Troussier, tout sur le sorcier : partie 2

Be Sociable, Share!

Pierre Renard (MC) : Puisqu’on est en France, est-ce qu’on pourrait revenir rapidement sur ce qu’il s’est passé il y a quelques mois, essayer de débriefer en 5-10 minutes ce qui s’est passé durant la dernière Coupe du Monde  ? Vous connaissez bien le pays, les joueurs, l’équipe… Comment vous auriez fait ou géré au mieux ?

Philippe Troussier : Moi je n’ai pas été entraineur de l’Équipe de France mais j’ai entrainé Marseille. Et je peux dire que j’ai entrainé Marseille… ou plutôt que j’ai accompagné Marseille. Parce que dans le système français, si vous utilisez une méthode de management relativement froide, vous êtes confronté à votre vestiaire. Et il est difficile d’amener le groupe à exiger de lui de la performance. Vous avez toujours besoin de l’accompagner psychologiquement, de ne pas trop le heurter, et même dans vos déclarations… Vous aurez toujours des entraineurs à la télé qui à « Alors, vous avez perdu 3-0… » qui répondent : « Oui, on a perdu 3-0 mais c’était bien, il y a des choses positives, les joueurs ont tout donné… ». Il n’y en a pas un qui va dire : « On a été nuls. Si on continue comme ça, je sais pas où on va aller… », c’est pas possible. Parce que le joueur, derrière, il vous fait comprendre quand vous arrivez le lendemain dans le vestiaire. Ce qui est marrant  aussi c’est que dans les clubs français, vous arrivez dans le vestiaire, il y a tous les journaux. Donc les joueurs lisent vos déclarations et il y a des fois où on se rend compte que, ben, « Il a pas apprécié la déclaration que j’ai faite. » Donc vous êtes un petit peu soumis… Et comme il n’y a pas d’autorité, je dirais, de club…

« Dis-donc, il a fait un bras d’honneur… et l’entraineur, il fait rien ? »

Parce que l’autorité, dans le système français, c’est l’entraineur. C’est à dire que si vous avez un joueur qui sort et qui fait un bras d’honneur au public, c’est pas le président qui va dire « Attends, tu as fait un bras d’honneur, tu touches à l’image du club. Ton entraineur, je ne sais pas s’il va te faire jouer mais moi, en tant que président, je vais te faire comprendre ce qu’il ne faut pas faire. » En France, non. On va dire : « Dis-donc, il a fait un bras d’honneur… et l’entraineur, il fait rien ? » L’entraineur, son souci, c’est de mettre sa meilleure équipe et il est obligé de tenir compte de ses meilleurs joueurs. C’est ce que fait Laurent Blanc. Lorsqu’il y a eu la débandade de l’Équipe de France, il a bien dit : « Je vais en appeler d’autres pour marquer le coup mais après j’ai quand-même besoin d’eux ! » Et la Fédération a été très faible à ce niveau-là puisque c’est à la Fédération de prendre la décision de punir un joueur sur l’éthique.

Et moi j’ai été confronté à ce problème-là quand j’étais entraineur à Marseille : j’ai eu Barthez qui a craché sur un arbitre Marocain. Moi qui vivais au Maroc, je m’étais fait un plaisir d’amener les Marseillais au Maroc pour faire un match amical puisque nous nous étions faits sortir en Coupe de France, lamentablement, par un club de 3ème division. Et donc les Français arrivés à Casablanca, déjà, ca les em…bêtait de venir ! Alors que j’avais pas mal d’internationaux, je pensais que c’était des gens très ouverts… Mais aller jouer au Maroc, ça leur a pas plu. Et comme ça les em…bêtait de jouer ce match, il y a eu une bagarre générale, déjà, et puis ça a fini par des crachats et Fabien Barthez a craché sur un arbitre et le reste, vous le savez.

« A l’époque, quand on ne voulait pas jouer, on disait qu’on a  »mal aux adducteurs ». Maintenant, la mode c’est qu’on a  »une gastro ». »

Alors moi, ce qu’a fait Barthez, c’est pas évident à traiter parce que… « Ben alors, qu’est-ce que vous faites ? » Ben moi, j’ai été obligé de tenir un langage de protection parce que sinon je n’avais plus de vestiaire, il allait se démanteler. Vous perdez votre vestiaire si vous accusez quelqu’un… Et le club, lui, à l’époque (le président Bouchet venait juste d’avoir été démis de ses fonctions), n’avait pas de président. On cherchait un président, on avait fait venir Acariès, etc. donc c’était un bordel pas possible dans le club et il n’y avait pas de gouvernance. Quand je disais à un joueur « Tu joues pas ce weekend mais tu vas jouer en 3ème division », le gars me répondait : « Bah non, j’y vais pas. Non, je veux pas. » Donc moi : « Écoute, tu fais ce que tu veux, hein… »

Et encore une autre anecdote quand on a entrainé à Marseille : à l’époque, quand on ne voulait pas jouer, on disait qu’on a « mal aux adducteurs ». Maintenant, la mode c’est qu’on a « une gastro ». Les choses ont pas vraiment changé. Comme j’avais pas mal de gastros à chaque match, j’emmenais 20 joueurs. En sachant qu’il n’y en a que 18 qui sont sur la feuille de match. Et un jour Pape Diouf est venu me voir pour me dire :

–        « Tu sais Philippe, ce serait bien que t’emmène que 18 joueurs.

–        Pourquoi ?

–        Parce que les gars, ils font la gueule : ils jouent pas.

–        Ils jouent pas mais t’as vu qu’à chaque match, j’en ai toujours un ou deux qui a une gastro. Donc je me dis qu’au lieu de se retrouver à 16, je préfère en avoir 2 sur la touche !

Et il me dit :

–        Ouais mais là ils préfèrent rester chez eux.

–        Oui mais tu sais que quand ils veulent rester « chez eux », ils ne veulent pas jouer en 3ème division, en CFA ? Donc tu me demandes que les joueurs que je prends pas, ils aient un weekend chez eux ? Et toi tu continues à payer les 200 plaques par mois ?

–        Oui, c’est ça. »

Donc maintenant vous comprenez comment ça fonctionne; c’est à dire qu’il vaut mieux dire ça à un joueur qui dit « Non, je veux pas jouer parce que je suis remplaçant dans la tribune, je préfère rester chez moi avec ma femme ». Donc il faut gérer tout ça. Et c’est pour ça qu’on reproche d’ailleurs souvent à Aulas son côté un peu froid mais au moins, lui, il dit au joueur « OK, tu joues pas là mais tu vas jouer en CFA ! » A part Lyon, tous les autres clubs, les joueurs ils font ce qu’ils veulent.

MC : Les joueurs japonais alors, ils sont pareils, ils ont des gastros ?

P.T. : Le joueur japonais, non, pas du tout. Alors on dit toujours que le foot c’est une orchestration. Moi je m’appelle 監督 (kantoku); pour ceux qui parlent japonais, ça veut dire « metteur en scène ». Et effectivement, l’entraineur, c’est un metteur en scène. Il met en scène un groupe de joueurs sur un terrain, répartis dans un espace, et l’objectif c’est d’être en interaction pour que les joueurs puissent utiliser un ballon avec les autres joueurs, de créer des situations pour essayer de marquer des buts et, quand on n’a pas le ballon, d’être harmonieusement organisés pour essayer de récupérer ce ballon. Donc moi je me considère comme un vrai chef d’orchestre en donnant des rôles à chacun et ma fonction c’est justement de pouvoir harmoniser tous ceux-là pour qu’on puisse regarder le même ballon où qu’on soit, etc. Et ça je considère que ça apporte au moins 60% du résultat. C’est à dire que la relation de travail avec les joueurs du lundi au vendredi, pour donner une image de club, c’est simplement pour mettre en place des actions d’harmonisation.

« Au Japon, celui qui a raté deux fois, il rentre dans le rang. Alors qu’en France il va continuer. »

Dans un système français, pour harmoniser les gens, c’est très très dur alors que dans un système japonais, je dirais que c’est naturel. Je dirais que c’est le « pacte social » qui existe dans les normes du Japon qui fait qu’un enfant qui est né, on lui dit « Tu es né mais tu dois donner 60% de ta vie au collectif. » C’est à dire que si tu veux la jouer perso, il faut que tu saches d’abord que tu as des contraintes collectives qui font que si tu manges sur une place de parking, tu nettoies pour que la personne suivante puisse y manger confortablement après toi; quand tu prends une bouteille de Georgia (café en canette, NDLR) et que ça ne marche pas, tu ne casses pas le distributeur, etc. Donc si vous voulez, il y a une espèce de « pacte social » où chacun est contraint de respecter un certain nombre de consignes collectives pour que la vie de chacun soit agréable, confortable, etc. Quand vous êtes entraineur et que vous estimez que le succès du foot, c’est déjà celui de ce « pacte social » où tout le monde doit jouer le jeu, vous devez bien comprendre que c’est plus facile de faire ce métier d’entraineur au Japon.

Par contre, quand ces 60% sont bloqués, par exemple quand vous rencontrez un autre entraineur qui fait comme vous, donc qui fait bien son boulot, la différence, vous ne pouvez plus la faire sur le plan du collectif. Vous la faites sur l’individu, sur la personnalité, la prise de risque, la prise de décision de celui qui par exemple se dit : « J’ai raté cinq fois mon tir mais je vais encore essayer ! » Au Japon, en général, celui qui a raté deux fois, il rentre dans le rang. Alors qu’en France il va continuer. La méthode française est plus « forte », « supérieure » à la méthode japonaise parce qu’il y a cette prise de décision, il y a cette prise de risque… Quand on voit Thuram en demi-finales qui part en dribbles de derrière, etc., vous êtes entraineur, vous regardez et vous vous dites que lui, il ne fonctionne pas bien ! Parce que nous on raisonne en « fonctionnement » alors que vous, grand public… « Allez, vas-y, dribble, encore ! » Et nous on va regarder ça comment ?! Bon, quand il marque, on va dire « Bien joué ! » mais par contre il a mal fonctionné. Et tous les entraineurs qui vont éduquer les jeunes enfants, ils vont pas favoriser un gars qui part de derrière en dribblant. Donc cette liberté de pouvoir dribbler est conditionnée à la réussite mais, qu’on le veuille ou non, dans le foot européen il y a cette personnalité de joueurs qui fait que la différence se fait quand-même sur la qualité du joueur. Et donc les meilleures équipes sont celles qui ont les meilleurs joueurs, celles qui ont les meilleurs budgets; celles qui on les meilleurs budgets sont celles qui ont les meilleurs joueurs, etc. Et à l’arrivée, c’est quand-même l’individu qui fait la différence. Et quand cet individu se met dans le rang ou que cet individu disparaît dans le collectif…

Ce qui est difficile avec la question que vous me posiez au début, qui fait que dans le système français, malheureusement, il y a une fracture notamment due à l’identité… Identité qui est surtout remarquée quand ça ne va pas. Moi, j’ai été entraineur de pays africains. Et les pays africains sont des pays à émigration en ce qui concerne leur élite. C’est à dire qu’aujourd’hui, les meilleurs Ivoiriens sont peut-être des joueurs qui sont nés en Côte d’Ivoire et sont maintenant pratiquement tous en Europe. Les meilleurs Sénégalais, les meilleurs Camerounais, c’est pareil. Ces pays africains sont confrontés à une émigration telle qu’aujourd’hui 100% de leur sélection nationale sont des gens extérieurs à leurs pays et qui ne sont pas considérés comme de « vrais » Camerounais, par exemple, quand il n’y a pas les résultats. Alors que ces joueurs sont censés représenter les intérêts de leur propre pays.

Dans le cadre de mauvais résultats, ils ne sont pas considérés comme « Français ». Pour reprendre mon exemple de la France en 1998, « Blanc, Beur, … » je sais plus quoi… Ils sont tous français, parce que là, on avait tous gagné. Et on considérait que la France était belle dans sa diversité. Cette année, comme la France a perdu, à partir de là il y a les vieux démons qui disent : « Voilà, on a perdu, est-ce que lui, il a chanté la Marseillaise ? Est-ce que lui, il aime le maillot français ? », etc.  Et c’est surtout à ces moments-là qu’on a tendance à porter un jugement sur cette crise qui existe actuellement sur l’identité, la nationalité, etc. Mais rassurez-vous, quand tout le monde gagne, ces choses-là sont largement dépassées !

« Coach, respect ! Je suis pas à 100% ! »

MC : Vous avez managé des équipes en France, en Afrique; vous avez managé des équipes au Japon . Il y a des businessmen, des managers, ici, dans l’assistance. (…) Quelle est la différence entre la France et le Japon dans la manière de solidifier une équipe ? Entre les « 60% » et les « 100% », alors, qu’est-ce qu’on pourrait leur dire ?

P.T. : Il est clair que la réussite du système français, on l’a vu avec Michel Hidalgo en 1984 ou avec Aimé Jacquet, c’est vraiment une relation, je dirais, « humaine ». La France, le Français, a besoin d’avoir un contact « humain ».

Encore une anecdote : l’autre jour à l’aéroport, à Paris, j’étais pressé. Vous vous en doutez, je suis souvent dans les aéroports et je rencontre beaucoup de personnes. Et là, dans une boutique de l’aéroport, je vois un parfum. Je demande ce parfum et la fille me regarde comme ça, sans réaction. Et au bout d’un moment : « Bonjour ! » C’est à dire que, pour connecter avec cette femme, il fallait que je lui dise bonjour. Alors que quand je rentre dans un magasin, certes, je ne dis pas « Bonjour ! »… mais mon corps tout entier dit bonjour puisque je ne rentre pas en me cachant ni rien. Et en plus, il y a des millions de gens qui rentrent dans ce magasin alors je n’imagine pas si tout le monde disait bonjour à longueur d’année. Mais pour que je puisse connecter avec cette jeune fille, qui était censée me servir (puisqu’elle est payée pour ça), pour acheter, j’étais censé lui dire bonjour. Donc dans le cas où je ne lui dis pas « Bonjour ! » et bien je ne peux pas acheter mon parfum. Bon, je me suis énervé, je lui ai dit « Attendez, qui êtes-vous pour qu’il faille absolument que je vous dise bonjour pour que vous me serviez ? Je suis pressé, je dois prendre mon avion dans 3 minutes », etc. Enfin, c’est pour vous expliquer que si je lui avais dit, hypocritement, « Bonjour », comme c’est souvent le cas dans le système français (tout le monde se dit bonjour mais personne ne le pense)… Bref.

Dans le système français, j’avais des joueurs qui me disaient « Coach, respect ! Je suis pas à 100% ! » Je lui dis : « Mais c’est quand que tu es a 100% ? Je veux savoir. » « Coach, respect ! » Donc il faut qu’il y ait une espèce de « respect » pour qu’on puisse avoir une connexion intelligente dans un système français. Pour gérer l’Équipe de France, il faut trouver… D’abord le fait que ça soit Laurent Blanc et qu’il soit intouchable sur ce qu’il peut représenter en tant que passé, en tant que savoir, on peut déjà avoir un rapport de force sur l’ensemble des joueurs. C’est important d’avoir ce rapport de force parce que quand on est un entraineur national, c’est pas un professeur de foot qu’il vous faut, c’est pas un gars avec une casquette, un papier et un crayon… Parce que les joueurs arrivent 48 heures avant chaque match et vous avez cinq matchs par an… Donc l’Équipe de France, en gros, c’est dix jours par an. Vous comprenez bien que la relation, c’est une relation d’abord de choix de ceux qui vont venir. Il faut déjà voir qui mérite de venir, soit sur des raisons physiques, etc., soit sur des valeurs. Pour être appelé en Équipe de France, il faut développer certaines valeurs, etc.

L’entraineur, encore une fois, c’est son boulot de mettre en scène tous ces joueurs qui sont bons au bon moment dans un équilibre technico-tactique pour qu’ils puissent jouer ensemble. Deuxième chose, l’autre moment important pour un entraineur, c’est ce qu’on appelle le « coaching », le jour du match. Vous préparez votre match, choisissez les joueurs qui vont commencer… Avec des mots plus ou moins organiques, hein ! On ne leur dit pas « Voilà messieurs, aujourd’hui il va falloir que vous coexistiez avec le référentiel bondissant ». Si vous leur parlez comme ça, le gars qui arrive là, il va faire « Pardon ? Qu’est-ce que c’est ? » Donc là vous lui dites : « Bon alors, c’est bon là, tu le prends le chicot ?! » Ce message-là, il est généralement compris. Et puis pour d’autres, il faut une relation plus ciblée : « Alors lui, comment je lui parle ? » « Alors Abdou, tu me le prends celui-là, hein ? » Alors le gars, il arrive sur le terrain, ça va (mime de gros bourrin, NDLR). Par contre, si je disais ça à Lizarazu, qui m’a bien habillé dans son bouquin (je ne sais pas si vous l’avez lu) ou à Déhu, j’aurais un problème. Déhu, il fallait que je mette un blouson d’un vieux rocker des années 60, c’était plus facile… Donc c’est pour dire que, dans la relation humaine, il vaut mieux avoir une relation… euh… c’est pour ca que Laurent Blanc veut faire appel à un psychologue… et à un divan.

Voilà, de façon imagée, bien évidemment, comment ça se passe. Mais vous êtes Français et je vous vois sourire donc je pense que certains d’entre-vous comprennent bien. Mais je suis à l’aise pour en parler parce que j’ai quitté la France depuis plus de… comme on dit en Afrique, « depuis fatigué »; ça fait longtemps ! Attention, je ne renie pas mes origines parce que si j’en suis là, c’est grâce à ma formation, etc., mais je peux me permettre d’avoir un esprit, une analyse un peu critique, si vous voulez.

« C’est pas possible, la France, c’est devenu comme ça ? »

Je ne parle pas des touristes Japonais qui se font piller lorsqu’ils arrivent à Paris, où on vous dit «  Vous arrivez en France. Attention  il faut pas boire l’eau au robinet, gardez votre main sur le portefeuille, donnez des pourboires aux gens… » Les gens, ils me disent « T’es Français ? » « Non, je suis pas Français, moi… » (l’air innocent, NDLR). J’ai l’impression qu’on arrive dans un pays sous-développé et les gens arrivent en France complètement terrorisés. Les Japonais se font quand-même voler, hein… Ils se font tous voler parce que le gars, il met son ordinateur à 30cm… On lui dit : « Non, pas 30cm, tu dois l’attacher, le greffer à ta chemise. Si tu le mets à 30cm, et que ton regard est ailleurs, on te le pique. » Mais même en se le greffant à la chemise ou au pantalon, il suffit qu’il détourne le regard et il se le fait piquer… Et comme ils ont toujours 2,000 ou 3,000 Euros dans la poche, les pauvres… J’ai honte… pitié pour eux.

En France, c’est la réalité… jusqu’à un point où un jour je me suis dis : « C’est pas possible, la France, c’est devenu comme ça ? » Et un jour, je me suis fait opérer d’un genou et j’ai été faire ma rééducation à Cap-Breton. Et finalement, ce que je connaissais, c’était pas la France, c’est à dire que pour découvrir la France (j’ai dit ça un jour à un ami du Japon), il faut sortir de la couronne des 100 kilomètres (autour des grandes villes, NDLR) et là vous rencontrez la « vraie France ». Pour la petite anecdote, j’arrive dans un bar pour me prendre un café, je m’assoie et le patron me dit : « C’est pourquoi ? » « Ben, je sais pas, un café ? » Tout juste si le patron ne savait pas pourquoi je venais d’entrer dans son bar !

Bon on arrête de critiquer la France, un peu…

La suite, demain !

Séquence audio n°2 :


Be Sociable, Share!