Nouvelle édition du traditionnel jeu-concours de Nippon Ganbare, après « où est passée la déontologie journalistique de notre bien aimé rédacteur Nabil Boubata ? » et « où est passé le sens de l’humour de Tichmall ? ». Nippon Ganbare vous propose de répondre à cette question, plus difficile qu’il n’y paraît : mais où est donc la défense de Kashima ?
Aucune idée ? Allons-y pour quelques indices.
Le lieu du crime
Le coupable idéal
Un petit jeu dans le jeu : saurez-vous retrouver l’auteur de cette phrase ?
Le semblant d’analyse
Kashima prend des buts. Des buts un peu stupides. Des buts qui lui coûtent des victoires : en J.League, en ACL. Le club de Toninho Cerezo avait pourtant, avant cette entrée en matière calamiteuse, des allures de candidat au titre (et est toujours dans les favoris, on n’est pas chez footmercato ici, on ne tire pas des conclusions après 3 journées de championnat). Les défenseurs ? Kazuya Yamamura, ancien international espoir, Shoji Gen, international A et révélation l’année dernière, Daigo Nishi, international A, excellent joueur, Naomichi Ueda, star en devenir et pilier de la défense centrale dans plusieurs équipes de jeunes, Shuto Yamamoto, sans doute l’un des meilleurs joueurs du Jubilo Iwata avant sa relégation. Après cette longue énumération, le constat est le suivant : ces individualités sont bonnes. Vraiment.
A Nippon Ganbare, on aime bien les infographies. Essayons donc d’expliquer le problème.
Figure A : la position idéale d’une ligne défensive face aux offensives adverses
La figure A, c’est la figure idéale. Les latéraux ou les milieux au dessus d’eux ont fait un bon repli défensif, un des défenseurs centraux peut monter au duel, être agressif, un milieu défensif peut venir faire le ménage devant la surface, tout est affaire de complémentarité finalement. L’idée étant (premier indice) que en cas d’arrières latéraux plutôt offensifs, les montées soient compensées par le repli défensif des milieux de terrain. Assez classique non ?
Figure B : la position de la ligne défensive de Kashima
C’est pas très fin, c’est la fatigue. Bon, en soi, avoir des latéraux très offensifs, c’est pas forcément un problème. C’est pas trop grave, plein d’équipes le font. Mais avoir des latéraux offensifs et des milieux de terrain qui ne font pas leur repli défensif, ça devient légèrement problématique. Shoji Gen et Naomichi Ueda, en plus de ne pas être particulièrement agressifs et d’avoir une fâcheuse tendance à défendre en reculant, sont toujours surexposés. D’autant que Ogasawara et Shibasaki ne jouent pas particulièrement bas et sont plus concentrés sur l’organisation du jeu que sur les phases défensives. Pour résumer, on a donc une équipe qui :
a) fait souvent le jeu, avec une paire au milieu (Shibasaki – Ogasawara, Shibasaki – Umebachi) composée de relayeurs sans vrai numéro 6 la plupart du temps.
b) possède en les personnes de Caio, Doi, Endo, de milieux offensifs qui n’assurent pas vraiment le travail défensif.
c) joue avec des latéraux très offensifs.
d) a comme gardien Hitoshi Sogahata
Kashima ne peut plus jouer de cette manière. Le talent individuel peut fonctionner face à certaines équipes de J.League, mais cette improvisation défensive coûtera le titre et a déjà amené son lot d’humiliations en ACL.
Pardon pour cet article bâclé, n’insultez pas trop l’auteur de ces lignes en commentaires.