Eiji Kawashima : Un gardien au mental d’acier

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En difficulté la saison passée avec le Standard de Liège, Eiji Kawashima semble renaître de ses cendres en club. Une résurrection qui est à mettre en grande partie sur le compte de sa force mentale exceptionnelle. Explications.

Qu’ils étaient nombreux les fans du Standard de Liège à demander le transfert d’Eiji Kawashima en début de saison ! A ce moment-là, le message était on ne peut plus clair : ce Japonais, on n’en veut pas, il ne fait que des bêtises !

Aujourd’hui, la donne a quelque-peu changé. Certes, cela ne fait que depuis cinq journées que l’on joue en Jupiler League cette saison mais force est de constater qu’Eiji Kawashima peut être fier de se vanter (bien qu’il ne le fera pas, donc on le fait à sa place) d’être le seul gardien de Belgique à ne pas avoir concédé encore le moindre but.

Et si cette performance prometteuse est aussi à mettre au compte de la défense du Standard, qui semble plus sereine, il ne faut pas oublier que Kawashima a apporté ses quelques belles (et grosses) pierres à l’édifice. Des parades décisives à des moments-clé. C’est bien, c’est ce qu’on lui reprochait de ne pas faire l’an dernier.

Malgré l’arrivée de Yohan Thuram et la cacophonie insupportable d’une partie des supporters du club, ayant même déployé une banderole qui réclamait le retour de la légende Bolat en fin de saison dernière, Kawashima a tenu bon. Oui, on lui disait tout simplement au format XXL qu’on ne voulait pas de sa personne dans cette équipe. Lui qui rêve d’un grand championnat et du mondial brésilien. Lui qui, en provenance de Kawasaki Frontale, s’est imposé en quelques années comme le digne successeur de Yoshikatsu Kawaguchi, portier au combien très respecté au Japon. Lui qui a la réputation d’un bosseur acharné en toutes circonstances.

Mais cela ne suffit pas apparemment pour certains « spécialistes » et média qui guettent, tels des hyènes désormais affamées, la moindre erreur d’Eiji. Car oui, pour le moment, ces performances sont à mettre au compte d’un bon état de forme, d’une certaine grâce temporaire. Après tout, on titre en gros dans la presse qu’il en a pris 4 contre l’Uruguay en amical avec le Japon. On oublie bien entendu de rappeler son face à face remporté face à Luis Suarez et ses autres parades. Pour ne pas faire tâche, vous comprenez.

On manque également et bien évidemment de souligner le grand professionnalisme de ce gardien qui en a pris plein la figure et qui, malgré ça, tient toujours sur ses jambes. Et à la moindre baisse de régime, la sanction tombera : ce Japonais n’a pas le niveau pour le Standard de Liège. On le voit arriver gros comme une maison sur Nippon Ganbare.

Et pourtant. Des progrès, Kawashima en a fait… depuis 2010 ! Et non pas miraculeusement depuis cet été comme certains essaient de nous le faire croire. Des points faibles, Eiji en a toutefois et nous sommes les premiers à les reconnaître après l’homme concerné. Des points faibles, seuls quelques grands gardiens peuvent se vanter de ne pratiquement pas en posséder. Le portier de l’équipe nationale japonaise, lui, a la modestie d’assumer ses erreurs comme ce fut le cas en sélection en amical face à la Bulgarie par exemple.

Donc guettez, messieurs les journalistes et autres « spécialistes » en tous genres. Guettez la moindre erreur de Kawashima, qui arrivera tôt ou tard. Cependant, pensez à mettre votre trouvaille des plus glauques en perspective sur un tableau qui, lui, sera des plus plaisants à voir pour ceux qui prendront le temps d’analyser les performances du joueur dans son ensemble et qui ne changeront pas d’avis du jour au lendemain.

Car à défaut d’avoir un grand gardien, le Standard de Liège a la chance de pouvoir compter sur un très grand professionnel au mental d’acier dans ses buts. Et des fois, cela suffit pour faire le travail comme il faut.

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