Mondial 2014 : Keisuke Honda expédie le Japon au Brésil

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Au terme d’un match intense et tactique, le Japon est parvenu à décrocher son billet à domicile face à l’Australie (1-1). Nippon Ganbare revient sur cette qualification.

Cet article sera complété par le magazine vidéo, toujours en production. 

Le Japon en Coupe du Monde

Avant ce match décisif, le Japon n’avait besoin que d’un petit point pour espérer voir les plages et les stades de Rio. De leur côté, les Australiens devaient absolument éviter une défaite pour conserveur leurs chances de qualification intactes. Autrement dit, contrairement aux matchs précédents de l’équipe, cette rencontre présentait un enjeux majeur ainsi qu’une tension très particulière. En rajoutant à cela les envies de vengeances de l’Australie (battue en finale de la Coupe d’Asie 2011), le défi était de taille pour les Samurai Blue.

On l’a dit, nous reviendrons en images à travers le magazine vidéo sur les temps forts et les tactiques d’un match dominé de la tête aux pieds par le Japon. Malgré ses quelques alertes et sa seule occasion franche du match (un face à face de Kawashima remporté contre Kruse), l’Australie n’a pas existé sur ce match. Malgré les opportunités manquées des Japonais, ces derniers ont certainement livré l’un de leurs meilleurs matchs à ce jour en éliminatoires du Mondial 2014. Si nous devions résumer la prestation des Samurai Blue en un mot, celui-ci serait : la maîtrise. Tant au niveau défensif qu’offensif, face à une équipe d’Australie retranchée comme jamais dans sa moitié de terrain avec pour consigne : le contre.

Oui, il y a tout de même une nouvelle fois de la déception dans le fait que le Japon n’ait pas pu plier un match qu’ils ont dominé. Le manque de réussite est flagrant mais compréhensible, du fait que le Pays du Soleil Levant ne possède pas encore un véritable numéro 9 à l’instinct du buteur dévastateur ; un attaquant qui aurait le même impact sur l’équipe qu’un Honda au milieu de terrain.

Aujourd’hui, celui-ci n’a toujours pas montré le bout de son nez et il faut faire sans. En dépit de ce « handicap », nous retiendrons que les Japonais ont obtenu une quatrième qualification en Coupe du Monde. A l’échelle mondiale et historique, cela ne représente pratiquement rien en comparaison des ténors du football international.

C’est dans ce contexte qu’il est important de rappeler que des joueurs comme Endo, Hasebe, ou encore Maeda, très critiqués pour leurs performances « décevantes », ont réussi avant tout un nouvel exploit pour le pays. Et à ce jour, il n’existe pas encore de joueurs capables d’avoir leur rendement en équipe nationale. De nouveaux joueurs feront leur apparition en temps et en heure mais toujours est-il qu’avec ces trois joueurs qui occupent tous des postes-clé, Alberto Zaccheroni a réussi à qualifier le Japon pour la Coupe du Monde. Rien ne garantit que des joueurs sans expérience et plus jeunes auraient permis d’écrire cette nouvelle et belle page du football japonais.

Pour le Japon (comme pour chaque nation moyenne du football), une qualification en Coupe du Monde est tout sauf une formalité et reste un exploit à savourer à sa juste valeur. Surtout lorsque l’on voit que le niveau asiatique a considérablement augmenté ces dernières années. L’Australie ainsi que la Corée du Sud devront se battre jusqu’à la dernière journée pour obtenir leur billet, par exemple. On le rappelle encore une fois, il s’agit seulement de la quatrième qualification pour le pays.

L’Irak puis la Coupe des Confédérations

Malgré le caractère anodin de ce dernier match, le Japon ira en Irak le 11 juin prochain avec la ferme intention de remporter son dernier match, ce qui lui assurerait la première place de son groupe (et une possible remontée au classement FIFA-Blague). Alberto Zaccheroni alignera donc sans doute le même onze titulaire afin de rôder l’équipe avant la Coupe des Confédérations.

Dans un « groupe de la mort », qui comporte le quintuple champion du monde et pays organisateur du prochain mondial (Brésil), le dernier finaliste de l’Euro 2012 (Italie) et le vainqueur des derniers Jeux Olympiques (Mexique), Alberto Zaccheroni a emmené avec lui un groupe à l’expérience du niveau international (certains joueurs tels que Maeda ou encore Havenaar devront toutefois le prouver), en écartant sans surprise Masato Kudo, Keigo Higashi et Yuichi Komano, qui évoluent tous en J.League.

A l’issue de la compétition, il faudra évidemment préparer la Coupe du Monde 2014 mais aussi l’avenir en y intégrant, dès le championnat d’Asie de l’Est cet été, des solutions de rechanges capables de répondre à la « Honda-dépendance ». Au vu du réservoir de talents dont dispose le Japon, jamais les places en équipe nationale n’auront coûté aussi cher qu’aujourd’hui. C’est plutôt une bonne nouvelle et un gage de qualité certain.

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