Hiroshi Kiyotake, Hiroki Sakai, Takashi Inui : Trois nouveaux joueurs japonais en Bundesliga

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Ce mercato d’été confirme une tendance déjà largement observée et prend des allures de tir groupé : la Bundesliga se prend d’amour pour les joueurs japonais, c’est dit.

Trois jeunes espoirs débarquent dans un championnat qui n’a cessé de regagner en visibilité depuis quelques années.

« Appelez moi Kiyo »

Un contrat de quatre ans, une indemnité de transfert estimée à un million d’euros. D’un côté l’assurance que Hiroshi Kiyotake a été recruté pour occuper une vraie place au FC Nuremberg, de l’autre cette fâcheuse impression que les clubs de J.League se font dépouiller de leurs meilleurs éléments à vil prix. Le Cerezo Osaka est particulièrement coutumier du frais, n’ayant récolté « que » quelques millions d’euros pour trois des meilleurs éléments ayant jamais évolué au club. Ce mouvement commence à s’infléchir légèrement : on a vu récemment le Jubilo Iwata s’opposer au départ de Hiroki Yamada pour Bochum, tant l’offre du club allemand (à la recherche d’un remplaçant à Takashi Inui) était faible. Les clubs européens ont récemment été en mesure de profiter de réelles bonnes affaires en achetant des joueurs de qualité à bas prix. Si cette tendance aura eu le mérite de jeter un coup de projecteur sur le football japonais (et Nippon Ganbare n’en néglige pas l’importance), les clubs de J.League vont devoir se montrer progressivement plus fermes, sous peine de voir le championnat s’appauvrir considérablement et les grosses cylindrées devenir incapables de rivaliser sur la scène continentale, à l’heure où certains clubs chinois empilent les signatures comme Samir Nasri les phrases déplacées. Progressivement, car des prises de positions radicales pourraient entraîner un autre effet pervers, les recruteurs européens pouvant se détourner assez vite d’un marché qu’ils observent en grande partie car il est abordable.

Ces pensées ne doivent pas vraiment traverser l’esprit de Hiroshi Kiyotake, qui va vivre des mois intenses entre adaptation à son nouveau club et départ pour les Jeux Olympiques. Le milieu offensif a lui-même reconnu que le timing n’était pas idéal et qu’il devrait travailler dur dès son retour de Londres pour s’assurer une place dans le onze de départ. Espérons que « Kiyo », comme il désire qu’on le surnomme, saura effacer une forme récente assez moyenne et rapidement s’imposer dans une équipe qui reste sur une saison moyenne.

Takashi Inui, une confirmation attendue

L’un part, l’autre arrive. Ce n’est pas encore aujourd’hui que Takashi Inui retrouvera son ancien compère du Cerezo Osaka Shinji Kagawa en J.League. Pour 1,8 millions d’euros, l’ancien joueur de Bochum jouera désormais pour un club ayant réussi la remontée immédiate en Bundesliga, un an après l’avoir quittée. La somme paraît faible, mais elle constitue un investissement élevé pour un promu comme l’Eintracht Francfort. Et la somme dépensée rassure : Alexander Meier et Benjamin Köhler ne sont pas les joueurs les plus en vue d’Allemagne mais, bien établis au club, ils auraient pu bénéficier d’une prime à l’expérience. De ce point de vue, l’indemnité de transfert engagée pour acquérir Takashi Inui rassure. Après une très bonne saison à Bochum, il est engagé pour jouer et la seule inquiétude consiste en sa capacité à tirer son épingle du jeu dans un collectif qui ne fait pas partie des plus techniques de Bundesliga et dont la principale préoccupation consistera à éviter la relégation.

Des échéances importantes à venir pour Hiroki Sakai

Des trois joueurs qui font l’objet de cet article, Hiroki Sakai est sans doute le plus prometteur. Le latéral droit a sauté toutes les étapes pour sa première année pleine en J.League. Rookie de l’Année de l’exercice 2011, nommé dans le Onze de l’Année en J.League, année couronnée également par trois premières sélections en équipe nationale… Et un transfert à Hanovre pour un million d’euros, accompagné d’un contrat de 4 ans (ce qui semble devenir la convention pour les joueurs japonais transférés en Allemagne). Année faste donc, et pourtant, l’ensemble des médias allemands continuent à le désigner comme un joueur recruté pour le futur, le possible successeur de Steve Cherundolo. Avec tout le respect qu’on porte à l’Américain, très bon joueur, l’appellation n’est pas non plus particulièrement enthousiasmante. Le paradoxe est là : le plus prometteur des trois joueurs qui vont faire leurs débuts en Bundesliga n’est pas forcément celui qui a le plus de chances de s’affirmer sur le court terme. Question de poste, sans doute. Quoi qu’il en soit, une raison supplémentaire pour crever l’écran à Londres. Et ce n’est pas pour nous déplaire.

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