Keisuke Honda a disputé la quasi-intégralité de la rencontre opposant le Milan AC au Torino, lors de la 22ème journée de la Serie A. Il a moyennement convaincu.Â
Milan AC – Torino : Honda souffle le chaud et le froid
Encore titulaire sur le flanc droit, la star des samouraïs bleus n’aura pas confirmé sa grande forme du week-end dernier face à Cagliari. Fébrile dans les duels, trop peu véloce, Keisuke Honda a manqué de tonus sur son couloir, ce qui a amputé son jeu d’un attribut essentiel pour un ailier : la faculté à déborder son vis-à -vis. Cette carence presque rédhibitoire pour un joueur de côté (surtout si l’équipe offre peu de mouvements et de décrochages, comme ce fut le cas ici) a rendu le joueur de 27 ans stéréotypé dans ses prises de balle, qui se sont limitées à du jeu en arrière et des passes latérales. Ou parfois, rarement, quand ses coéquipiers offraient une solution, (autrement dit, quand le jeu ne penchait pas à gauche), du jeu en relais avec les milieux de terrain, permettant ensuite à Keisuke Honda d’effectuer un appel dans le dos de la défense. Mais cette phase de jeu n’a jamais abouti, la faute à ses partenaires ignorant ses courses.
La dernière alternative, c’était de mettre son latéral sur orbite quand celui-ci lançait un appel de balle, ou mieux encore, de combiner avec celui-ci. Malheureusement, De Scglio, l’arrière droit, s’est signalé bien davantage par sa propension à déborder et à centrer que par son habileté à créer du jeu dans des espaces réduits avec ses équipiers.
En manque de solutions, sans réelle influence sur le jeu de son équipe, l’ex-étoile du CSKA Moscou s’est donc avérée peu dangereuse et discrète, hormis un bref coup d’éclat sur une déviation en talonnade à l’entrée de la surface adverse, en première période. Pas assez pour crever l’écran ou faire sauter de joie les dizaines de supporters nippons venus assister au match à San Siro. Les rares tentatives de frappe que leur idole a osées auront surtout mis en valeur sa technique de tir douteuse, qui semble hélas le poursuivre depuis son arrivée à Milan. Ce travers n’a d’ailleurs aucun lien de cause à effet avec son positionnement sur le terrain ou le jeu des partenaires. C’est donc au leader de l’équipe nationale du Japon de gommer cette lacune seul les prochaines semaines. Cela afin de devenir indispensable à Seedorf, son entraîneur, et pourquoi pas de voler ensuite à Kaka son rôle de meneur de jeu axial, où le nippon se trouverait sans doute bien plus à l’aise.
Alors maintenant, au travail, Keisuke !