[Nylon Ganbare] Saison 2 РNum̩ro 2

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Nylon Ganbare

Si on voulait discréditer le football féminin, c’est réussi…

Le passage en revue continue. Si Nylon Ganbare, la rubrique qui ne fait presque pas dans la dentelle, se refuse à céder à la mode des notations systématiques, elle ne va pas se priver pour distinguer ce qui relève du défilé italien de ce qui relève du carnaval brésilien.

KASHIWA REYSOL :

Sauf rebondissement de dernière minute, les joueurs porteront la même chose qu’en 2013. Avec des étoiles en plus au-dessus du blason. J’ai du mal à suivre les étoiles. Ils devraient prendre exemple sur Shimizu, ils ne mettent pas d’étoiles, à Shimizu. C’est plus simple.

FC TOKYO :

Le gardien a un chouette maillot jaune, bleu et rouge. Les joueurs réutiliseront les modèles de 2013. Il faut croire qu’ils ne les ont pas assez mouillés l’année dernière.

TOKYO VERDY :

Toujours en contrat avec Athleta (trois ans avec le même équipementier, ça s’arrose chez les vautours), Verdy met toujours autant sa couleur verte en valeur : il n’y a pas d’autre couleur dans le motif du maillot domicile. Foncé ou vif, le vert est partout. Il part en rayures fondues dans le bas du maillot, et vient former un vautour en filigrane sur la manche gauche. Pas de sponsor cette fois encore (ça viendra peut-être plus tard, comme la saison dernière). Le short est blanc et les chaussettes vertes, comme à la bonne époque du Verdy Kawasaki. A l’extérieur, c’est le parfait inverse : blanc, vert, blanc. C’est dingue, on se croirait dans FIFA 94.

L’avis de la rédac’ : Ne changez rien, Verdy, c’est une bonne composition.

KAWASAKI FRONTALE :

Vous pensiez peut-être que Kawasaki avait pour habit traditionnel un maillot divisé en deux moitiés, l’une noire, l’autre bleu ciel ? Ou bien, un haut à rayures verticales noires et bleu ciel bordées de blanc, comme le club brésilien du Gremio ? Moi aussi, en fait. Et bien ce temps-là est bien loin, parce que maintenant, seules les couleurs restent. Pour le motif, c’est un peu selon le délire du moment. Et visiblement, le moment est au damier. Mais celui de Kawasaki va plus loin : une case sur deux contient un symbole représentant un arrondissement de la ville, avec en bonus la mascotte du club. Pourquoi pas. En fait on dirait que les équipementiers décident de rattacher le design à l’histoire du club, ou à celle de son territoire, mais rarement aux deux en même temps. Pour le maillot blanc et le maillot ACL, on a droit à une étoile géante couvrant l’avant. Il y a certainement une raison à ça, mais il faudra quand même qu’on m’explique. D’ailleurs le maillot blanc ACL a aussi un design en étoile, et seul son col diffère du maillot de ligue. Voilà qui est très utile, ma foi !

L’avis de la rédac’ : Le damier est original, l’étoile est plus illégitime. Mais surtout à un moment, il faut choisir, Puma…

YOKOHAMA F.MARINOS :

L’époque où Yokohama gardait ses tenues pendant deux saisons est définitivement terminée. En 2014, un maillot divisé en deux sera porté à domicile par les canards. Enfin, les piafs quoi. Divisé en deux comme en 2002. Sauf que si en 2002 la moitié qui n’était pas bleu roi était bleu foncé, cette fois elle est bleu clair. Il y a du rouge et du blanc sur les manches, pour faire l’affaire. Short et chaussettes sont classiques. Par contre, à l’extérieur, Yokohama jouera en orange. Et là c’est le drame. Je sais bien que le orange est une couleur super classe, qui fait envie à tout le monde, mais là j’ai quand même envie de demander… pourquoi ? Le design est banal, il y a un peu de blanc pour cerner le tout, mais sinon, on sent que l’essentiel de cette tenue incongrue repose uniquement sur la couleur utilisée. Et rien dans l’identité du club ne justifie l’emploi de orange. Donc, tout comme le jaune fluo laissé par Nike comme cadeau d’adieu au club il y a quelques saisons, on a ici droit à un gros effet de mode, un maillot qui ne servira plus à rien en décembre prochain. Et puis il y a un trait jaune dans le dos, alors qu’il n’y a de jaune nulle part sur le reste de l’uniforme. Vraiment étrange.

L’avis de la rédac’ : Bel effort à domicile, mais laissez le orange à ceux qui savent s’en servir… parce que là, il n’est même pas dit que l’équipe de Niigata voudrait porter ça.

YOKOHAMA FC :

Le FC Papy a changé d’uniforme pour les matchs à domicile. Malgré ça, il y a peu à dire. Pourquoi ? Parce qu’en fait c’est la même chose que l’an dernier, avec un dessin différent devant et dans le dos. Et encore, pas trop différent parce que ce sont des rayures comme la dernière fois, sauf qu’elles sont en dégradé et diagonales. Voilà c’est à peu près tout.

L’avis de la rédac’ : Si vous vous mettez de profil en portant le maillot 2014 du club, vous pouvez remonter le temps et retourner en 2013 ! Ce truc est magique. Tant mieux parce que ce n’est pas le cas des joueurs.

SHONAN BELLMARE :

Si vous avez lu la rubrique consacrée à l’histoire des maillots de cette équipe, vous savez qu’elle n’a pas, à proprement parler, d’identité visuelle forte, en tout cas au-delà de ses couleurs. Cela donne beaucoup de liberté à l’équipementier, qui en ce moment est Penalty. Et il a choisir, pour cette nouvelle saison, la « double rayure ». Bleue sur fond vert et verticale à domicile, bleue et verte en diagonale, sur fond blanc, à l’extérieur, et également présente sur le troisième jeu, bleu nuit, elle est partout. Y compris sur ce que porte le gardien.Le tout est moderne, la coupe n’est pas hideuse, et comme le shampooing Dop, ça ne pique pas particulièrement les yeux (sauf peut-être celui du gardien, qui est rose vif). On notera que le vert s’affirme comme la couleur principale de l’équipe, alors qu’elle s’est partagé le premier rôle avec le bleu pendant longtemps.

L’avis de la rédac’ : Un ensemble honnête et qui fonctionne. Il y a peu de chances qu’il reste dans les mémoires, cependant.

VENTFORET KOFU :

Cette équipe vouée à la destruction a décidé de ne pas s’embêter à utiliser des nouveaux uniformes, cette année. Et c’est tant mieux parce que je ne voulais pas m’embêter à écrire quelque chose dessus.

MATSUMOTO YAMAGA FC :

Malgré la simplicité des tenues du club, elles sont à chaque fois personnalisées. La dernière fois, c’était une couleur verte associée à des bandes dorées. Cette fois, un combo de rayures vertes fondues avec des touches de noir et de… rouge ? Il y a quelque chose avec le rouge cette année ? Dans ce cas précis, la rédaction a en tout cas du mal à comprendre cette présence de rouge. Bon, c’est différent, c’est sûr, et c’est probablement la raison principale de son utilisation après tout. Mais quand même, selon toute vraisemblance ça ne fera pas l’unanimité parmi les supporters. Il est aussi présent sur la version blanche, pour les matchs à l’extérieur.

L’avis de la rédac’ : En soi, et même en polyester, c’est un ensemble de bonne facture. Sauf que ça semble destiné à l’équipe nationale du Mexique, et moins à Matsumoto Yamaga FC.

ALBIREX NIIGATA :

Tout comme les Yokohama F.Marinos et Matsumoto Yamaga FC, Niigata pourra profiter du même modèle que celui porté par l’équipe du Japon. Dans son orange traditionnel, certes, mais non sans rayures verticales bleues. Ces rayures bleues font référence au premier uniforme du club, tout simplement. Le détail intrigant est la présence de ces rayures dans le bas du dos des joueurs, mais pas celui des supporters ! Quitte à mettre un bout de rayure, pourquoi ne pas la mettre en entier, déjà, et surtout pourquoi ne pas la mettre sur toutes les versions proposées ? Ça ne devait pas coûter bien cher en teinturerie, après tout. C’est un geste purement marketing, un brin dégoûtant, et ce n’est pas le premier. A l’extérieur, maillot blanc aux épaules bleues et orange, avec un short bleu, comme à ses débuts. C’est un club très nostalgique, Niigata, en fait.

L’avis de la rédac’ : On a là quelque chose qui correspond bien à Niigata, puisqu’il y a l’envie de bien faire, sans que ça sorte du lot.

En espérant que vos yeux aient tenu le coup, je leur donne rendez-vous pour une prochaine rubrique haute en couleurs !

UNE HABITUDE REMISE EN QUESTION

Vous savez peut-être qu’aux Etats-Unis, pays dont s’est inspirée la J.League à sa création, la plupart des équipes sportives de haut niveau jouent en blanc devant leur public. A l’inverse, en football, la tradition veut que l’on joue dans ses couleurs à domicile. Les équipes japonaises ont pris l’habitude de concilier les deux, puisque si elles jouent effectivement dans leurs couleurs à domicile, le blanc a longtemps été systématique pour les matchs à l’extérieur, à l’exception de certaines équipes comme Yamagata. Pourtant, ces-dernières années, la tendance change : Hiroshima en saumon, Shimizu en bleu, Chiba en vert, Yokohama en fluo… et cela va probablement continuer dans ce sens pour les prochaines saisons !

A bientôt les enfants !

Nylon Ganbare

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