[Nylon Ganbare] Saison 2 РNum̩ro 3

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Nylon Ganbare

Et pendant ce temps, Niigata Singapour sort des maillots canons.

Nylon-Ganbare, la rubrique qui vaut des briques, poursuit sa critique complètement objective du millésime textile 2014. Galerie d’art ou musée des horreurs ?

KATALLER TOYAMA :

Le club affirme son identité en utilisant un design récurrent saison après saison : des bandes verticales bleu clair et bleu foncé séparées de blanc. Le rouge du blason n’a jamais été affiché sur le maillot et c’est encore le cas cette saison. Mais du vert apparaît sur le col, ce qui est une curiosité ! A l’extérieur, le maillot est identique, mais tout le bleu est remplacé par du blanc et les rayures sont suggérées par des fines séparations vertes. Simplicité, efficacité.

L’avis de la rédac’ : L’ajout de vert (dont la teinte n’est pas franchement tristounette) est saugrenu mais pas inintéressant dans son rapport au sport pratiqué par l’équipe. Oui, je pense au gazon, bon, voilà.

SHIMIZU S-PULSE :

Shimizu S-Pulse a décidé cette année de rendre hommage au monde du sport en général, en utilisant un maillot de rugby à domicile et un maillot de baseball à l’extérieur (le coach est supposé porter un maillot de bain et le président une combinaison de ski). Le jaune revient sur le maillot orange pour notre plus grand plaisir, la carte du monde est positionnée dans le haut du dos. Le bleu revient pour les matchs loin du Nihondaira Stadium, mais pas comme couleur principale, rôle à nouveau occupé par le blanc. Seules les manches et les rayures utilisent du bleu. Le mont Fuji est toujours affiché sur le c… bas du dos. Un ensemble très correct, donc.

L’avis de la rédac’ : La face avant des maillots est très sage tout en affichant les bonnes couleurs, la face arrière fait office de rappel symbolique. Oh et puis zut, c’est magnifique, tu peux pas test !

JUBILO IWATA :

Pour sa première saison en J.League 2, et certainement pas la dernière hin hin, Iwata nous sort une Barcelone en plaquant une bande en dégradé au milieu de son maillot. Ce n’est pas très subtil, mais au moins il n’y a aucun écart de couleur. Ce qui n’est pas le cas à l’extérieur, qui continue d’utiliser du rouge, comme la saison précédente. Sauf que cette fois-ci, le lien avec l’ère non professionnelle du club est moins évident, et il ne s’agit plus d’une saison anniversaire. Mais bon, la logique et ce club n’ont jamais fait bon ménage.

L’avis de la rédac’ : Le dégradé central est un peu dégueulasse et bourrin, surtout avec un col très clair, les rayures bleu nuit et rouge du maillot blanc sont une continuité par rapport à la saison dernière mais sans réelle raison et sans originalité de design. C’est objectivement un peu nul.

NAGOYA GRAMPUS :

Nagoya réutilise ses tenues de travail de chez Microsoft, ma foi fort seyantes. Ils ont du avoir la flemme d’effectuer les mises à jour. En même temps, c’est une tradition à Nagoya d’utiliser les mêmes uniformes deux saisons de suite, il y aura du neuf en 2015.

FC GIFU :

Le FC Gifu portera un paletot au style très brésilien, fait de rayures et de fines bandes blanches. Le résultat est plutôt bien fait, emprunt d’un certain classicisme. Le maillot extérieur n’a pas grand-chose à offrir : à part quelques traits noirs sur une épaule, il est juste blanc. On passera sur le fait que Kawaguchi s’habillera en poteau de corner pour garder les buts.

L’avis de la rédac’ : La tenue domicile est une petite surprise, bien exécutée. Le reste est anecdotique.

KYOTO SANGA FC :

Kyoto a encore un stock de polos violets à écouler, alors le club commence par les donner à ses joueurs. Autant que ça serve. Et puis avec des numéros et des pubs dessus, ça fait des maillots de football très décents.

GAMBA OSAKA :

De retour en première division, le club a décidé de fêter ça avec des nouvelles tenues alors que d’ordinaire, il n’en change que tous les deux ans. La page J2 est tournée. Espérons pour le Gamba qu’il ne la retrouvera pas au prochain chapitre. Umbro livre encore un set original, incluant du rouge en référence à l’un des logos du club, le G avec le point rouge. Hormis une fine bande rouge sur le cœur, le reste des rayures est assez sobre, bien que superposé à une texture en losanges, Umbro oblige. A l’extérieur, des moitiés de losanges noires et bleues s’assemblent en rayure unique au niveau du blason. Cela met encore en avant la marque anglaise, mais ça a le mérite d’être inédit et de faire un clin d’œil au maillot Mizuno de la première saison du club en J.League.

L’avis de la rédac’ : Sage à domicile, dingue à l’extérieur, il y en a pour tous les goûts du côté du Gamba. Le rouge divisera peut-être mais il reste très minoritaire.

CEREZO OSAKA :

Le rose avait pris le dessus sur le bleu nuit ces deux dernières saisons. Cette fois, il monopolise le maillot et les rayures disparaissent complètement. C’est uni donc très sobre, mais comme aucune autre équipe ne joue en rose, aucun risque qu’on les confonde. Et cela renvoie au premier set utilisé par le club (sous contrat avec Mizuno depuis dix-neuf ans !), dont le maillot ne possédait pas encore de rayures, mais adoptait plutôt un motif de pétales ton sur ton un peu kitch. A l’extérieur, sans surprise, aucune couleur du club. Juste un truc blanc et noir. Bon, le flocage est rose mais l’effort reste faiblard.

L’avis de la rédac’ : Okay Osaka City, ça ne fera pas plaisir aux fans de Forlan, mais le rose uni n’est pas si mal, à condition de le garder un peu ces prochaines années sinon ça sert à rien.

VISSEL KOBE :

Asics utilise une technique ninja secrète pour créer un nouveau maillot à partir d’un vieux : inverser deux couleurs. Les épaules du maillot 2013 étaient blanches. En 2014, ce sont les dessous de bras. Le reste du maillot est identique à la saison précédente. Enfin… à part le sponsor, qui passe de Rakuten au logo R, ce qui vaut à Kobe le surnom de « Team Rocket ». Vont-ils jouer un mauvais tour aux dix-sept autres équipes du championnat ?

L’avis de la rédac’ : On reconnaît très bien le Vissel Kobe, mais doit-on avoir peur de les voir renommés « Rakuten Cows » la saison prochaine tant l’encart publicitaire qu’incarne le club est exploité par son propriétaire ?

FAGIANO OKAYAMA :

La mode du dégradé en rayures atteint Okayama, qui l’applique ton sur ton en haut de ses maillots et sur ses chaussettes. Au moins, ça n’agresse pas les yeux comme ça peut être le cas du côté de Barcelone. Pas grand-chose d’autre à signaler, étant donné que les couleurs persistent fidèlement saison après saison, même pour le gardien. Ce qui est une très bonne chose pour un club qui souhaite se faire connaître.

L’avis de la rédac’ : Okayama fait dans la sécurité, ce qui est sûrement la voie à suivre dans sa situation de tout jeune club.

En attendant la prochaine édition, n’hésitez pas à lire celle-ci muni de lunettes 3D ! Ça ne sert à rien, mais aurez l’air en phase avec votre époque.

UNE QUESTION DE DROIT

Si ce sont les équipementiers qui dessinent les uniformes portés par les clubs, c’est la ligue de football japonaise qui obtient les droits des designs créés : en effet, chaque saison, un grand nombre de produits dérivés fabriqués sous la licence de la J.League utilise les designs des tenues des équipes (mugs, oreillers, sacs etc.), sans aucun lien avec les marques. Les logos de celles-ci sont d’ailleurs absents de ces produits, contrairement aux maillots eux-mêmes.

A bientôt les enfants !

Nylon Ganbare

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