AGUIRRE OUT !

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Javier Aguirre

Accusé de corruption, Javier Aguirre a été démis de ses fonctions par la JFA.

C’était dans l’air depuis longtemps, c’est désormais officiel : Javier Aguirre n’entraînera plus le Japon. Refroidie par ses démêlés avec la justice espagnole, la JFA n’a pas voulu prendre de risque.

«Nous estimons devoir éviter le risque que cette affaire affecte nos qualifications dans le groupe Asie pour le Mondial. Nous avons pris la décision de mettre maintenant un terme au contrat du coach Aguirre» a ainsi déclaré Kuniya Daini, président de la fédération japonaise.

Au final, seules 10 rencontres ont ponctué le mandat du coach aztèque, pour un bilan de 7 victoires, deux défaites et un nul. Autrement dit, sa mission fut brève, et il est donc difficile de juger son travail dans ses grandes largeurs. Néanmoins, même si le résultat brut s’avère décevant, avec une élimination en quarts de finale de la Coupe d’Asie (une première depuis 1996 !), l’on peut affirmer qu’il avait d’ores et déjà changé le style de l’équipe, en la rendant plus cohésive d’un point de vue défensif, tout en maintenant son habileté dans le domaine de la maîtrise du ballon, de la domination technique sur l’adversaire. Sous sa houlette, on a vu un Japon très serein dans tous les compartiments du jeu, et sur à peu près toutes ses phases, notamment sur coups de pieds arrêtés, ce qui relève du miracle au vu de la fébrilité japonaise dans ce secteur. Cela tranche avec l’ère Zaccheroni, pendant laquelle nous avions certes un bon système de pressing, mais où l’on déplorait à chaque match une à deux grosses frayeurs, y compris en Asie…

Seule ombre dans sa gestion de l’effectif : une absence de turnover coupable en coupe d’Asie, avec notamment un usage abusif d’un Endo en bout de course, alors qu’il l’avait écarté lors des premiers matchs amicaux, au profit des Gaku Shibasaki, Ryota Morioka, Takahiro Ogihara et autres Junya Tanaka. A-t-il entre temps découvert que les jeunes joueurs (qu’il a eu moins de réticences à appeler que Zac) n’étaient pas au niveau ? Ou y avait-il simplement chez lui une volonté d’assurer le coup, l’Asian cup étant un objectif immédiat, avant de rajeunir l’équipe une fois l’échéance passée ? Nous ne le saurons jamais, hélas. Le bénéfice du doute que certains lui accordaient demeurera éternellement.

Qui pour lui succéder ?

Reste à lui trouver un successeur, désormais. Problème : débusquer la perle rare à cet instant de la saison, quand tous les bons techniciens – ou presque – sont déjà en poste aux quatre coins du monde, ce sera plus dur à faire qu’à dire. Cependant, on voit déjà fleurir quelques rumeurs. Comme celles-ci par exemple :

Entraîneurs

Scolari, Leonardo, Stojkovic, Oliveira, Culpi, Jofuku. Six noms, quatre brésiliens.

Un seul – Scolari – jouit d’une vraie expérience au niveau international, mais son dernier mandat s’est soldé par un cuisant échec à la tête du Brésil, dont on éludera le score de l’humiliation subie en demi-finale de son mondial, et qu’il n’est jamais parvenu à redresser mentalement (un secteur où les japonais ont parfois, souvent, de grosses lacunes).

Les autres affichent un certain vécu au niveau de la J-League, mais à différents degrés. Alors, le vécu en sélection, ou en J-League ? Que choisir ? La JFA semble avoir son avis sur la question, puisqu’elle afficherait, une information à prendre au conditionnel, le désir d’attirer un nom dans ses filets.

Souhaitons néanmoins à nos dirigeants d’obéir à la voix du bon sens, et d’effectuer un choix judicieux. Il en va de l’avenir à court terme de l’équipe nationale, car il faut bien l’avouer, le Japon n’a que très peu de marge sur ses concurrents en Asie, partant de là il suffirait d’un piètre entraîneur pour le faire basculer du mauvais côté et mettre en péril sa qualification au prochain mondial. Prudence, donc…

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