Coupe d’Asie des Nations 2004

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Episode 1 : La Menace Oman

L’empire du Soleil Levant entre en compétition. Les Japonais emmenés par Zico sortent d’une tournée Européenne excellente avec notamment une victoire en République Tchèque (0-1) et un match nul concédé face à l’Angleterre (1-1). Bref de quoi mettre en confiance les nippons qui défendront leur titre acquis quatre ans auparavant.

C’est dans ce contexte que les Japonais affronteront l’Oman, un adversaire qu’ils connaissent bien et qui a bien failli les surprendre en match de qualification pour la coupe du monde 2006 (on se souvient du but de Kubo inscrit dans les derniers instants de la partie).

Méfiance donc de cet adversaire au combien dangereux et qui rêve de créer la surprise dans cette coupe d’asie des nations.

Japon-Oman : 1-0 : service minimum

Chongqing Stadium
07/20/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka, Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji, Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi, Takayuki Suzuki (Norihiro Nishi) et Keiji Tamada (Masashi Motoyama). Coach : Zico.

OMAN : Ali Al Habsi, Mohamed Rabia, Saeed Ashoon, Hassan Yousuf, Khalifa Ayil, Fouzi Basheer, Ahmed Al Mahanjri, Ahmed Hadid, Badar Mubarak, Yousuf Shaiaban et Imad Ali.

But : Shunsuke Nakamura (33’)

Les faits du match :

Il aura suffit d’un coup de génie du numéro 10 Japonais pour éviter un embarrassant match nul. Le Japon a peiné beaucoup en début de partie face à une formation de l’Oman particulièrement bien préparée. Mais le talent individuel de Nakamura aura fait la différence à la 33ème minutes lorsque le meneur de jeu de la Reggina efface deux défenseurs Barhini d’un superbe crochet avant de placer une frappe tout en touché extérieur pied gauche ne laissant aucune chance au portier adverse.

Le Japon est deuxième à la différence de but, l’Iran n’ayant fait qu’une bouchée de la Thaïlande 3-0.

Le Japon affrontera la Thaïlande lors de son deuxième match déjà décisif car en cas de victoire du Japon, les nippons se qualifieraient directement pour les quarts de finals, éliminant la Thaïlande, tombeuse des iraniens lors du premier match.
Episode 2 : Japon-Thailande : 4-1

Chongqing Stadium
07/24/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka (Mitsuo Ogasawara), Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji, Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi (Koji Nakata), Takayuki Suzuki et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Thailand : Kosin Hathairatanakul, Niweat Siriwong, Choktawee Promrut , Nirut Surasiang, Worachai Surinsirirat (Teda Keelalay), Nataporn Panrit, Sakda Joemdee, Datsakorn Thonglao (Phichitpong Choeichiu), Issawa Singtong, Sutee Suksomkit et Rangsan Vivatchaichok.

Buts : Shunsuke Nakamura (22’), Yuji Nakazawa (57’et 88’) et Takashi Fukunishi (69’) pour le Japon, Sutee (12’)

Les faits du match :

Malgré la courte victoire sur l’Oman (1-0) Zico n’a pas apporté de changement au onze de départ qui présentait de nombreuses lacunes techniques (surtout au niveau du milieu de terrain avec la perte de beaucoup de ballons). Cependant c’était avec les mêmes onze joueur dans le système 3-5-2 que débutait la rencontre pour le Japon. Dès la 6ème minutes de jeu, Takayuki Suzuki ouvrait le score d’une tête imparable dans la lucarne. Mais le but fut refusé pour une position de hors jeu.

C’est alors que les thaïlandais vont avoir un superbe contre mené coté droit, Sutee la star Thaïlandaise efface 2 défenseurs nippons avant de frapper tout en puissance à l’entrée de la surface de réparation. Kawaguchi est battu, 1-0 (12’) pour la Thaïlande à la surprise générale. Mais c’était sans compté sur le pied gauche de Nakamura qui plaçait un coup franc petit filet imparable des 25 mètres (21’).

La première mi -temps se termine sur le score de 1-1. Zico procède alors à un changement tactique et joue avec deux défenseurs et un milieu de terrain en plus : Ogasawara. Il n’y a pas de doute qu’avec l’entrée du numéro 8 japonais, le jeu s’est accéléré et intensifié devant les buts adverses. Les thaïlandais se montraient dangereux surtout en contre attaque mais étaient beaucoup trop brouillons à la finition. Côté nippon, Yuji Nakazawa sait tout faire. Défendre mais aussi marquer et organiser les relances. Ainsi le défenseur de Yokohama a largement contribué à la qualification du Japon en quart de finals en faisant trembler par deux fois les filets des buts thailandais. Bomberhead donnait l’avantage au Japon sur une frappe en puissance (57’).

Puis, suite a un corner Japonais, Takashi Fukunishi plaçait une tête hors de portée (69’) et aggravait le score.

Le Japon gère tranquillement son avantage de deux buts à 20 minutes de la fin (3-1). Yuji Nakazawa venait clôturer le tout et signé un doublé sur une tête venant se logé dans la lucarne suite à un superbe travail d’Endo côté gauche (4-1, 88’).

Avec cette victoire le Japon (6points) devance l’Iran (4 points) et l’Oman (1 point). La Thaïlande sort de la compétition forcément déçue mais ayant laissé tout de même un bon souvenir dans cette coupe d’asie 2004.

Les nippons préparent donc leur dernier match de poule face à l’Iran, qui voudra certainement prendre la première place du groupe pour éviter la Corée du Sud en quarts de finals.

Episode 3 : Japon-Iran : 0-0

Chongqing Stadium
07/28/2004

JAPAN : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka, Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji, Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi, Takayuki Suzuki (Masashi Motoyama) et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Iran : Ebrahim Mirzapour, Yahya Golmohammadi, Hossein Kaebi, Ebrahim Taghipour (Eman Mobali), Jalal Kameli, Sattar Zare, Javad Nekounam, Ali Karimi, Sayyed Mohammad Alavi, Mehdi Mahdavikia et Ali Daei.

Le Japon s’attendait à un match difficile sur le plan technique mais aussi physique face à des Iraniens en conquête de titres.Il n’a pas été déçu. Privé de joueurs clés comme Ali Daei,les iraniens se sont donnés corps et âme dans se match qui ne fut pas riche en spectacle certes mais qui proposait un football plaisant à voir surtout côté iranien. Ce sont d’ailleurs les joueurs d’Ivankovic qui ont réussi à se créer les meilleures occasions. Dans le même temps l’Oman battais la Thaïlande 3-0 mais devait compter sur une défaite de l’Iran pour pouvoir accéder aux quarts de finals.

Il n’en sera rien et c’est le Japon qui sort 1er se sa poule et qui affrontera la surprenante formation de Jordanie, sensation de se tournoi.

Episode 4 : Japon-Jordanie : 1-1 (4-3 tirs aux buts)

Chongqing Stadium
07/31/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka, Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji(naohiro Nishi), Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi, Takayuki Suzuki (Masashi Motoyama) et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Les données côté jordanien ne sont pas disponibles.

C’est la confusion totale qui règne dans un stade remplit à bloc par des supporters hostiles à l’équipe nippone. Le Japon se qualifie grâce à l’excellente performance de Kawaguchi qui arrêta deux balles de match pour la Jordanie.

Les faits du match :

A l’issue de la prolongation, les deux formations sont à égalité 1-1, l’attaquant japonais Takayuki Suzuki ayant répondu dès la 14ème minute à l’ouverture du score signée Mahmoud Shelbaieh. Le match s’emballe ensuite et l’on va d’un but à l’autre avec des occasions japonaises très franches (Suzuki ratant l’immanquable seul a 1 mètre des buts vides…). Le jeu est propre rapide et l’on assiste à un match des plus plaisants. A la fin du temps réglementaire les deux équipes sont à égalité ( 1-1 ) et vont devoir jouer les prolongations.

Le Japon domine son adversaire sans pouvoir concrétiser et a même faillit se faire surprendre en fin de deuxième mi temps de prolongation lorsque l’attaquant jordanien partait seul en contre et manquait inexplicablement son duel face à Kawaguchi qui suivait du regarde la frappe qui mourrait lentement en six mètres.

Zico tente des changements avec l’entrée de Masashi Motoyama et Naohiro Nishi au milieu mais ne voit pas la domination japonaise récompensée.

L’arbitre siffle la fin de la deuxième prolongation et c’est le début d’une séance de tirs aux buts incroyable riche en rebondissements.

Le Japon est sous pression, le public siffle les tireurs et après avoir raté leurs deux premiers tirs au but (Nakamura, Santos), les japonais réclament et obtiennent un changement de côté, au grand dame des jordaniens. Ce changement de côté sera fatal pour la Jordanie qui ratera trois balles de match par la suite…

Pour le sélectionneur jordanien, il est clair que la décision de l’arbitre Mohd Subkhiddin a coûté la victoire aux siens :

Dans une séance de tirs au but, il faut être au maximum de sa concentration. Or là, après la décision de l’arbitre, on s’est complètement déconcentrés », soulignait Al-Gohary. »Je n’avais encore jamais vu un arbitre ordonner un changement de côté juste parce qu’une équipe l’avait demandé, poursuivait-il non sans amertume. On a essayé de les faire revenir sur cette décision, mais rien à faire. »

Face à cette déclaration le sélectionneur brésilien répondit :

« Je n’avais encore jamais vu un arbitre prendre une telle décision en pleine séance de tirs au but. Mais je sais aussi qu’il ne sert à rien de contester ces jugements »

C’est le capitaine Miyamoto qui réclame un tel changement après avoir vu les tirs de Nakamura et Alex expédiés dans les nuages à cause de mauvais appuis. L’exemple parfait du bon capitaine qui garde son sang froid même dans les situations les plus critiques. Entre ces deux échecs japonais, Abdallah Moad convertit la première tentative jordanienne. Sans surprise, le banc et les joueurs jordaniens protestent vigoureusement contre la décision de l’arbitre, mais en vain. Dans un premier temps, ils ne se laissent certes pas décontenancer, Rateb Al Awadat inscrivant le penalty du 2-0. Takashi Fukunishi et Hatem Aqel ne tremblent pas, imités en cela par Koji Nakata, qui ramène le Japon à 3-2. Pour l’instant, les Jordaniens ont la situation bien en main. Mais alors qu’il leur suffit de transformer une seule de leurs deux dernières tentatives, l’impensable va se produire. C’est tout d’abord Haitham Al Shboul qui voit sa frappe brillamment détourné par Kawaguchi, lequel dévie le cuir sur la barre. Dans la foulée, Suzuki rentre le penalty du 3-3. Rien n’est perdu, Faisal Ibrahim a encore au bout du crampon l’occasion d’envoyer son équipe dans le dernier carré. Sauf qu’il manque la cible… Amer Shafi arrête la sixième tentative nippone, celle de Yuji Nakazawa. Peine perdue puisque Kawaguchi réussit derrière un nouvel arrêt somptueux, cette fois sur un tir d’Anas Al Zboun. Tsuneyasu Miyamoto donne ensuite l’avantage au Japon (4-3) : énorme pression sur les épaules de Basheer Bani Yaseen, dont la frappe vient s’écraser sur le poteau en même temps que les plus beaux rêves jordaniens.

Zico est soulagé et le Japon est expédié en demi final et affrontera le Barhein qui élimina l’Ouzbekistan.

Déclaration d’après match de Zico « Quand on a manqué les deux premiers penalties, beaucoup se sont dit que c’était fini pour nous. Mais en quittant le sol japonais, on a promis de gagner ce championnat, alors…Les joueurs y ont toujours cru. Vous savez, un match n’est jamais fini, tout peut se passer jusqu’au dernier coup de sifflet. Ce soir, on a eu de la chance, c’est vrai. »

Episode 5 : Japon-Barhein : 4-3

Jinan Stadium
08/03/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka (Koji Nakata), Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji (Norihiro Nishi), Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi (Mitsuo Ogasawara), Takayuki Suzuki et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Bahrein : Ali Saeed Abdulla, Faisal Abdulaziz , Mohamed Juma (Mohamed Jaffar), Salman Isa, Hussain Baba, Rashed Al Dosari, Mohamed Salmeen (Sayed Mahmood Jalal), Talal Yusuf, Mohamed Hubail, Husain Ali (Duaij Naser) et A’ala Hubail.

Quand les matchs fous s’enchaînent… Un héros nommé Keiji Tamada !

C’est un superbe but inscrit en prolongation par Keiji Tamada qui a finalement ouvert aux Japonais les portes de la finale de cette Coupe d’Asie 2004. Réduits à dix suite à une exclusion contestée, les tenants du titre ont su revenir au score par deux fois pour se défaire de Bahreïnis accrocheurs en diable (4-3).Pour bien comprendre l’intensité dramatique de la rencontre, il faut savoir que le but de Tamada (son second dans cette demi-finale) est intervenu trois minutes après le début de la prolongation, alors même que les Japonais n’avaient égalisé qu’à quelques secondes de la fin du temps réglementaire, sur une tête plongeante du défenseur Yuji Nakazawa.

L’attaquant des Kashiwa Reysol a successivement passé en revue Mohamed Juma, Faisal Abdulaziz, le capitaine, et Hussain Baba, avant de placer une frappe du droit sur laquelle Ali Saeed n’a pu que s’avouer vaincu. Sur le banc japonais, la joie, on s’en doute, était immense. Le Japon aura donc l’occasion de défendre son titre samedi contre le vainqueur du match Chine – Iran. Les Nippons disputeront là leur troisième finale en 12 ans. Zico, le sélectionneur des Extrême-orientaux, tenait tout particulièrement à souligner la volonté de ses hommes, qui jamais n’ont baissé les bras, même à 10 et malgré les sifflets ininterrompus d’une partie des 32 000 spectateurs. Des spectateurs dont certains n’ont pas hésité à interpeller les joueurs sur les atrocités commises pendant la guerre…

« Il faut toujours jouer jusqu’à la dernière seconde. Quand on se retrouve à dix, il n’y a qu’une solution, donner plus. C’est ce que les garçons ont fait aujourd’hui », se félicitait le Brésilien, ajoutant qu’il s’agissait là de l’un des matches les plus enthousiasmants de sa carrière : »Ça fait 40 ans que je suis dans le monde du foot et des matches excitants, j’en ai vu », déclarait la légende auriverde de la Coupe du Monde de la FIFA 1982. « Eh bien celui-là, je peux vous dire qu’il en fait partie. »

Les faits du match :

C’est Hubail qui, dès la 6ème minute, ouvre les hostilités sur une frappe du droit que ne peut contrôler le gardien japonais Yoshikatsu Kawaguchi. Piqués au vif par cette ouverture du score rapide, les Nippons réagissent immédiatemen par l’intermediaire notamment d’Alex Santos initiant bon nombre de mouvements sur le flanc gauche. Sur l’un de ses centres, Takayuki Suzuki rate un but tout fait, avant que Shunsuke Nakamura ne se manque quelque peu sur un nouveau bon ballon du latéral gauche qui offrait un début de match très plaisant.

Plaisant, ce ne fut pas le mot pour Yoshito Endo qui se voit écoper d’un carton rouge pour une faute que seule les studios « Square Enix » pourraient modéliser en images de synthèse. On voit bien sur le ralentie que le jordanien tombe SEUL et simule extrêmement bien sa chute dans le rond central ! Le carton rouge étais attribué car Endo étais le dernier défenseur ou parcque celui tacla l’adversaire dangereusement ? Non !!!Tout se que l’on voit sur les images est la passe sublime d’Endo en profondeur et la ridicule chute du milieu défensif jordanien au milieu du terrain. Certainement le carton rouge imaginaire du siècle footballistique.

Néanmoins, les Japonais en ont vu d’autres, eux qui sont déjà privés de bon nombre de joueurs (blessures et Jeux Olympiques). Ils parviennent ainsi à répliquer après la pause, Koji Nakata surgissant bien au premier poteau pour expédier de la tête un corner au fond des filets. Quelques minutes plus tard, Tamada s’engouffre dans l’espace et trompe Ali Saeed du droit d’un tir puissant se logeant dans la lucarne. Profitant de leur supériorité numérique, les Bahreïnis font toutefois le pressing et sont récompensés à 20 minutes du terme, sur un bon ballon de Mohamad Al Wadaei pour Hubail, lequel inscrit là son cinquième but de la compétition. Puis c’est le remplaçant Nasser, meilleur buteur du championnat de Bahreïn, qui va trouver le chemin des filets pour la deuxième fois de cette Coupe d’Asie 2004. La joie sur le banc bahreïni est cependant de courte durée, puisque, on l’a dit, Nakazawa va ensuite réussir une tête plongeante pour arracher la prolongation dans les derniers instants du temps réglementaire. Dès la reprise de la partie, Tamada inscrivait le but victorieux. Les Bahreïnis, qui ne disputaient là que leur deuxième Coupe d’Asie, finiront eux aussi la rencontre à dix suite à l’expulsion d’Al Wadaei, coupable d’une vilaine faute sur Nakamura durant la prolongation.

Pour le sélectionneur bahreïni Srecko Juricic, le conte de fées s’est achevé parce que ses joueurs, « épuisés », n’ont pas eu la force de tuer le match : »On a manqué de chance aujourd’hui, regrettait-il. On prend l’avantage 3-2 à quelques minutes de la fin, mais on n’arrive pas à le garder. C’est vraiment dommage. A la mi-temps, quand on mène 1-0, tout le monde sait qu’il ne faut pas se reposer, mais au contraire repartir pour en mettre un deuxième. Le problème, c’est que la fatigue était déjà là, on n’a pas pu jouer la seconde mi-temps comme la première. En fait, on n’a recommencé à jouer qu’une fois que le Japon nous est passé devant. »

Le Japon se qualifie donc avec les tripes pour sa deuxième finale consécutive et défendra son titre face au pays hôte : la Chine

Episode Final : Chine-Japon : 1-3

Beijing Stadium
07/08/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka, Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji(naohiro Nishi), Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo (Koji nakata), Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi, Takayuki Suzuki et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Les données de l’équipe chinoise ne sont pas disponibles.

Zico est un homme comblé. Le Japon remporte sa troisième coupe d’Asie de son histoire après les éditions 1992 et 2000 . Avec des buts de Fukunishi , Koji Nakata et Keiji Tamada, le Japon vient à bout de la Chine sur le score de 3 buts à 1 après un parcours des plus fous et difficile. La première véritable consécration de Zico et sa deuxième coupe remportée à la tête de la sélection nippone (après la Kirin cup 2004). Les japonais terminent donc ce tournoi invaincu en six matchs (3victoires dans le temps réglementaires, 1 victoire suite à la séance de tirs aux buts, 1 match nul face à l’Iran en match de poule et 1 victoire suite aux prolongations face au Barhain). Le Japon rejoint ainsi l’Iran et l’Arabie saoudite, tout deux détenteurs de trois titres de champion d’Asie. L’Iran termine à la troisième place en battant le Barhain 4 buts à 2 dans la petite finale.

Les faits du match :

Super première période des hommes de Zico qui dès le coup d’envoi sont entrés dans leur final à l’image d’un Suzuki très entreprenant et agressif en attaque. C’est d’ailleurs l’attaquant des Antlers qui remettra de la tête un superbe ballon déposé par Nakamura, sur Fukunishi qui poussa le ballon au fond des filets. Dans le stade plein à craquer règne alors un silence de mort, tel que l’on entendra même les joueurs japonais exprimés leur joie sur le terrain avec leurs 1000 supporters.

Mais ce n’est pas pour autant que les chinois vont baissés les bras et c’est à peine 10 minutes plus tard que l’attaquant chinois Li Ming égalise pour la Chine sur une frappe à ras terre à l’entrée de la surface de réparation plongeant cette fois-ci le stade dans un état de liesse.

Les deux équipes vont alors se crée plusieurs occasions mais il est certains que celle de Suzuki aurait mériter un meilleur sort lorsque celui-ci manque encore l’immanquable sur un centre côté gauche de Nakamura, voyant sa tête passée complètement à coté du cadre alors qu’il se retrouvait seul au point de penalty.

Les deux équipes rentrent au vestiaire sur le score de un but partout.

A la reprise de la seconde période, le Japon est dominé et n’arrive plus à se crée autant d’occasions qu’en première mi-temps. Cette fois-ci se sont les chinois qui sont entrés dans leur final. Plusieurs occasions nettes côté chinois avec notamment une superbe frappe du numéro 9 qui fut arrêté de forte belle manière par Kawaguchi. Les japonais ne monopolisent plus le ballon comme en première période et Zico décide de faire rentrer Koji Nakata et Naohiro Nishi au milieu de terrain.

Bon coaching de Zico car sur un corner tiré par Nakamura Koji Nakata dévie le cuir de la cuisse, et non de la main comme les images peuvent le montrer. L’effet d’optique des images a en effet crée une vive polémique sur se but houleux. Mais avec l’aide d’une vidéo amateur proche de l’action (un supporter chinois), on peut voir clairement que c’est de la cuisse que le japonais inscrit la le but du 2-1. Bonne décision de l’arbitre central donc qui valida le but.

Ce deuxième but japonais est un coup critique au moral des chinois qui dominaient le match sans pouvoir se montrer efficace en attaque. Plus rien ne viendra alors inquiété les japonais qui gèreront la partie et marqueront même un troisième but à 3 minutes de la fin du temps réglementaire suite à un contre superbement bien mené par Nakamura qui d’une passe en profondeur trouve Tamada qui efface le gardien et anéanti tout les espoirs chinois.

Conclusion :

Le Japon a vibré durant cette coupe d’Asie riche en suspens en surprise en spectacle et en buts. Un premier pas pour Zico dans son objectif d’emmener le Japon à Allemagne 2006. Le Japon disputera ainsi la Coupe des confédérations 2005 dans un groupe extrêmement relevé (Brésil Grèce et Mexique) avec un rêve encore plus fou : celui de faire aussi bien qu’en 2001 et pourquoi pas s’imposer lors de cette édition.

Le Japon compte en tout cas montrer encore tout l’étendue des progrès et du travail effectué lors de ses dernières années.

Sources/données : Fifa.com, Asian cup China 2004 official web site

Chongqing Stadium

07/24/2004

JAPON : Yoshikatsu Kawaguchi, Makoto Tanaka (Mitsuo Ogasawara), Tsuneyasu Miyamoto, Alessandro Santos, Akira Kaji, Yuji Nakazawa, Yasuhito Endo, Shunsuke Nakamura, Takashi Fukunishi (Koji Nakata), Takayuki Suzuki et Keiji Tamada. Coach : Zico.

Thailand : Kosin Hathairatanakul, Niweat Siriwong, Choktawee Promrut , Nirut Surasiang, Worachai Surinsirirat (Teda Keelalay), Nataporn Panrit, Sakda Joemdee, Datsakorn Thonglao (Phichitpong Choeichiu), Issawa Singtong, Sutee Suksomkit et Rangsan Vivatchaichok.

Buts : Shunsuke Nakamura (22’), Yuji Nakazawa (57’et 88’) et Takashi Fukunishi (69’) pour le Japon, Sutee (12’)

Les faits du match :

Malgré la courte victoire sur l’Oman (1-0) Zico n’a pas apporté de changement au onze de départ qui présentait de nombreuses lacunes techniques (surtout au niveau du milieu de terrain avec la perte de beaucoup de ballons). Cependant c’était avec les mêmes onze joueur dans le system 3-5-2 que débutait la rencontre pour le Japon. Dès la 6ème minutes de jeu, Takayuki Suzuki ouvrait le score d’une tête imparable dans la lucarne. Mais le but fut refusé pour une position de hors jeu.

C’est alors que les thaïlandais vont avoir un superbe contre mené coté droit, Sutee la star Thaïlandaise efface 2 défenseurs nippons avant de frapper tout en puissance à l’entrée de la surface de réparation. Kawaguchi est battu, 1-0 (12’) pour la Thaïlande à la surprise générale. Mais c’était sans compté sur le pied gauche de Nakamura qui plaçait un coup franc petit filet imparable des 25 mètres (21’).

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