Coupe d’Asie U19 : un groupe difficile pour le Japon

Be Sociable, Share!

Le tirage au sort de la Coupe d’Asie U19 2014, qui aura lieu en octobre à Myanmar, a rendu son verdict. Placé dans le groupe C, le Japon va se mesurer à la Chine, la Corée du sud et le Vietnam. Un tirage pas si simple. 

C’est donc reparti pour un tour avec les U19. Cette fois-ci, le tournoi réunira des joueurs asiatiques nés après le 1er janvier 1995, donc essentiellement issus de la génération 95, même si les jeunes joueurs nés en 96 voire 97 peuvent évidemment prendre part à la compétition.

Trois matchs délicats

Dès la phase de groupes, la tâche s’annonce compliquée pour le Japon. Le plus gros danger sera certainement la Corée du sud, comme dans presque toutes les catégories d’âge. Champions sortants, les guerriers taeguk pourront s’appuyer, pour défendre leur titre, sur leurs deux stars Hwang Hee-Chan (issu de la génération 96, le Japon se souvient douloureusement de lui pour avoir subi son talent de buteur en Coupe d’Asie U16) et Seo Myung-Won (pensionnaire des Daejeon Citizen en deuxième division sud-coréenne, qui a récemment inscrit deux buts en trois matchs et que son entraîneur compare déjà à un certain Park Chu-Young) très prolifiques devant le but.

Ce ne sont pas encore des internationaux A en puissance comme peut l’être un Takumi Minamino (voir ci-dessous), mais ils constitueront certainement de réelles menaces pour notre équipe, des joueurs à surveiller comme le lait sur le feu ! Quoi qu’il en soit, il vaut mieux rencontrer la Corée du sud en poules (même si cela comporte un risque pour le Japon de terminer deuxième du groupe), plutôt qu’en quarts de finale, sachant que cette équipe a déjà barré deux fois la route au Japon à ce stade, lors des trois dernières épreuves.

Quant à la Chine, elle devrait constituer pour une fois un rival de taille. Le Japon s’y est déjà frotté dans sa poule de qualification et a dû concéder le match nul 1-1. Rappelons toutefois qu’il s’agissait du dernier match et qu’un nul suffisait au Japon pour lui permettre de finir en tête du groupe, sans oublier que la rencontre se disputait en terre chinoise. Euh, on veut dire…à Hong Kong !

Pour finir, le Vietnam, qui n’est certes pas une puissance traditionnelle du football asiatique, mais qui a remporté brillamment son groupe de qualifications, avec entre autres un succès retentissant sur le score de 5-1 face à l’équipe d’Australie. Précisons quand même que le Japon U19 a battu cette équipe 0-7 lors de la Nutifood Cup, disputée en janvier… Il n’y a plus qu’à espérer la même réussite dans un tournoi de plus grande envergure !

Quels joueurs pour le Japon ?

Côté Japon, il faut dire que les joueurs de ce cru 95 sont encore assez peu connus du grand public (on entend par là, les fans de la J-League). En effet, hormis la figure de proue prestigieuse qu’est Takumi Minamino (pour avoir été élu meilleur jeune joueur de la J-League 2013), lequel aurait sûrement sa place dans n’importe quelle sélection espoir, peut-être même dans l’équipe senior qui disputera la Coupe du monde au Brésil, force est de constater qu’à l’heure actuelle, très peu de joueurs de cette génération 95, pour ne pas dire aucun, se sont vraiment imposés dans leurs clubs de J-League. Seuls les noms de Nikki Havenaar, Reo Mochizuki, Kosuke Nakamura ou encore Masaya Matsumoto parleront vaguement aux fans qui ont suivi ces dernières années les sélections U17 et U18.

Autrement dit, à part Minamino, c’est un peu le désert en terme de réussite dans un club professionnel. Certains accrochent quelques minutes en J1 par-ci par-là, d’autres sont au moins titulaires en Nabisco Cup ou en J2, tandis qu’un dernier groupe de joueurs ne doit son temps de jeu qu’à la création de la J3, où les résultats de la sélection U22 sont encore en dents de scie. Espérons l’émergence de plus de joueurs d’ici le mois d’octobre ! Il ne faut pas oublier non plus la très bonne génération 96, entrevue l’an dernier au mondial U17, qui compte dans ses rangs Taro Sugimoto, Ryoma Ishida ou encore Takuma Mizutani. Sans oublier un certain Mitsuru Maruoka, milieu de terrain des équipes U19 et U23 du Borussia Dortmund.

Une revanche à prendre

Après trois déconvenues de suite en quarts de finale de cette épreuve, le Japon sera attendu au tournant. L’objectif, non, la mission, est déjà très claire : peu importe l’adversaire du Japon en quarts de finale, Irak ou pas Irak (les samouraïs bleus restent sur deux éliminations contre ces derniers en quarts de finale des Coupes d’Asie U19 et U22), il faut se hisser en demi-finales, synonymes de retrouvailles avec la Coupe du monde U20 qui fuit nos jeunes joueurs depuis 2007.

Il s’agira également de prouver que la formation japonaise actuelle, dont les bienfaits apparaissent distinctement chez les U17, porte aussi ses fruits aux étages supérieurs (rappelons aussi la piteuse élimination en quarts de finale de la Coupe d’Asie U22 cette année…). On espère, à ce titre, que les petits samouraïs bleus sauront enfin reproduire le jeu de passes, de pressing intense et de possession de balle qui a fait leur force en U17…

Beaucoup d’enjeux en perspective, donc ! On a hâte d’y être.

Be Sociable, Share!