 
Lundi, nous avons pu voir que la défense sélectionnée par Alberto Zaccheroni était très hétérogène au regard de la condition physique de chacun. Aujourd’hui, place aux quatre milieux retenus par le tacticien italien.Â
Les heureux élus sont au nombre de quatre. En tous cas c’est ainsi que le sélectionneur les a présenté, désignant ainsi Keisuke Honda ou encore Hiroshi Kiyotake comme des attaquants. Quatre milieux centraux, donc. Ni vraiment relayeurs ni vraiment défensifs purs. Le technicien italien l’a annoncé hier, le Japon vient pour imposer son jeu et son choix va dans ce sens avec quatre profils différents mais tous alliant technique, sang-froid et intelligence dans les déplacements. De quoi donner des sueurs froides aux sélectionneurs adverses au moment de deviner quelle paire sera alignée face à eux.
Le capitaine de la sélection, Makoto Hasebe, revient (presque) de l’enfer. Tout ce passe en hiver, pendant la longue trêve hivernale allemande. Alors qu’il vient de passer une première partie de saison de très bonne facture avec le FC Nuremberg (où il est alors titulaire), le nippon décide de se faire opérer du genou pour une gêne qu’il ressent depuis quelques temps déjà . Il subit donc une arthroscopie, opération bénigne dont on se remet au bout de quelques semaines.
Hasebe avait donc donné rendez-vous à la reprise de la Bundesliga. Manque de chance, l’opération est un échec et le milieu de terrain doit repasser sur le billard. La rééducation est longue. Après avoir repris l’entrainement fin Avril, Makoto Hasebe a finalement retrouvé les terrains le week-end dernier à l’occasion de la dernière journée de Bundesliga où le japonais a disputé l’intégralité de la rencontre !
Cela signifie-t-il qu’il est prêt ? Ou que son entraineur ne pouvait se passer de lui pour ce dernier match crucial pour le maintien (qui n’a pu être acquis) ? Seul l’avenir nous le dira mais Hasebe doit retrouver le rythme, c’est certain. Son cas semble néanmoins moins inquiétant que celui de Yoshida ou Uchida. La sélection pourra compter sur son capitaine, et elle en a besoin !
Le Cerezo Osaka à fait rêver le Japon en engageant Diego Forlà n cette saison tout en conservant ses cadres courtisés en Europe. Parmi eux figure Hotaru Yamaguchi, qui a seulement 23ans porte le brassard de capitaine et règne sur le milieu de terrain. Si les résultats du Cerezo ne sont pour l’instant pas à hauteur des espérances, avec notamment une raclée reçue par Guangzhou Evergrande à domicile (1-5) en 8e de finale de l’AFC Champion’s League.
Mais l’important n’est pas là . Avec cette compétition, Yamaguchi a déjà joué 19 matchs cette saison (12 en championnat, 7 en AFC) et a pu se confronter à la difficulté de jouer tous les trois jours. Nul doute que cela l’aura fait progresser.
Il est également capitaine, au Sanfrecce Hiroshima, et joue également l’AFC Champion’s League, avec plus de bonheur que le Cerezo, et c’est la surprise de cette liste pour le Mondial. Il s’agit de Toshihiro Aoyama, clé de voûte du milieu du champion de J1. On attendait Hajime Hosogai, efficace en Europe, mais c’est finalement la régularité et la stabilité sur le terrain d’Aoyama qui auront fait la différence dans le choix du sélectionneur. Une juste récompense vu les performances du Sanfrecce depuis 2 saisons, Aoyama en leader. Avec 19 matchs joués également depuis le début de la saison avec son club, Aoyama arrivera en forme.
Enfin, on ne présente plus Yasuhito Endo. A 34ans il est le vétéran de la sélection où il a plusieurs fois porté le brassard. Le brassard, il le porte également avec le Gamba Osaka qu’il guide depuis 13 ans déjà grâce à sa patte magique et son sens du placement. Il en est de même en sélection où l’automne dernier ses rentrées avaient guidé le Japon face aux Pays-Bas et à la Belgique. Il retrouve la J1 cette saison après avoir accompagné son équipe au purgatoire la saison dernière, pour une remontée express, et reste encore et toujours un joueur de classe. Sans être forcément titulaire, Endo a encore beaucoup à apporter au Blue Samuraï…pour sa dernière Coupe du Monde.
Quatre milieux, quatre profils différents, quatre capitaines, quatre joueurs qui seront prêts le 15 juin. Que demander de mieux pour guider le jeu du Japon ?