JO 2012, présentation de l’équipe d’Espagne

Be Sociable, Share!

Campeóns !

La sélection espagnole

• 1. David De Gea • 18.  Diego Mariño
• 2. César Azpilicueta (c) • 3. Álvaro Dominguez •  6. Jordi Alba • 12. Martín Montoya • 13. Alberto Botía
• 4. Javi Martinez • 5. Iñigo Martinez • **8. Iker Muniain • 14. Oriol Romeu • 15. Isco • 17. Ander Herrera •  11. Koke
*• 10. Juan Mata • 7. Adrián López Álvarez • 9. Rodrigo Moreno • 16. Cristian Tello
• Sélectionneur : Luis Milla

* (en gras les joueurs de plus de 23 ans) ** (incertain pour la première rencontre)

Toute présentation de l’équipe d’Espagne en 2012 tombe forcément dans l’écueil de la redondance : tiki-taka, rapidité, intelligence, autant de caractéristiques qui définissent un style que l’ensemble du monde du football essaie d’épouser et que l’équipe U23, celle dont il est question aux Jeux Olympiques, maîtrise presque autant que leurs aînés.

A l’image du rouleau compresseur qui domine le sport depuis 2008, les jeunes ibériques remplissent leurs armoires de trophées d’une manière qui laisse peu de doutes sur leur supériorité. En 2011, les U21, qui fournissent l’ossature de cette sélection olympique, remportent facilement l’Euro en battant une Suisse qui traverse pourtant une génération dorée et se qualifient ensuite brillamment pour la mouture 2013 en accrochant six victoires en six rencontres, comptabilisant vingt et un buts marqués pour seulement deux encaissés. Le mimétisme est total.

Lorsque l’on jette un coup d’œil à la liste des joueurs convoqués, on aurait presque envie d’agiter le drapeau blanc et de les couronner d’avance pour gagner du temps. Avec deux champions d’Europe avec Chelsea (Romeu et Mata), deux champions du monde et d’Europe avec la Roja (Mata et Javi Martinez), un Marseillais (Azpilicueta) ainsi qu’une paire de vainqueurs de la Ligue Europa (Adrián et Koke), cette sélection allie talent et jeunesse avec maturité et expérience, un vécu des grands événements et de la victoire, ce qui lui octroie une place à part dans une compétition ayant plutôt vocation à mettre en lumière les talents de demain.

C’est d’autant plus remarquable que le sélectionneur Luis Milla a fait le choix de deux joueurs de 24 ans (Mata et Adrián) en tant qu’overraged players alors qu’il aurait très bien pu opter pour les équivalents espagnols de Cavani, Suarez ou encore Ryan Giggs.

Javier Martinez inscrit le but de la victoire contre le Mexique

Quelles sont donc les faiblesses de l’Espagne ? A la manière de sa grande sœur, la Furja Roja olympique à l’habite de rentrer mollement dans ses compétitions. Toutes sélections confondues, l’Espagne n’a pas gagné un premier match de tournoi depuis 2008, soit une période assez longue pour être significative.

La défaite assourdissante contre la Suisse en 2010 demeure dans toutes les mémoires et l’on conseillerait presque aux Japonais d’imiter la tactique helvétique de l’époque (à savoir tout miser sur les contres et bétonner en cas de réussite) si un exemple récent, celui de la France durant l’Euro, n’avait pas prouvé qu’une tactique négative, avec le sentiment d’infériorité qui lui est attachée, pouvait signifier une défaite avant même d’avoir tapé dans le ballon.

Nul doute cependant que Sekizuka montrera autant de prudence que de respect envers son adversaire et préférera aligner des joueurs avec un certain talent défensif (on pense à Higashi par exemple) au détriment d’éléments plus brillants, comme Usami, mais aussi moins fiables. Difficile de lui en vouloir, cela reviendrait à lui demander de miser sur un football offensif alors que les Japonais ont balbutié leur jeu d’attaque pendant toute la durée de la préparation.

L’Espagne olympique cultive elle aussi ce goût pour une formation sans attaquant de pointe donc l’essentiel de la bataille devrait se dérouler au milieu de terrain et le sélectionneur japonais armera probablement son équipe en conséquence.

Reste à déterminer s’il fera le choix de l’expérience en alignant Tokunaga en défense (que ce soit sur le côté ou dans l’axe) ou s’il préférera encourager Daisuke Suzuki et Gotoku Sakai en les récompensant pour leurs performances importantes.

Au fond, la présence la plus importante demeure celle de Maya Yoshida, impérial lors des matches amicaux et qui a su insuffler de la confiance à une arrière-garde en manque de repères.

Rodrigo échappe à un défenseur mexicain

C’est une tâche d’une ampleur assez monumentale qui attend nos Samurai Blue pour leur entrée dans la compétition mais n’oublions pas que c’est lors de ces moments, quand ils sont donnés vaincus, que ces joueurs ont l’habitude de se sublimer et d’inspirer tout un peuple.

Rappelons-nous que le premier exploit du l’équipe nationale de football du Japon a eu lieu en 1996 pendant les JO d’Atlanta, quand feu Naoki Matsuda et ses coéquipiers avaient fait tomber le Brésil de Roberto Carlos et Ronaldo. Et espérons qu’ils partagent avec ces héros d’antan le même ADN. Celui de la victoire.

Be Sociable, Share!