Rencontre avec les membres : Keiran, ou le passionné de tactique (1/4)

Be Sociable, Share!

Nouveauté sur Nippon Ganbare ! A compter de ce mois de février, l’équipe du site s’engage à donner la parole aux posteurs du forums les plus emblématiques. Pour ce premier numéro de cette nouvelle rubrique dont la fréquence de parution sera bien entendu aléatoire (notre population étant encore réduite), c’est Keiran qui est à l’honneur. Ce fan de mangas et d’analyses tactiques nous dévoile l’origine de sa passion envers le football japonais à travers des anecdotes marrantes, sans oublier de nous faire partager toute son savoir en matière de compréhension du jeu ! Une interview à ne manquer sous aucun prétexte.

Première partie : Keiran, sa passion.

D’abord, qui es-tu, Keiran ? Présente-toi en quelques mots. 

Je m’appelle Julien, j’ai 23ans, j’habite dans le nord de la Loire (42). Je suis étudiant en 2ème année de Master en Patrimoine à l’Université de Saint-Etienne, avec pour objectif de participer à la création de musée de football. Je suis supporter de l’AS Saint-Etienne. J’ai également joué au football pendant onze ans à bas niveau (district) mais j’ai dû arrêter il y a trois ans. Peut-être pourrais-je reprendre un jour !

C’est tout le mal qu’on te souhaite ! Mais d’où vient ta passion pour le football japonais, plus précisément ? Un joueur qui t’a marqué, un intérêt envers la culture du pays ? Quel a été le déclic ?  

Le première fois que j’ai vu du foot japonais, c’est à l’occasion de la Coupe du Monde 98. A l’époque, c’est le maillot qui m’avait attiré, j’étais trop jeune pour réaliser vraiment ce qu’était le Japon. La Coupe du Monde 2002 était dans la même veine.
Je ne m’y suis intéressé vraiment qu’à quinze ans. Pourquoi ? Car c’est la combinaison de deux passions émergentes à l’époque, et toujours présentes aujourd’hui, bien plus fortes : les mangas et le football. C’est mon grand frère qui m’a transmis le virus du manga. J’avais beaucoup d’à priori à ce sujet mais deux mois plus tard, j’avais consommé les intégrales de Captain Tsubasa et Dragon Ball !

En parallèle, j’ai commencé à m’intéresser au football de manière plus approfondie. Je ne cherchais plus a être un supporter, je voulais le comprendre. C’est là que j’ai découvert son extrême diversité. Depuis, je regarde beaucoup de championnats en dehors du Top 6 européen, avec un attrait pour ce qui est un peu « hors-normes ». Je peux donc enchaîner une dizaine de championnats différents dans une seule journée. Mais je m’égare ! Plus précisément, ma première recherche sur la J-league a été motivée par une enquête sur Taro Misaki (Ben Becker), le personnage Captain Tsubasa (vous avez dit cliché ?) qui signe au Jubilo Iwata. C’est donc en faisant une recherche toute simple que j’ai découvert la J-league…et Nippon Ganbare.
Par la suite, j’ai entretenu cet intérêt grâce à mon amour grandissant pour le Japon (j’y suis resté un an pour mes études) et son football que j’apprécie beaucoup par son idée du collectif et du jeu.

Effectivement, l’idée du collectif fait autorité au Japon. On privilégie le groupe à l’individu. As-tu cependant un joueur fétiche, une individualité qui se détache dans ton coeur ? 

Difficile de choisir. Je dirais Makoto Hasebe, capitaine emblématique, sobre, efficace, collectif et qui a ouvert la voie a une génération de japonais qui réussit bien en Allemagne. Je dois citer également Masashi Nakayama, Kazuyoshi Miura et Hidetoshi Nakata pour ce qu’ils ont apporté dans le développement du foot japonais. Sans eux, il n’en serait pas là.

Ces joueurs ont marqué la vie de l’équipe nationale, mais t’intéresses-tu aussi à la J-League, le championnat local ? 

Tout à fait. Le premier match entier que j’ai visionné était de la J-League d’ailleurs. C’était avec le Jubilo Iwata. Je regarde la J-League autant que possible mais je suis un gros dormeur, alors les horaires ne sont pas très adaptées !
Pour l’équipe nationale, les matchs se déroulent plus tard dans la journée, ce qui fait que j’en rate peu depuis 2008.


Si tu adores la J-League, il y a forcément un club dont tu te sens proche. Lequel ? Le Jubilo Iwata ? 

Non, j’aime beaucoup les Urawa Red Diamonds. Quand j’ai découvert le football japonais c’était l’équipe en forme, vice-championne en 2005, championne en 2006 et championne d’Asie en 2007. Avec des joueurs comme Tulio Tanaka, Hasebe, Abe, Ono, Nagai ou encore Tatsuya Tanaka, c’était une équipe enthousiasmante qui a montré à l’occasion du Championnat du Monde des Clubs que le foot japonais pouvait faire très bonne figure. Enfin, les supporters des Reds sont magnifiques et en tant que fan de l’AS Saint-Etienne, cette ferveur m’a immédiatement touché. Pour avoir eu l’occasion d’aller voir un de leurs matchs quand j’étais au Japon (Gamba-Urawa, défaite 1-0, en octobre 2011), l’ambiance, supporters mélangés, est géniale !

Rendez-vous dimanche prochain pour la seconde partie de cette interview ! 

Be Sociable, Share!