Japan Expo 2012 : Et le football japonais dans tout ça ?

Be Sociable, Share!

La Japan Expo 2012 et le football japonais

Bien souvent, lorsque l’on mentionne l’équipe nationale japonaise à un simple passionné de football, nous avons 9 fois sur 10 accroché à notre front cette étiquette « Captain Tsubasa » (ou Olive et Tom pour les intimes du Club Dorothée). C’est inévitable et compréhensible dans une certaine mesure, tant ce dessin animé aura marqué tout une génération.

En ce moment se déroule à Paris la Japan Expo, l’événement européen de l’année en termes de salon consacré aux manga, anime et autres bizarreries de la culture japonaise.

Cependant, lorsque l’on regarde le programme de cette 13ème édition, le baseball passe largement avant le football. Même si quelques aventuriers se baladent encore dans les rangées avec des maillots de l’équipe nationale floqués Nakata ou Nakamura, l’intérêt pour le football japonais n’est clairement pas déterminé grâce à l’attrait des manga et autres anime. Nous allons vous dire pourquoi nous profitons de l’occasion pour briser ce cliché une bonne fois pour toutes.

Désolé la New Team mais on n'en a rien à faire de vos performances

Même si nous sommes conscients que bon nombre de membres de la communauté Nippon Ganbare sont également friands de culture japonaise en général (musique, autres sports, manga et anime), force est de constater que contrairement aux idées reçues, très peu d’entre-nous ont commencé à suivre le football japonais grâce à Olive et Tom. Chez certains, il peut s’agir d’un élément déclencheur qui peut inciter une recherche par simple nostalgie du dessin animé en lui-même, mais en aucun cas on pourrait y voir une motivation propre. Aucune étude raisonnable ne saurait démontrer que seul un simple dessin animé peut motiver une communauté toute entière à suivre des clubs, une équipe nationale et toute l’histoire d’un football qui n’ont strictement aucun rapport.

Alors pourquoi le football japonais ? 

Les raisons sont multiples et varient en fonction des personnes. Certains évoqueront l’amour du beau jeu et de la « bonne mentalité » des joueurs, qui nous montrent que, contrairement à certaines équipes européennes (pour n’en citer aucune bien-sûr), l’équipe nationale japonaise (masculine et féminine) est un exemple de combativité et d’effort collectif. Tout cela fait évidemment plaisir à voir.

D’autres ont commencé à suivre l’équipe nationale suite aux rencontres amicales ou officielles France – Japon. A ce sujet, rendez-vous à la rentrée pour voir les Samurai Blue de Zaccheroni défier notre équipe nationale.

Hidetoshi Nakata, pour information, c'est fini, il s'est reconverti dans l'univers de la mode et des défilés.

Enfin, beaucoup de Français passionnés de football et qui se sont exilés au Japon pour raisons professionnelles ou personnelles se sont retrouvés à suivre la bande à Zaccheroni et la J.League malgré eux tout simplement. Il y a également eu, à une époque, la médiatisation de Philippe Troussier (entraîneur de l’équipe nationale japonaise de 1998 à 2002) qui a indéniablement dû convertir quelques fans dans le lot. Bref, les raisons sont multiples et il est aujourd’hui quasiment impossible de donner une réponse claire et précise à cette question, même si un algorithme semble souvent revenir : passion pour la culture japonaise + passion pour le football = Nippon Ganbare (sans vouloir nous jeter des fleurs, hein).

Lui, c'est Shinji Kagawa qui joue désormais à Manchester United. Un petit gabarit très "vif"

Il faut savoir également que, même si la communauté Nippon Ganbare, qui ne cesse de grandir jour après jour, supporte de vive voix le football japonais, nous ne sommes pas naïfs et restons très critiques sur plusieurs points. Bien entendu qu’il existe des abrutis au Japon, dans les équipes, dans les instances nationales, parmi les supporters. Il y en a partout et tellement. Cependant, jusqu’à ce jour, le football japonais a fait preuve dans son ensemble d’un professionnalisme irréprochable qui a rarement déçu.

Chez les femmes, ce sont les Japonaises qui ont remporté la dernière Coupe du Monde. Un parcours brillant marqué par un contexte national dramatique (tsunami et Fukushima)

Nous essayons de ne pas nous mêler de la politique et ni de la culture du pays en général mais nous sommes cependant parfois poussés à le faire à titre exceptionnel. La situation économique, les catastrophes naturelles, les évolutions des mentalités influencent de manière indirect le football japonais. L’exemple le plus frappant est le comportement des Japonaises lors de la dernière Coupe du Monde féminine, qui, malgré des obstacles ô combien difficiles (Allemagne, Suède, États-Unis) et une situation dramatique au Japon à cette période, ont réussi l’exploit phénoménal de dérocher le titre mondial.

Lui, c'est Nagatomo, (Nagamoto pour les intimes). Il joue à l'Inter Milan.

Au final, Nippon Ganbare est de toute manière lié à cet événement majeur européen qu’est la Japan Expo. Nous tenions simplement à clarifier la situation : ce lien n’est pas illustré par des frappes de Marc Landers et des retournés acrobatiques d’Olivier Aton. Nous suivons, comme n’importe quel autre média le ferait, les performances des équipes nationales japonaises ainsi que l’émergence de quelques joueurs nippons évoluant dans les plus grands clubs européens. Et tout cela, nous le réalisons en tant que passionnés de football avant tout, avec des affinités plus ou moins prononcées envers les autres aspects de la culture japonaise.

Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter !

Be Sociable, Share!