Coupe des Confédérations 2013 : Ces Nippons qu’on aimerait voir

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La Coupe des Confédérations, cette compétition qui avait révélé l’équipe nationale du Japon aux yeux du public français (du moins chez certains lecteurs de Nippon Ganbare), reprend ses droits à partir du 15 juin 2013. Nippon Ganbare profite de l’occasion pour vous livrer ses impressions sur les joueurs qu’il serait intéressant de voir à l’œuvre durant le tournoi.

En attendant le Mondial brésilien

Le Japon affrontera le Brésil le 15 juin prochain en match d’ouverture de la compétition.

Ce n’est une information pour personne : la Coupe des Confédérations 2013 servira à prendre la température de la Coupe du Monde, tant au niveau de l’organisation que de la gestion des matchs pour les équipes nationales. S’agit-il d’une compétition prestigieuse ? Certainement pas. Présente-t-elle un véritable enjeu ? Oui et non.

En effet, il est important dans ce genre de tournoi de ne pas voir forcément des « signes annonciateurs » de ce à quoi pourrait ressembler le Mondial des Nippons en 2014. Cependant, comme chaque répétition, celle-ci peut être un premier indicateur d’ambitions et, pourquoi pas, de possibles « révélations ».

C’est la raison pour laquelle nous allons nous pencher sur les joueurs qu’il serait intéressant de voir lors de la compétition. Bien qu’Alberto Zaccheroni ne devrait pas changer en profondeur son onze-type, nous avons jugé bon de vous communiquer certains noms qui méritent d’être cités dans cet article.

Les gardiens

Eiji Kawashima ne connait pas de véritable concurrence en sélection. Sa situation délicate en club montre cependant qu’il est important de préparer l’avenir dans les buts du Japon, ne serait-ce que pour anticiper sur une éventuelle blessure.

S’il apparaît peu probable que Kawashima perde son statut de numéro 1, nous aimerions tout de même voir à l’œuvre l’espace d’un match, Shuichi Gonda du FC Tokyo. Derrière, des garçons comme Takanori Sugeno (Kashiwa Reysol), Takashi Kitano (Omiya), Nobuhiro Kato (Urawa Reds) ou encore Takuto Hayashi (Sendai) ont également le niveau pour prétendre à une sélection. Toutefois, nous retiendrons en priorité Gonda de par son expérience importante, notamment lors des JO de Londres 2012.

Shuichi Gonda

Shuichi Gonda (FC Tokyo)

Les défenseurs

Yuzo Kurihara (Yokohama F.Marinos)

Yuzo Kurihara (Yokohama F.Marinos)

Bien que solide depuis sa formation en 2011, la charnière centrale du Japon reste sujette à polémique. Les raisons ? Maya Yoshida est jeune et accumule de plus en plus de fatigue depuis maintenant un an. A ses côtés, Yasuyuki Konno, qui évolue en J2, peut difficilement maintenir un niveau international (tout comme Yasuhito Endo mais nous reviendrons sur son cas plus tard). Après avoir montré de sérieux problèmes sur coups de pieds arrêtés lors du dernier match éliminatoire au mondial 2014 (défaite 2-1 face à la Jordanie), l’inquiétude légitime grimpe dans les rangs des supporters.

Puissance et assurance. Deux critères qui feraient du bien à cette équipe du Japon d’un point de vue défensif. A ce jour, on pourrait citer Yuzo Kurihara (Yokohama F.Marinos) ou encore Daisuke Suzuki (Kashiwa Reysol). Hélas, le style de jeu du Japon impose également un joueur habile à la relance et possédant certaines qualités dans son jeu de passe. Difficile d’imaginer les deux joueurs cités s’intégrer parfaitement dans le système tactique d’Alberto Zaccheroni. Est-il trop tard pour changer de charnière centrale à un an de la Coupe du Monde ? Nous aurons la réponse à cette question dans les semaines à venir.

Daisuke Nasu, qui revit avec les Reds d’Urawa, posséderait suffisamment d’expérience à 31 ans pour apporter cet équilibre entre puissance et technique (il mesure 1m80, là où Yasuyuki Konno fait 1m78). Il possède un bon jeu de tête et évolue dans un schéma tactique basé sur la possession du ballon assez proche de ce que propose l’équipe nationale. A méditer.

Sur les côtés, il est difficile de voir un problème en particulier. Atsuto Uchida reste une valeur sûre, tout comme Yuto Nagatomo. Ces derniers ont en doublure Hiroki Sakai et Gotoku Sakai, deux joueurs aux qualités indéniables.

Les milieux

Comment ne pas souhaiter le retour de Keisuke Honda lors de la Coupe des Confédérations ? Le Nippon du CSKA Moscou est le patron, le boss, celui qui dicte le tempo au milieu de terrain et qui peut faire toute la différence en l’espace d’un instant. Le revoir sous le maillot de la sélection nationale pratiquer son meilleur football serait un atout exceptionnel pour l’équipe du Japon. Son apport est bien plus important que celui de Shinji Kagawa, puisqu’il influe directement sur le niveau du joueur de Manchester United. Mais si « Honda Sangoku » ne peut être appelé, les cas d’Hiroki Yamada (Jubilo Iwata) mais aussi de Keigo Higashi (FC Tokyo) et de Gaku Shibasaki (Kashima Antlers) sont à étudier avec le plus grand soin, bien que Kagawa basculerait alors dans l’axe avec très probablement Okazaki / Kiyotake (ou Inui) sur les côtés en tant que titulaires.

 

Derrière, en revanche, le constat est plus amer et l’on peut officiellement parler de chantier. Makoto Hasebe a retrouvé du temps de jeu mais a besoin d’une présence rassurante à ses côtés pour ne pas se faire déborder par ses tâches défensives. Et de ce point de vue là, il est capital de trouver rapidement une solution de remplacement, ou du moins une alternative efficace sur le court terme, à Yasuhito Endo.

Les noms d’Hotaru Yamaguchi et de Takahiro Ogihara ont circulé à maintes reprises sur le web. De manière légitime, il faut l’admettre. Toutefois, ces jeunes talentueux restent beaucoup trop inexpérimentés pour arriver ne serait-ce qu’à la cheville du duo Hasebe / Endo lorsqu’il fonctionne à merveille. Surtout que ces joueurs vont de paire au Cerezo Osaka : ils sont complémentaires. Pour résumer, ils représentent à ce jour davantage l’avenir en remplaçant et Hasebe et Endo.

Très bon avec le FC Tokyo, Hideo Takahashi, régulièrement appelé chez les A (il possède donc suffisamment de repères), pourrait logiquement avoir sa chance et symboliser cette solution de remplacement efficace sur le court et/ou moyen terme.

Les attaquants

Enfin, le poste d’attaquant en équipe nationale reste à prendre. La logique impose Mike Havenaar, auteur d’une bonne saison avec le Vitesse Arhnem. Son profil limité correspond malheureusement trop peu avec le style de jeu de ses coéquipiers en sélection. Derrière, on se demande si Ryoichi Maeda, qui ne marque plus avec le Jubilo Iwata, n’a pas atteint le summum de sa carrière professionnelle. Puis nous avons les revenants : Lee Tadanari (FC Tokyo), Hisato Sato (Sanfrecce Hiroshima) et même Yoshito Okubo (Kawasaki Frontale). Mais ils sont à oublier. Vous aurez plus de chance de voir un fantôme apparaître sur le terrain que l’un de ces attaquants.

Que dire de « l’exilé » Takayuki Morimoto (Al Nasr)? Il a certes retrouvé du temps de jeu en marquant régulièrement mais évolue aux Émirats Arabes Unis…

Enfin, nous avons les « ignorés » : Masato Kudo (Kashiwa Reysol) , Yohei Toyoda (Sagan Tosu) et Kazuma Watanabe (FC Tokyo).

Un véritable casse-tête. C’est la raison pour laquelle nous aimerions voir en priorité de nouveaux visages et donner également une ultime chance à Takayuki Morimoto, juste par curiosité.

Les jeunes à intégrer

Pour conclure cet article sur les joueurs que nous aimerions voir lors de la Coupe des Confédérations, notre choix s’arrêtera aux plus méritants au vu de leur début de saison en J.League : Yoichiro Kakitani (Cerezo Osaka),  Genki Haraguchi (Urawa Reds) et Kengo Kawamata (Albirex Niigata).

Conclusion

Lorsque l’on analyse par compartiments de jeu la situation de l’équipe nationale, on se rend compte que, malgré ses cadres, plusieurs postes restent à pourvoir. Difficile de définir la priorité à ce jour car nous ne pouvons pas réellement pointer du doigt la défense, dont le travail résulte de l’efficacité du milieu de terrain et des attaquants. Une chose est certaine : un casse-tête impressionnant attend Alberto Zaccheroni, qui devra impérativement essayer de nouveaux joueurs pour ne pas répéter les erreurs de Zico en 2006, qui s’était reposé sur un groupe beaucoup trop usé et restreint.

Avant cela, il y aura déjà l’Australie le 4 juin et une qualification au Mondial à décrocher. Qui a dit que le football en Asie était facile ?

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