Nippon Ganbare évoquait en août l’existence d’un accord entre les Young Boys de Berne, 3èmes du dernier championnat suisse et engagés en Europa League, et Yuya Kubo (18), l’avant centre star du Kyoto Sanga FC. Sponichi écrit aujourd’hui que l’affaire était encore plus concrète qu’une parole tacite puisque la star de l’équipe nationale U19, auteur de neuf buts en qualification pour les prochains championnats d’Asie de la catégorie d’âge, appartient déjà au club helvète qui, après avoir déboursé 500 000€ pour ses services, l’a prêté à Kyoto afin qu’il puisse terminer ce qu’il avait commencé : la conquête de la première division. Il rejoindra ses nouveaux coéquipiers la saison de J2 achevée.
Après une année 2011 durant laquelle il avait explosé sur le devant de la scène passant du statut d’inconnu à celui de futur attaquant star du football japonais, une ascension remarquée par le sélectionneur national Alberto Zaccheroni qui lui a ainsi offert sa première convocation en 2012, l’adolescent a subi le contrecoup de la gloire et court toujours après son premier but en club en 2012.
Si des performances en dents de scie et la malchance (il a touché les montants à plus de huit reprises) l’ont fait tomber en disgrâce à Kyoto, ce n’est pas le cas dans les équipes nationales de jeunes. Il fut la dynamo des sélections U19 et U22, qualifiées pour les championnats d’Asie qui serviront, respectivement, de passerelles pour la Coupe du Monde U20 et les prochains Jeux Olympiques. Il a notamment atomisé Guam U19 à lui tout seul en réussissant un octuplé et fait taire le public indonésien en inscrivant un triplé face à leurs protégés (U22).
Son succès continental n’est pas passé inaperçu et les clubs européens étant plus attentifs à la scène asiatique qu’auparavant, c’est tout naturellement qu’il a reçu l’opportunité d’être transféré en Suisse. A-t-il été séduit par la perspective de marcher sur les traces de Seydou Doumbia (24), passé par Tokushima et Kashima et désormais coéquipier de Keisuke Honda (26) au CSKA Moscou, ou encore Emmanuel Mayuka (21), partenaire de Maya Yoshida (24) à Southampton, d’autres avants-centre à qui l’expérience fut un tremplin vers un plus haut niveau ? A-t-il été trop impatient, peut être frustré par son manque de réussite et un temps de jeu s’amenuisant aussi rapidement que les attentes augmentaient ? La réponse à ces questions sera jugée à la lumière de ses résultats.
Source : Sponichi.