport à votre équipe en 2002 ?

P.T. : Elle est moins bonne ! (rires) On est tous d’accord, hein ? Bien-sûr qu’elle est meilleure ! D’ailleurs pourquoi ? Parce que le maillot qu’ils portent est beaucoup plus lourd. Moi, quand je suis arrivé, ils n’avaient fait qu’une seule Coupe du Monde en 98; depuis, ils ont quand-même fait 2002, 2006… Celui qui porte le maillot aujourd’hui, il se sent investi de plus de responsabilités. Et puis la J-League a été créée en 92 ou 93 donc si vous voulez, maintenant, il y a un acquis. Et même le public comprend mieux le foot aujourd’hui. Les média… il y a une vraie culture des média ! J’ai été en Chine il y a trois semaines voir le match Chine contre Uruguay et il n’y avait personne au stade. Et c’est là que je mesure la vraie culture du foot qui est en train de se mettre en place à travers les média ou il y a vraiment des efforts qui sont faits ici. Donc les gens bouffent du foot régulièrement… On dit que c’est le baseball qui est le plus populaire… Non, c’est le plus médiatique mais je peux vous assurer que le foot est le plus populaire au niveau des enfants.

Donc des années ont passé, on regarde aujourd’hui de plus en plus d’images internationales. Aujourd’hui, on peut voir un match de foot, demain la Champion’s League… C’est plus facile de voir des matches, donc il y a des images qui font que tout ça, ça participe à donner de l’expérience aux joueurs, il y a bien-sûr des entraineurs qui étaient à l’époque principalement des étrangers avec donc des messages différents sur le foot, etc. Donc les joueurs sont meilleurs individuellement. Ce qui s’est passé, c’est que, en plus, ils réalisent qu’ils peuvent le faire. Parce que le plus gros problème au Japon, c’est un problème de « on peut le faire » ! Ils ont une espèce de complexe. Ce complexe, il est facile à comprendre : pour inviter en match internationaux les équipes françaises, italiennes… Déjà ils ne viendront pas parce qu’il n’y a pas de relations entre les deux continents compte-tenu des calendriers européens. Une équipe japonaise également ne peut pas y aller parce que les Japonais ne sont pas « considérés ».

J’ai amené un Japonais (Nakata Koji, maintenant à Kashima, NDLR) à Marseille, ils ne savaient même pas s’il était Japonais, Vietnamien… Le Français, il ne fait pas la différence :

–        « Vous voyez le Japonais ? Comment il est ? Ouais, il joue comme ça, ouais… Mais c’est un Japonais, c’est un Asiatique…

–        Non, il est Burkinabé !

–        Ah, Burkinabé ? Mais il est pas noir ? »

Mais je vous assure, c’est ça l’image ! Mon Japonais, il aurait été noir, il aurait réussi. Et s’il était Ghanéen, encore mieux. Mais il est Japonais, bon. Donc je leur ai dit : « Mais attendez, il est international ! » Dans l’esprit français, il ne pouvait pas passer, pas réussir. D’ailleurs, ceux qui réussissent, c’est parce que Hiddink, l’entraineur coréen, ils les a pris et maintenant il joue à Manchester parce que, lui, il connaissait le Japon (et la Corée, NDLR) mais sinon, personne ne va prendre un Japonais ! Bon, après il y a d’autres raisons, le problème d’adaptation, etc. C’est vrai que ça, c’est complique mais je peux vous assurer que…

A propos de l’Équipe du Japon : « Ils joueraient l’Équipe de France ou l’équipe italienne, ils auraient du mal, les « blancs » ! »

D’ailleurs pour en revenir à Nagatomo, l’arrière gauche : « Alors il joue ici ? » « Ouais c’est un bon, il peut jouer en Europe. » Ben il est parti et c’est le meilleur joueur (de son équipe, NDLR) ! Regardez Kagawa : Kagawa, il fait 1m50, vous le verriez assis sur un escalier, on dirait un petit enfant de 12 ans… Il joue à Dortmund ! Quand ils ont joué (le Japon, NDLR) contre l’Argentine, on parlait de Messi… Mais j’ai dit : « Attendez, Messi, c’est celui-là : Kagawa, il est aussi bon que Messi ! » Et après il y a Uchida qui est parti également à Schalke 04, Kawashima le gardien, etc. Et puis Honda, qui est un peu rebelle, qui dit « Moi, je veux réussir ». Donc tout ça, c’est des messages un peu rebelles qui font que les joueurs… « Alors Nagatomo, il revient là, celui qui jouait avec nous l’année dernière ? Mais tu réussis, toi ? » « Ben ouais. » Donc ils réalisent qu’ils peuvent le faire. Même l’entraineur italien, quand il a vu jouer son équipe contre l’Argentine, je suis sur que lui… « C’est mon équipe… C’est mon équipe, ça ?! » Même lui il était pris par la vague. Ils sont sur une vague. Ils ont réalisé qu’ils pouvaient le faire, ils ont fait une Coupe du Monde que personne n’attendait, ils sont en pleine confiance. Et comme ils ont les qualités de bases pour parler, ils savent jouer au football, etc., ils s’éclatent, quoi. Et donc aujourd’hui ils surfent. Et ça c’est leur qualité, c’est la confiance. On dit que quand on a la confiance, tout nous sourit : la balle, elle frappe le poteau, elle rentre. Alors que quand tout va pas bien, elle frappe le poteau, elle sort. Là, tout leur va bien et pour moi actuellement ils sont du Top 10 mondial. Ils joueraient l’Équipe de France ou l’équipe italienne, ils auraient du mal, les « blancs » ! Comme on dit en Afrique…

Donc voilà, ils sont bien meilleurs, évidemment qu’ils sont meilleurs, et puis ils affichent leurs différences et comme je le dis c’est un problème de confiance. Malheureusement, je vois qu’ils ne sont toujours que 7 ou 8 (à jouer en Europe, NDLR) alors qu’en Afrique, vous avez 60 Camerounais, 50 Ivoiriens… Et c’est ça la différence : c’est que ces joueurs, quand ils jouent en Europe, ils jouent avec des partenaires qui sont aussi étrangers, ils sont managés par des entraineurs étrangers, ils jouent des championnats étrangers… Donc le Japonais qui avait tendance à jouer rapidement au Japon, quand il arrive en Italie, il joue rapide et l’Italien qui lui dit « Mais t’arrête de donner ton ballon bêtement comme ça ? » Donc il va apprendre à différencier, il va apprendre à développer d’autres attitudes, il va être confronté au racisme, il va être confronté à la culture, aux repères qui sont différents… Donc il va développer des attitudes différentes, il va s’armer, il va souffrir, sa famille va lui manquer… donc il va être beaucoup plus fort. Et puis s’il réussit, automatiquement lorsqu’il va revenir dans son pays, il va contribuer à donner plus de maturité. Alors là, il n’y en a que six mais vous imaginez qu’il y en ait 40…

Mais toujours « Qu’est-ce qu’il faut faire au Japon pour que le Japon monte ? » « Et si le ballon, on le mettait carré ? » Non, il faut arrêter de se creuser la tête… C’est aux Européens de venir voir ce qu’il se passe. Ils sont toujours à tenter de voir ce qu’il se passe en Italie, en France… « Mais non, reste chez toi, laisse les Français venir te voir ! » Et je le dis aux Français : « Venez au Japon voir ce qui se fait, voir comment ça se passe, pour que les enfants, ils arrêtent de jeter des pierres contre les policiers… » Mais c’est vrai, ces enfants-là (joueurs-là, NDLR), ils sont bien meilleurs, ils ont réalisé qu’ils pouvaient le faire. Voilà ma réponse, elle est essentiellement dans la confiance.

Q3 : Bonjour, XX. Comme vous dites, quand on a confiance, tout va bien mais par exemple…

(Un mec sort après qu’on lui a dit de bouger sa voiture, mal garée, et quitte la salle sur le côté, en se baissant…)

P.T. : Vous avez vu comment il est sorti. Par politesse, il essaie d’éviter de vous couper la vue. S’il le fait pas, je le vire ! (rires) Ah oui, on est très autoritaire !

La suite, demain !

Séquence audio n°4 :


Be Sociable, Share!